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Le cinquième livre de Moïse dit le Deutéronome
Sondez les Écritures - 5e année

Deutéronome 23. 16-26

Bienséance dans le peuple de Dieu

3. Ordonnances détaillées pour la vie courante

L’esclave fugitif : versets 16, 17

On peut penser que cette ordonnance s’appliquait en particulier au cas d’un esclave d’origine étrangère qui viendrait se réfugier en Israël, car un Israélite ne pouvait pas réduire son frère en esclavageLévitique 25. 39-42. La mention “chez toi – avec toi” est souvent en rapport avec le pays d’Israël, ce qui confirmerait cette interprétation. Toutefois, que son maître fût étranger ou israélite, le fugitif devait être protégé et laissé libre pour le choix de son habitation (verset 17). Il ne devait pas être rendu à son maître. Israël lui-même avait été esclave en Égypte, et Dieu l’en avait fait sortir et avait protégé sa fuite. L’Israélite devait s’en souvenir pour agir de même avec autrui.

Cette ordonnance nous fait penser à deux cas particuliers :

  • Un jeune Égyptien, esclave d’un Amalékite, mais abandonné par son maître parce qu’il était malade, est trouvé par la troupe de David. Après être réconforté, il a peur et demande à David de lui jurer par Dieu de ne pas le rendre à son maître1 Samuel 30. 11-15. Il est l’image de l’homme tombé sous l’esclavage de Satan et qui ne trouve aucun secours dans ses moments difficiles ; le salut de Dieu lui est offert.
  • Onésime était l’esclave d’un maître chrétien, Philémon. Après sa fuite, il s’était converti et était entré en contact avec l’apôtre Paul. Celui-ci adresse une lettre à Philémon, en renvoyant l’esclave fugitif à son maître, pour qu’il soit reçu “non comme un esclave, mais comme un frère bien-aimé” Philémon 16.

L’esclavage est aboli dans nos pays. Toutefois, les enseignements que la Parole donne pour les relations de maître à esclave sont applicables pour tout rapport de service.

L’ouvrier ou l’employé se conduira dans sa condition professionnelle comme étant asservi au Seigneur, et le chef comme dépendant du Seigneur. Tous travailleront avec joie en faisant de cœur la volonté de DieuÉphésiens 6. 5-9.

Nous étions tous assujettis à la pire des servitudes, celle du péchéRomains 6. 17, mais le Seigneur nous en a libérés. Il est prêt à recevoir quiconque fait appel à lui.

Au sujet de la prostitution : versets 18, 19

La prostitution était formellement prohibée en Israël. Qu’elle soit le fait d’une femme ou d’un homme, elle appelait la malédiction divine. Le salaire d’une prostituée était comparé au prix d’un chien, “tous les deux en abomination à l’Éternel” (verset 19), et ne devait en aucun cas être apporté à la maison de l’Éternel. Malgré cette sévère ordonnance, il y a toujours eu des prostituées en Israël, signe de la décadence morale et de l’infidélité du peuple.

Dieu se plaît à manifester sa grâce là où le péché abonde. Rahab, la prostituée de Jéricho, en est un témoinJosué 2. 1, elle qui fait même partie de la généalogie du MessieMatthieu 1. 5. De même, la femme entrée dans la maison de Simon et qui pleure aux pieds de Jésus reçoit ce témoignage du Seigneur : “Ses nombreux péchés sont pardonnés” Luc. 7. 47.

Prêter sans intérêt : versets 20, 21

Un intérêt sur prêt pouvait être demandé à un étranger, mais pas à un Israélite, “ton frère”. Les cas où une dette était contractée n’étaient prévus que lors d’un appauvrissement occasionnel. Lors de l’année de relâche, la somme prêtée devait être abandonnée par le prêteur, sauf si la pauvreté avait été éliminée en Israël (15. 1-4). Le manque à gagner serait largement compensé par la bénédiction que l’Éternel accorderait : “Qui use de grâce envers le pauvre prête à l’Éternel, et il lui rendra son bienfait” Proverbes 19. 17. Par contre, la Parole réprouve sévèrement l’avarice : “Celui qui augmente son bien par l’intérêt et l’usure, l’amasse pour celui qui est bon pour les misérables” Proverbes 28. 8. Néhémie a dû blâmer sévèrement les nobles et les chefs qui exigeaient de l’intérêt de leurs frères, alors que, précédemment, ils avaient racheté des Juifs vendus aux gens des nationsNéhémie 5. 7, 8.

