Cette disposition de la loi nous montre la compassion de Dieu qui s’étend jusqu’au bétailJonas 4. 11. De plus, l’apôtre Paul cite ce verset pour faire ressortir que celui qui annonce l’évangile doit pouvoir vivre de l’évangile1 Corinthiens 9. 14. Paul n’a pas fait valoir ce droit, mais il travaillait de ses mains pour n’être à charge à personne. Quand un don lui a été remis de la part des Philippiens, il en a rendu grâces à Dieu en disant à cette assemblée que c’était “un parfum de bonne odeur, un sacrifice acceptable, agréable à Dieu” Philippiens 4. 18.
La
Épouser sa belle-sœur devenue veuve, c’était renoncer à accorder les droits légitimes à son propre premier-né, car ils étaient attribués au nom du frère défunt. C’était un réel sacrifice, mais en même temps un geste noble. Savons-nous renoncer à quelque intérêt personnel par amour pour notre frère ou notre sœur qui se trouverait privé de ressources ?
Cette loi illustre l’histoire d’Israël. La femme veuve, sans enfant, représente le peuple abandonné par Dieu à cause de son état de stérilité spirituelle. L’alliance contractée à Sinaï a été rompue et l’héritage perdu à cause de l’infidélité du peuple. Les scribes et les pharisiens, spécialistes de la tradition juive, ont démontré l’incapacité de la loi à produire quelque fruit. Le Seigneur Jésus est le véritable “proche parent” qui, par l’efficacité de son œuvre à la croix, donne naissance au peuple nouveau, véritable descendance d’Israël, qui un jour possédera le pays. Une nouvelle alliance sera établie pour Israël qui redeviendra le peuple béni de l’Éternel. Une promesse lui est donnée : “Ne crains pas… tu ne te souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. Car celui qui t’a faite est ton mari… ton rédempteur, le Saint d’Israël” Ésaïe 54. 4, 5.
La disposition légale des versets 11 et 12 nous surprend. La femme d’un des deux protagonistes, voulant défendre son mari, repousse l’adversaire par un geste dont l’indécence est condamnée. De toute manière, la sévérité du jugement montre le respect dû à ce qui touche la transmission de la vie.
Deux poids dans le sac et deux mesures dans la maison servaient à tromper son prochain. Cette façon de faire est estimée une iniquité, une abomination à l’Éternel. Le poids ne doit être ni petit ni grand, il doit être juste, l’instrument de mesure également. Ce passage n’est pas le seul à faire mention de la fraude commerciale. Outre la loi de MoïseLévitique 19. 35, 36, les prophètes y font allusion et formulent de sévères reproches au peuple trompeurOsée 12. 8 ; Michée 6. 11.
La justice pratique devrait toujours caractériser le chrétien, aussi bien dans ses transactions avec autrui que dans sa conduite à l’égard des autorités. Dans nos rapports fraternels également, ne courons-nous pas le risque de faire des différences d’appréciation en suivant nos sentiments personnels ? Nous jugeons facilement autrui selon des critères bien différents de ceux que nous utilisons pour nous-mêmes. La parabole de la paille et de la poutre nous enseigne à ce sujet, et le Seigneur nous avertit que de la mesure dont nous mesurons autrui, il nous sera mesuré en retourMatthieu 7. 1-5.
Peu après la sortie d’Égypte, alors qu’Israël marchait péniblement à travers le désert, Amalek était tombé par-derrière sur les faibles et les traînards (verset 18). L’Éternel avait juré qu’il détruirait la mémoire d’AmalekExode 17. 14. Quarante ans plus tard, Moïse le rappelle en chargeant le peuple d’exécuter cette sentence quand il sera entré dans le pays (verset 19). Israël n’a pas exécuté ce jugement, car Amalek est encore mentionné dans l’histoire de GédéonJuges 6. 3 et dans celle de Saül1 Samuel 15. Ce dernier est même rejeté par Dieu pour ne pas avoir exécuté totalement le jugement qui lui était ordonné.
Il est dit d’Amalek que l’Éternel aura la guerre contre lui, de génération en générationExode 17. 16 et que sa fin sera la destructionNombres 24. 20. Amalek est le symbole d’un ennemi toujours présent pour nous arrêter dans la vie chrétienne et qui profite de nos moments de faiblesse et de la distance que nous laissons entre le Seigneur et nos âmes. Cet ennemi est double : Satan et la chair qui est en nous. Bien que le croyant ait “crucifié la chair avec les passions et les convoitises” Galates 5. 24, elle est toujours là, prête à se manifester. Satan le sait bien, aussi lui présente-t-il toutes sortes de séductions. Notre ressource réside dans l’intercession du Seigneur Jésus (à l’image de Moïse sur la montagne) et dans l’usage de l’armure complète de Dieu, dont la prière est la pièce fondamentale, bien que nommée en dernierÉphésiens 6. 10-18.