Nous trouvons ici une loi qui implique la sincérité, l’honnêteté, et le respect du prochain. Cette loi est aussi donnée en Exode où il est même question de “celui qui te hait” Exode 23. 4, 5, alors qu’ici il s’agit de “ton frère”.
Découvrir l’animal égaré d’autrui et ne pas s’en inquiéter était répréhensible. De même, trouver un objet quelconque et se l’approprier devait être considéré comme un vol : la chose perdue appartenait toujours à son propriétaire. L’animal devait même être nourri aux frais de celui qui l’avait trouvé ! Une bête pouvait s’être blessée et être tombée, celui qui l’avait découverte avait le devoir de s’en occuper (verset 4). Feindre de l’ignorer était coupable. Une ordonnance semblable était chose inconnue parmi les peuples d’alors.
Que signifient pour nous ces instructions ? Les relations dans la famille de Dieu sont marquées par l’amour fraternel et la recherche, dans les détails de la vie, de ce qui sera en aide à nos frères, aussi bien sur le plan matériel que spirituelMatthieu 7. 12.
“Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus Christ” Philippiens 2. 21 : c’était un grave reproche formulé par l’apôtre Paul. Ayons à cœur les intérêts spirituels de nos frères, et le recouvrement de ce qu’ils ont perdu, même par leur propre faute ! La parabole dite “du bon Samaritain” Luc 10. 30-35 montre quelle est la bonne attitude vis-à-vis de notre prochain, quel qu’il soit. Mais ne nous arrive-t-il pas de passer outre, sans lui apporter le message de la grâce ? Le “samaritain” de la parabole nous donne l’exemple suprême de celui qui, voyant notre situation misérable, s’est approché de nous, étant ému de compassion.
Ces huit versets donnent cinq ordonnances particulières. On pourrait penser que certaines choses sont tellement banales qu’elles ne méritent pas que Dieu s’en occupe. Et pourtant, il s’agit de l’ordre de la nature, de la vie humaine mise en danger et aussi du témoignage que l’Israélite devait manifester publiquement. Voyons ces choses l’une après l’autre, ainsi que leur application spirituelle :
Sans parler de la perversion sexuelle sévèrement réprouvée par Dieu, le renversement des rôles relatifs à l’homme et à la femme est tout à fait contraire à la pensée divine. Dieu assigne une place particulière à chacun pour le bien de tous, dans la famille, dans l’assemblée et dans la société. On ne renverse pas cet ordre sans dommage, bien qu’il puisse y avoir des cas d’exception causés par la maladie ou par des situations provisoires. La grâce nous permet d’apprécier chaque cas particulier.
Même si le croyant est citoyen du ciel, il est responsable de participer à une saine gestion de la création. Notre comportement personnel est-il toujours dans cette optique ? “La terre est au Seigneur, et tout ce qu’elle contient” 1 Corinthiens 10. 26, mais elle a été confiée aux soins de l’hommeGenèse 1. 28.
Ce n’est pas seulement sous cet aspect qu’il est nécessaire de protéger nos maisons. Nos enfants sont-ils au bénéfice des prières de leurs parents qui pourront leur assurer la protection divine ? La parole de Dieu lue et honorée dans nos foyers sera garante de la sécurité spirituelle de la génération qui grandit sous notre toit.
Bien que les semences puissent être bonnes toutes les deux, leur mélange signifie une incohérence dans la poursuite de nos objectifs. Le mélange de pensées diverses, l’instabilité dans nos appréciations, donnent des résultats confusJacques 1. 7, 8. Le croyant est invité à suivre une voie droite, une pensée cohérente basée sur la parole de Dieu. “Que votre parole soit : oui, oui ; non, non” Matthieu 5. 37.
Le bœuf et l’âne ont un pas différent. Les faire travailler sous un même joug serait une absurdité. Un croyant et un incrédule ne peuvent pas marcher ensemble, leurs objectifs sont différents2 Corinthiens 6. 14. Cela est particulièrement valable pour le mariage. Ces versets nous exhortent à être vigilants dans nos associations, même sur le plan professionnel. Pour toute collaboration dans le service du Seigneur, il est nécessaire d’être d’accord sur les bases de la doctrine chrétienne, sur les objectifs poursuivis et sur les moyens utilisés.
Le vêtement représente le témoignage visible. La cohérence de ce témoignage est figurée par une seule sorte de fil : soit laine, soit lin. La laine suggère l’idée de la chaleur, des affections liées à la nature humaine ; le lin parle de pureté, de ferveur spirituelle sans exaltation. Toutes deux sont bonnes, mais dans le service de l’adoration, la ferveur spirituelle ne se confond pas avec les affections naturelles. Les sacrificateurs devaient être vêtus de lin, et non de laineExode 28. 42 ; Ézéchiel 44. 17, 18.
Pour nous aussi, le témoignage rendu par notre tenue, nos paroles et nos actes doit résulter d’un cœur rempli de l’amour de Jésus.