Les vœux : versets 22-24

Le vœu est une promesse faite à Dieu, un engagement pris devant lui. Il était libre et volontaire (verset 22), mais ensuite contraignant pour celui qui l’avait fait (verset 23).

Un vœu particulier est réglementé dans la Parole, c’est le vœu de nazaréat. Le nazaréen se consacrait entièrement à l’Éternel et devait se soumettre à des règles précisesNombres 6. Anne fit le vœu de donner à l’Éternel le fils qui lui serait accordé : Samuel devint nazaréen1 Samuel 1. 11. D’autres vœux sont mentionnés, comme celui de David concernant l’arche de DieuPsaume 132. 1-3. Un vœu a été fait à la légère par Jephté et a coûté la vie de sa filleJuges 11. 30, 31. Le Seigneur prend plaisir à voir les siens fermes et décidés dans un chemin de service pour lui, mais le chrétien n’est pas appelé à faire des vœux ; s’il engage son cœur pour le Seigneur, c’est en comptant sur sa grâce et son aide pour demeurer fidèle.

Le respect de la propriété d’autrui : versets 25, 25

Il était possible de cueillir une grappe de raisin ou de prendre à la main quelques épis dans le champ de son prochain. Cependant, rien ne devait être emporté. Dieu montrait ainsi à son peuple de quelle manière chacun pouvait jouir de l’héritage donné par Dieu : non dans un esprit possessif exagéré, mais dans le respect du bien d’autrui.

Les disciples mettent à profit cette disposition légale lorsqu’ils passent par les blés en un jour de sabbat. Les pharisiens ne la contestent pas, mais ils se mettent en colère parce que c’est un jour de sabbat ; froisser ces épis avec les mains est considéré par eux comme un travail ! Le Seigneur prend la défense des disciples en disant : “Si vous aviez connu ce que c’est que” Je veux miséricorde et non pas sacrifice “, vous n’auriez pas condamné ceux qui ne sont pas coupables” Matthieu 12. 1-7. Notre Dieu est un Dieu de bonté et il nous demande d’en refléter quelque chose. Soyons donc prêts à partager les biens que nous avons reçus, particulièrement les biens spirituels. Dieu accorde des dons aux siens pour le développement et l’encouragement de tous. Bien que nous puissions tirer profit du don accordé à notre frère, ne nous en prévalons pas. Ce serait le mettre “dans notre corbeille” (verset 25), comme si c’était le résultat de notre travail.

Deutéronome 23

16Tu ne livreras point à son maître le serviteur qui se sera sauvé chez toi d’auprès de son maître ; 17il habitera avec toi, au milieu de toi, dans le lieu qu’il choisira en l’une de tes portes, là où bon lui semble : tu ne l’opprimeras pas.

18Il n’y aura, d’entre les filles d’Israël, aucune femme vouée à la prostitution, et il n’y aura, d’entre les fils d’Israël, aucun homme voué à la prostitution. 19Tu n’apporteras point dans la maison de l’Éternel, ton Dieu, pour aucun vœu, le salairea d’une prostituée, ni le prix d’un chien ; car ils sont tous les deux en abomination à l’Éternel, ton Dieu.

20Tu ne prendras pas d’intérêt de ton frère, intérêt d’argent, intérêt de vivres, intérêt de quelque chose que ce soit qu’on prête à intérêt. 21Tu prendras un intérêt de l’étranger, mais de ton frère tu ne prendras pas d’intérêt ; afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse en tout ce à quoi tu mets la main, dans le pays où tu entres pour le posséder.

22Quand tu voueras un vœu à l’Éternel, ton Dieu, tu ne tarderas pas à l’acquitter ; car l’Éternel, ton Dieu, le redemandera certainement de ta part, et il y aura du péché sur toi ; 23mais si tu t’abstiens de faire un vœu, il n’y aura pas du péché sur toi. 24Ce qui sera sorti de tes lèvres, l’offrande volontaire que tu auras promise de ta bouche, tu prendras garde à le faire, comme tu auras voué à l’Éternel, ton Dieu.

25Si tu entres dans la vigne de ton prochain, tu pourras manger des raisins selon ton appétit et te rassasier ; mais tu n’en mettras pas dans ta corbeille. 26Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras arracher des épis avec ta main ; mais tu ne lèveras pas la faucille sur les blés de ton prochain.

Notes

adon, présent.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)