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Le premier livre de Moïse dit la Genèse
Sondez les Écritures - 1re année

Conclusion au livre de la Genèse

    1. La chute de l’homme et la voie de grâce de Dieu

    Ce livre de la Genèse s’est ouvert par ces mots : “Au commencement, Dieu créa”, et nous avons vu se déployer la puissance éternelle et la divinité du Créateur dans ces mondes tirés du néant par sa parole. Mais ce livre se clôt par ces mots : “On le mit dans un cercueil en Égypte”. Tout au long de ces pages, nous avons assisté aux conséquences tragiques de la chute de l’homme, et aux ravages effrayants causés par le péché entré dans le monde par un seul homme. Tout est marqué par la violence, frappé par la corruption, et se termine par la mort.

    Pourtant dans sa grâce, Dieu ouvre une voie de salut à travers ces pages. La semence de la femme doit briser la tête de celui qui s’est emparé du pouvoir de la mort. Une source de vie est là pour l’homme, depuis Adam et Abel, sur la base d’un sacrifice sanglant, que l’homme de foi offre à Dieu pour être agréé. Dès l’origine, le croyant saisit ce grand salut de Dieu, et se trouve justifié par sa foi.

    2. Les hommes de foi dans le sillon de la vie

    Les hommes de Dieu, avant le déluge, marchent devant sa face en pleine assurance de foi, et suivent un sentier de justice selon la lumière qu’ils ont reçue ; ils glorifient le nom de leur Dieu. Puis une famille est appelée hors des ténèbres de l’idolâtrie selon le choix souverain de Dieu, une élection de grâce. Abraham et ses descendants sont placés dans une sphère spéciale de communion avec lui. Dieu se révèle comme le “Dieu vivant”, le “Dieu tout-puissant” ; il n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, parce que leur foi s’attache à lui.

    Plus encore, dans un sillon de vie que Dieu trace, ces croyants des temps anciens manifestent leur foi en un Dieu qui ressuscite les morts, et cette certitude dicte leur conduite et leurs décisions. En cela, ils se distinguent des autres habitants de la terre ; et un cercueil en Égypte n’est pas la fin de tout. Ces patriarches reposent en Canaan, le pays promis pour héritage, car ils savent que de la caverne de Macpéla comme du champ de Hamor, leurs corps sortiront triomphants du tombeau.

    3. L’école de Dieu dans les familles des siens

    Par des scènes pleines de fraîcheur, Dieu nous fait connaître le chemin de la vie dès le commencement. Nous assistons, dans ces âges primitifs, à l’enfance des élus de Dieu. Ils vivent spirituellement sous nos yeux dans un esprit de liberté et non de servitude, sans férule de loiRomains 5. 13. Ils connaissent une discipline nécessaire et fructueuse comme dans une maison paternelle. Ils sont à l’école de Dieu, dans la pleine douceur et la pleine capacité du maître.

    Dieu descend dans l’intimité de ces maisons qu’il veut à son service, avant d’habiter au milieu d’un peuple qu’il formera pour lui-même en vue de sa louange et de son témoignage. Nous apprenons aussi, dans ces multiples scènes de famille, bien des leçons morales. Dieu y révèle patiemment tous ses secrets, et nous permet de saisir les éléments fondamentaux de notre histoire, depuis notre élection et notre appel, jusqu’aux gloires de l’héritage. Mais il fait, avant tout, briller dans chaque page quelques rayons merveilleux de sa grâce et de sa gloire dans celui qui est encore invisible mais partout présent, le Christ Jésus.

    4. Un enseignement direct

    Ainsi les vérités établies, enseignées et développées tout au long de la Parole de Dieu, nous sont-elles déjà présentées là sous forme d’images ou de tableaux aussi directs que concrets. Dieu manifeste dès ces premières pages la parfaite unité et la belle harmonie de la sainte Écriture ; l’interprétation qui peut être faite de ces récits repose sur la révélation progressive de la pensée divine dans la Parole de Dieu tout entière.

    Nous ne trouvons pas de miracles accomplis par la main de l’homme, dans le début de son histoire. Toute la puissance miraculeuse est entre les mains de Dieu seul, et il la déploie pour accomplir des choses merveilleuses ou terrifiantes. Le temps n’est pas encore venu pour qu’une mission prophétique ou apostolique soit accréditée par des signes du ciel. Nous le verrons immédiatement après, dans le livre de l’Exode, par la main de Moïse.

    L’Esprit Saint fait passer devant nos yeux, en des tableaux saisissants, tous les événements concernant la famille humaine : naissance, mariage, décès, comportement des familles – parents, enfants, frères, sœurs, parenté –. Il nous montre comment la foi traverse toutes ces circonstances familiales, quotidiennes ou ponctuelles et, en contraste, comment la nature et la chair peuvent tout déshonorer ou corrompre.

    5. Le plan de Dieu en figures

    L’Esprit Saint nous présente en figures les grandes pensées de Dieu et les grands plans divins :

    • le salut pour quiconque croit, par les promesses du commencement, l’arche de Noé, les sacrifices sanglants par lesquels les promesses sont confirmées ;
    • le jugement pour les incrédules ou les impies, par le déluge, la destruction de Sodome ;
    • la grâce, offerte à la foi des patriarches (Abel, Énoch, Noé…) ;
    • l’appel du croyant en Abraham, l’adoption en Isaac, la discipline en Jacob, les gloires du royaume et de l’héritage en Joseph ;
    • le gouvernement de Dieu à l’égard des nations et de l’Israël futur ; les alliances inconditionnelles dans lesquelles Dieu s’engage dès maintenant en vue d’un peuple à venir ; les paroles prophétiques de ce livre qui dévoilent l’avenir de ce peuple, mais aussi celui d’autres nations rapprochées d’Israël ou plus lointaines, selon l’ordonnance divine établie dès la Genèse.
    • Et en filigrane l’Église, qui reste un mystère, apparaît dans l’appel de Rebecca, et dans l’union d’Asnath avec Joseph pendant le temps des nations. Son enlèvement avant les jugements apocalyptiques est symbolisé en Énoch, recueilli avant le déluge.

    6. Joseph, type de Christ

    Ce premier livre de Dieu s’achève avec la personne de Joseph, type de Christ. Joseph ne fait pas partie des pères, Abraham, Isaac et Jacob. Dieu ne s’appelle pas le Dieu de Joseph. Celui-ci est plutôt le fils du père. Il n’est pas caractérisé par l’adoration et le pèlerinage – l’autel et la tente – mais par la citerne et la fosse de la prison, puis le trône et la gloire.

    Personne n’a été mis de côté pour lui, comme la parenté d’Abraham, Ismaël et Ésaü, selon le propos souverain de Dieu. Il est plutôt l’envoyé du père, accrédité d’une mission auprès de la maison d’Israël. Il connaît d’abord l’humiliation, l’affliction profonde et le rejet, puis l’exaltation par la main de Dieu et le gouvernement du royaume.

    Il conduit les fils d’Israël à la repentance et à la restauration finale. Il reçoit une épouse dans le temps de sa séparation d’avec la famille d’Israël. La gloire de Dieu brille par lui dans le monde d’alors, comme elle brillera par Christ dans le siècle qui vient.

    Nous quittons la Genèse après avoir recueilli un premier mais précieux échantillon de la sagesse, de la puissance, et de l’amour divins.