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Le cinquième livre de Moïse dit le Deutéronome
Sondez les Écritures - 5e année

Deutéronome 16. 1-17

Les fêtes de l’Éternel et la justice

1. Les fêtes de l’Éternel

Moïse donne maintenant les instructions relatives aux jours solennels de l’Éternel. Ici, il n’y en a que trois parmi les sept mentionnés en Lévitique 23, ce sont donc les plus importants. Le Deutéronome seul parle du lieu où ces fêtes devaient être célébrées. Cela imprime un caractère collectif aux instructions données, le peuple étant vu en possession de son héritage en Canaan. Les applications pour nous dépassent aussi l’aspect individuel, car Dieu désire voir les siens rassemblés pour se souvenir de lui et se réjouir en sa présence.

La Pâque : versets 1-8

L’année religieuse hébraïque débutait par la Pâque1. Elle était célébrée le premier mois en souvenir de la libération de l’esclavage en Égypte. L’accent est mis sur le lieu où cette fête devait être célébrée, non pas chacun chez soi, mais au lieu que Dieu choisirait (versets 2, 6, 7). Belle figure du fait que notre conversion et notre relation avec Christ ont eu leur point de départ dans la présence de Dieu, dans une proximité directe avec lui, avec ses saintes exigences, avec sa justice qui doit punir le péché et sa grâce prête à pardonner. Si l’homme ne se place pas humblement devant Dieu dans la pleine conscience de son propre péché et de la souveraine grandeur de Dieu, accepter Christ ne sera pour lui qu’une démarche intellectuelle sans vraie implication et sans résultat pour le salut de son âme.

La Pâque représente la mort du Seigneur sur la croix (le sacrifice de l’agneau) et la totale absence de péché dans sa nature (les pains sans levain). Pour nous chrétiens, elle représente le moment où nous avons cru au sacrifice de Christ pour notre salut et la nécessité d’ôter le péché de notre vie.

Dans le livre de l’Exode, la Pâque a lieu en Égypte, le jour où Israël sort de ce pays (versets 1, 3, 6) ; dans le livre des Nombres, le peuple est dans le désert ; ici, le peuple est considéré en Canaan. Sous quelque aspect que nous envisagions la célébration du mémorial de la mort de Jésus, nous nous reportons au moment où notre Sauveur a accompli l’œuvre de notre salut. L’Israélite devait célébrer la Pâque le soir, au coucher du soleil, au moment de sa sortie d’Égypte (verset 6). C’était un moment émouvant comme l’est pour nous le souvenir de la mort du Seigneur, fondement de notre délivrance.

Le levain, qui est une figure du péché, devait être banni pendant sept jours (verset 4). Le pain ne devait pas en contenir, et il est défini comme “un pain d’affliction” (verset 3) parce que, comme les herbes amères qui accompagnaient le repas, il rappelle notre indignité et le prix payé par le Seigneur pour l’expiation de nos péchés. Les sept jours où le levain devait être ôté des maisons (verset 3) représentent la vie du croyant qui, après sa conversion, est appelé à une vraie consécration à Christ : “Notre pâque, Christ, a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain… mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité” 1 Corinthiens 5. 7, 8.

La Pentecôte : versets 9-12

Sept semaines, ou cinquante jours après la fête des prémices (verset 9), il y avait la fête de Pentecôte2, appelée aussi la fête des semainesExode 34. 22 ; Lévitique 23. 15 ; Nombres 28. 26. Les ordonnances qui s’y rattachaient sont peu détaillées dans le Deutéronome. Quatre points sont mis en évidence :

  • 1. une offrande volontaire apportée à l’Éternel (verset 10) ;
  • 2. la joie réalisée avec toute la famille (verset 11 a) ;
  • 3. le lieu choisi par l’Éternel (verset 11 b) ;
  • 4. le souvenir de la servitude en Égypte (verset 12).

A la différence de la Pâque, l’offrande est volontaire, plus ou moins abondante, selon les bénédictions reçues de l’Éternel (verset 10). Ce que nous offrons au Seigneur est proportionné à la jouissance des fruits de l’œuvre de Dieu en nous et de la place que nous laissons à l’action de l’Esprit dans notre vie. Cette fête est un type de la formation de l’Église lors de la descente du Saint Esprit. Des bénédictions découlent du don de l’Esprit qui nous permet de comprendre les choses de Dieu1 Corinthiens 2. 12, nous entretient du SeigneurJean 16. 13, 14, nous aide pour la prièreRomains 8. 26, 27. L’Esprit Saint donne l’énergie pour tous les actes de notre vie chrétienne, le secours et la puissance pour tout service.

Il y a beaucoup de joie pour toute la famille de Dieu (verset 11) :

  • joie de rendre au Seigneur quelque chose pour toutes les bénédictions que nous avons reçues par grâce ;
  • joie dans le souvenir toujours ravivé de notre délivrance, car nous étions de pauvres pécheurs perdus, esclaves du péché, de Satan et du monde (verset 12) ;
  • joie de ce que le Seigneur a fait pour nous, car l’Esprit Saint nous le fait comprendre ;
  • joie à la pensée que, dans le ciel, nous attend la réalisation des promesses. Elles constituent notre espérance. L’Esprit ravive cette joie dans nos cœurs.

La fête des tabernacles : versets 13-17

C’était la septième et dernière fête de l’année. Elle durait sept jours, un temps complet. Un huitième jour y était ajouté, non mentionné iciLévitique 23. 36, qui est appelé “la grande journée de la fête” Jean 7. 37.

