Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Le cinquième livre de Moïse dit le Deutéronome
Sondez les Écritures - 5e année

Deutéronome 22. 1-12

Amour et pureté

1. Restitution de la chose perdue : versets 1-4

Nous trouvons ici une loi qui implique la sincérité, l’honnêteté, et le respect du prochain. Cette loi est aussi donnée en Exode où il est même question de “celui qui te hait” Exode 23. 4, 5, alors qu’ici il s’agit de “ton frère”.

Découvrir l’animal égaré d’autrui et ne pas s’en inquiéter était répréhensible. De même, trouver un objet quelconque et se l’approprier devait être considéré comme un vol : la chose perdue appartenait toujours à son propriétaire. L’animal devait même être nourri aux frais de celui qui l’avait trouvé ! Une bête pouvait s’être blessée et être tombée, celui qui l’avait découverte avait le devoir de s’en occuper (verset 4). Feindre de l’ignorer était coupable. Une ordonnance semblable était chose inconnue parmi les peuples d’alors.

Que signifient pour nous ces instructions ? Les relations dans la famille de Dieu sont marquées par l’amour fraternel et la recherche, dans les détails de la vie, de ce qui sera en aide à nos frères, aussi bien sur le plan matériel que spirituelMatthieu 7. 12.

“Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ” Philippiens 2. 21 : c’était un grave reproche formulé par l’apôtre Paul. Ayons à cœur les intérêts spirituels de nos frères, et le recouvrement de ce qu’ils ont perdu, même par leur propre faute ! La parabole dite “du bon Samaritain” Luc 10. 30-35 montre quelle est la bonne attitude vis-à-vis de notre prochain, quel qu’il soit. Mais ne nous arrive-t-il pas de passer outre, sans lui apporter le message de la grâce ? Le “samaritain” de la parabole nous donne l’exemple suprême de celui qui, voyant notre situation misérable, s’est approché de nous, étant ému de compassion.

2. Travestissement et mélange : versets 5-12

Ces huit versets donnent cinq ordonnances particulières. On pourrait penser que certaines choses sont tellement banales qu’elles ne méritent pas que Dieu s’en occupe. Et pourtant, il s’agit de l’ordre de la nature, de la vie humaine mise en danger et aussi du témoignage que l’Israélite devait manifester publiquement. Voyons ces choses l’une après l’autre, ainsi que leur application spirituelle :

  • 1. Le travestissement (verset 5) résulte le plus souvent d’une perversion morale, un renversement volontaire de la loi de la nature. C’était une abomination à l’Éternel, autrefois comme aujourd’hui.

Sans parler de la perversion sexuelle sévèrement réprouvée par Dieu, le renversement des rôles relatifs à l’homme et à la femme est tout à fait contraire à la pensée divine. Dieu assigne une place particulière à chacun pour le bien de tous, dans la famille, dans l’assemblée et dans la société. On ne renverse pas cet ordre sans dommage, bien qu’il puisse y avoir des cas d’exception causés par la maladie ou par des situations provisoires. La grâce nous permet d’apprécier chaque cas particulier.

  • 2. Rien n’est banal pour Dieu ; l’ordonnance concernant les nids d’oiseaux nous le rappelle. Laisser aller la mère et ne prendre que les petits semble fort peu important ; mais Dieu veut enseigner à l’homme le respect dû à la nature. Son cycle ne doit pas être perturbé, même s’il est permis d’en prélever quelque chose pour nos besoins. Nous trouvons là un principe d’écologie, déjà bien avant notre époque !

Même si le croyant est citoyen du ciel, il est responsable de participer à une saine gestion de la création. Notre comportement personnel est-il toujours dans cette optique ? “La terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle contient” 1 Corinthiens 10. 26, mais elle a été confiée aux soins de l’hommeGenèse 1. 28.

  • 3. Les maisons d’Orient avaient un toit plat qui servait souvent de terrasse. Une barrière devait l’entourer pour éviter toute chute. Cette mesure de prudence anticipe la législation actuelle concernant la responsabilité civile.

Ce n’est pas seulement sous cet aspect qu’il est nécessaire de protéger nos maisons. Nos enfants sont-ils au bénéfice des prières de leurs parents qui pourront leur assurer la protection divine ? La parole de Dieu lue et honorée dans nos foyers sera garante de la sécurité spirituelle de la génération qui grandit sous notre toit.