Les moissons et les vendanges étaient terminées ; une période de repos commençait, avec la jouissance des fruits recueillis (verset 13), selon la promesse de l’Éternel : “Car l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans toute ta récolte et dans tout l’ouvrage de tes mains” (verset 15). Cette fête ne pouvait être célébrée qu’en Canaan, parce que là seulement le but de Dieu serait atteint, le peuple serait entré dans son héritage et en jouirait. Une pleine joie en découlerait (versets 14, 15), joie complète, totale, comme est la joie de Dieu qui contemple les résultats définitifs de ses plans de grâceÉsaïe 65. 18, 19 ; Sophonie 3. 17.

La fête des tabernacles représente pour Israël le règne futur du Messie. Elle figure pour nous le repos de l’âme goûté sur la terre, dans l’attente de la maison du PèreJean 14. 2, 3.

Les trois fêtes mentionnées dans ce chapitre étaient des convocations obligatoires pour tout Israélite mâle, lequel, en se présentant devant l’Éternel, devait apporter une offrande : “On ne paraîtra pas devant l’Éternel à vide” (verset 16) Exode 23. 15. Aujourd’hui, nous n’avons pas à apporter des offrandes d’animaux, mais des sacrifices spirituels ; nous offrons à notre Dieu et Père, dans la présence du Seigneur, un sacrifice de louangesHébreux 13. 15, l’adoration en esprit et en véritéJean 4. 24.

Notes

1

A la Pâque est intimement liée la fête des pains sans levain. Les trois “fêtes à l’Éternel” auxquelles tout homme en Israël devait participer sont :

  • 1. la Pâque, associée à la fête des pains sans levain,
  • 2. la fête des semaines,
  • 3. la fête des tabernacles.
2La fête des prémices était celle où était présentée la première gerbe au début de la moisson. Elle symbolise la résurrection du Seigneur, “prémices de ceux qui sont endormis” (1 Corinthiens 15. 20). Elle avait lieu le lendemain du sabbat, donc le premier jour d’une nouvelle semaine. Sept semaines plus tard, et aussi un lendemain de sabbat, avait lieu la fête des semaines. Le nom “Pentecôte”, qui signifie cinquantième, ne se trouve que dans le N.T. Il provient du fait que ces sept semaines amenaient au cinquantième jour, nouveau lendemain de sabbat.

Deutéronome 16

1Garde le mois d’Abib, et fais la Pâque à l’Éternel, ton Dieu ; car au mois d’Abib, l’Éternel, ton Dieu, t’a fait sortir, de nuit, hors d’Égypte. 2Et sacrifie la pâque à l’Éternel, ton Dieu, du menu et du gros bétail, au lieu que l’Éternel aura choisi pour y faire habiter son nom. 3Tu ne mangeras pas avec elle de pain levé ; pendant sept jours tu mangeras avec elle des pains sans levain, pains d’affliction, parce que tu es sorti en hâte du pays d’Égypte, afin que, tous les jours de ta vie, tu te souviennes du jour de ta sortie du pays d’Égypte. 4Et il ne se verra pas de levain chez toi, dans toutes tes limites, pendant sept jours ; et de la chair que tu sacrifieras le soir du premier jour, rien ne passera la nuit jusqu’au matin. 5– Tu ne pourras pas sacrifier la pâque dans l’une de tes portes que l’Éternel, ton Dieu, te donne ; 6mais au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire habiter son nom, là tu sacrifieras la pâque, le soir, au coucher du soleil, au temps où tu sortis d’Égypte ; 7et tu la cuiras et la mangeras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi ; et le matin tu t’en retourneras, et tu t’en iras dans tes tentes. 8Pendant six jours tu mangeras des pains sans levain ; et, le septième jour, il y aura une fête solennelle à l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucune œuvre.

9Tu compteras sept semaines ; depuis que la faucille commence à être mise aux blés, tu commenceras à compter sept semaines, 10et tu célébreras la fête des semaines à l’Éternel, ton Dieu, avec un tribut d’offrande volontairea de ta main, que tu donneras selon que l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni. 11Et tu te réjouiras devant l’Éternel, ton Dieu, toi, et ton fils, et ta fille, et ton serviteur, et ta servante, et le Lévite qui est dans tes portes, et l’étranger, et l’orphelin, et la veuve, qui sont au milieu de toi, au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y faire habiter son nom. 12Et tu te souviendras que tu as été serviteur en Égypte, et tu garderas et tu pratiqueras ces statuts.

13Tu célébreras la fête des tabernaclesb pendant sept jours, quand tu auras recueilli [les produits] de ton aire et de ta cuve. 14Et tu te réjouiras dans ta fête, toi, et ton fils, et ta fille, et ton serviteur, et ta servante, et le Lévite, et l’étranger, et l’orphelin, et la veuve, qui sont dans tes portes. 15Tu feras pendant sept jours la fête à l’Éternel, ton Dieu, au lieu que l’Éternel aura choisi, car l’Éternel, ton Dieu, te bénira dans toute ta récoltec et dans tout l’ouvrage de tes mains ; et tu ne seras que joyeux.

16Trois fois l’an tout mâle d’entre vousd paraîtra devant l’Éternel, ton Dieu, au lieu qu’il aura choisi : à la fête des pains sans levain, et à la fête des semaines, et à la fête des tabernacles ; et on ne paraîtra pas devant l’Éternel à vide, 17 [mais] chacun selon ce que sa main peut donnere, selon la bénédiction de l’Éternel, ton Dieu, laquelle il te donnera.

Notes

aou : selon la mesure de l’offrande volontaire.
bpropr. : cabanes.
cpropr. : rapport.
dlitt. : tous tes mâles.
elitt. : selon le don de sa main.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)