  • 4. Deux semences différentes mélangées, deux bêtes de trait différentes attelées ensemble ou encore une étoffe tissée de deux fils différents, tout cela était prohibé. Pourquoi ? Là aussi, c’est l’enseignement moral et spirituel qui est important.

Bien que les semences puissent être bonnes toutes les deux, leur mélange signifie une incohérence dans la poursuite de nos objectifs. Le mélange de pensées diverses, l’instabilité dans nos appréciations, donnent des résultats confusJacques 1. 7, 8. Le croyant est invité à suivre une voie droite, une pensée cohérente basée sur la parole de Dieu. “Que votre parole soit : oui, oui ; non, non” Matthieu 5. 37.

Le bœuf et l’âne ont un pas différent. Les faire travailler sous un même joug serait une absurdité. Un croyant et un incrédule ne peuvent pas marcher ensemble, leurs objectifs sont différents2 Corinthiens 6. 14. Cela est particulièrement valable pour le mariage. Ces versets nous exhortent à être vigilants dans nos associations, même sur le plan professionnel. Pour toute collaboration dans le service du Seigneur, il est nécessaire d’être d’accord sur les bases de la doctrine chrétienne, sur les objectifs poursuivis et sur les moyens utilisés.

Le vêtement représente le témoignage visible. La cohérence de ce témoignage est figurée par une seule sorte de fil : soit laine, soit lin. La laine suggère l’idée de la chaleur, des affections liées à la nature humaine ; le lin parle de pureté, de ferveur spirituelle sans exaltation. Toutes deux sont bonnes, mais dans le service de l’adoration, la ferveur spirituelle ne se confond pas avec les affections naturelles. Les sacrificateurs devaient être vêtus de lin, et non de laineExode 28. 42 ; Ézéchiel 44. 17, 18.

  • 5. La houppe ou la frange dont les vêtements de l’Israélite devaient être ornés était destinée à rappeler à chacun son appartenance au peuple de Dieu et permettait de se remémorer les commandements de l’ÉternelNombres 15. 38-40. C’était un témoignage qui devait correspondre à l’état du cœur. Jésus reprochait aux pharisiens d’augmenter la largeur de ces frangesMatthieu 23. 5 alors que leur cœur était plein d’impuretés !

Pour nous aussi, le témoignage rendu par notre tenue, nos paroles et nos actes doit résulter d’un cœur rempli de l’amour de Jésus.

Deutéronome 22

1Si tu vois le bœuf de ton frère, ou son mouton, égarés, tu ne te cacheras pas de devant eux : tu ne manqueras pas de les ramener à ton frère. 2Et si ton frère n’est pas près de toi, ou que tu ne le connaisses pas, tu mèneras la bête dansa ta maison ; et elle sera chez toi jusqu’à ce que ton frère la cherche, alors tu la lui rendras. 3Et tu feras de même pour son âne, et tu feras de même pour son vêtement, et tu feras de même pour tout objet perdu que ton frère aura perdu et que tu auras trouvé : tu ne pourras pas te cacher. 4Si tu vois l’âne de ton frère, ou son bœuf, tombés sur le chemin, tu ne te cacheras pas de devant eux : tu ne manqueras pas de les relever avec lui.

5La femme ne portera pas un habit d’homme, et l’homme ne se vêtira pas d’un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Éternel, ton Dieu.

6Si tu rencontres devant toi dans le chemin, sur quelque arbre ou sur la terre, un nid d’oiseau avec des petits ou des œufs, et que la mère soit assise sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère avec les petits ; 7tu ne manqueras pas de laisser aller la mère, et tu prendras les petits pour toi ; afin que tu prospères et que tu prolonges tes jours.

8Si tu bâtis une maison neuve, tu feras un parapet à ton toit, afin que tu ne mettes pas du sang sur ta maison, si quelqu’un venait à en tomber.

9Tu ne sèmeras pas ta vigne de deux espèces [de semence], de peur que la totalité de la semence que tu as semée et le rapport de ta vigne ne soient sanctifiésb. 10– Tu ne laboureras pas avec un bœuf et un âne [attelés] ensemble. 11– Tu ne te vêtiras pas d’une étoffe mélangée, de laine et de lin [tissés] ensemble.

12Tu te feras des houppes aux quatre coins de ton vêtement, dont tu te couvres.

Notes

alitt. : tu la recueilleras au milieu de.
bsanctifiés, c.-à-d. : appropriés au sanctuaire comme amende. Selon qqs. : profanés.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)