Moïse concède à l’homme la possibilité de répudier sa femme s’il a trouvé en elle quelque chose de malséant (verset 1). Le Seigneur affirme, en répondant aux pharisiens, que Moïse a permis le divorce à cause de leur dureté de cœur, tandis qu’au commencement, il n’en était pas ainsiMatthieu 19. 8. Cette disposition de la loi était une concession, plutôt que la pensée de Dieu. La procédure était simple : le mari écrivait une lettre de divorce et renvoyait sa femme hors de la maison. Elle pouvait alors se marier à quelqu’un d’autre, mais si le deuxième mari mourait ou s’il la renvoyait à son tour, elle ne pouvait pas être reprise par le premier mari (verset 4). Telle était la règle quand il fallait trancher sur des cas qui n’étaient pas selon l’enseignement donné par Dieu.
Mais pourtant Dieu est un Dieu de grâce. Que dit-il à ce sujet dans d’autres portions de la Parole ?
La fidélité des conjoints est essentielle, elle est même prise comme image de la fidélité de l’Église envers le Seigneur Jésus, son Époux célesteÉphésiens 5. 29-33.
Certains aspects de l’ordonnance au sujet du mariage et de la possibilité du divorce paraissent plus contraignants pour la femme que pour le mari. Cependant, Dieu établit une disposition pleine de délicatesse en faveur des épouses durant la première année de leur mariage. Par respect pour les sentiments de l’épouse, le jeune mari était exempté du service militaire durant un an, afin de réjouir la femme qu’il avait prise. Déjà durant la période de fiançailles, l’homme pouvait rentrer à la maison au moment où l’armée allait livrer bataille (20. 7). La sévérité de la loi est toujours assortie d’une mesure de grâce, prélude à ce que Jésus apporteraJean 1. 17.
Après l’installation du peuple d’Israël dans le pays, les difficultés de la vie pouvaient entraîner l’appauvrissement de quelques-uns. Quelle que soit la raison de cette situation, le pauvre ne devait jamais être lésé. Il nous parle de notre Sauveur qui a vécu dans la pauvreté pour nous, afin que par sa pauvreté nous soyons enrichis2 Corinthiens 8. 9.
Il était courant de demander un gage à celui auquel on prêtait quelque chose. Divers objets pouvaient être donnés en gage, mais ne devaient pas être pris parmi les instruments indispensables à la vie, comme la meule à grain par exemple (verset 6). Un vêtement ou une couverture devaient être restitués avant la nuitExode 22. 25, 26. C’était des actes de “justice” et non de simple compassion.
Une mesure pleine de prévenance était aussi indiquée : le prêteur ne devait pas entrer dans la maison de son prochain pour réclamer le gage. Il devait attendre dehors, sans agir de façon à humilier son frère (verset 11).
Dieu connaît le cœur de l’homme et son orgueil inné. Les dispositions de la loi en tenaient déjà compte ; combien plus dans la période actuelle devrions-nous toujours être prêts à aider, à secourir les personnes dans le besoin. Si l’annonce de l’évangile ne va pas de pair avec la générosité, elle risque bien de demeurer stérile.
Dans un sens spirituel, si l’on attend des autres ce qu’ils ne sont pas encore en mesure de donner, on va les rendre plus “pauvres” en les décourageant, les dissuadant de pouvoir accomplir quelque service pour le Seigneur.
Il n’était pas admis qu’un Israélite puisse devenir l’esclave de son frère. Il pouvait seulement être serviteur à toujoursExode 21. 6. Le prisonnier de guerre seul pouvait être pris comme esclave.
Le cas prévu d’un homme volé, traité comme un esclave et vendu comme tel, est jugé avec une grande sévérité : la peine de mort. Dieu ne peut admettre le vol d’un objet, encore moins celui d’une personne, même de basse condition.
Quelqu’un peut “voler” son frère par la flatterie, pour l’attirer de son côté, comme Absalom qui “dérobait le cœur des hommes d’Israël” 2 Samuel 15. 6. Nous pouvons aussi rendre notre frère “esclave” en lui imposant nos vues ou en l’entraînant par des voix mensongères, lui ôtant ainsi sa liberté en Christ.
Des prescriptions très précises étaient données au sujet de la lèpre ; elles devaient être observées soigneusementLévitique 13-14. Le cas de Marie est rappeléNombres 12. 10-15 non pour remettre en mémoire cette circonstance douloureuse, mais comme avertissement et pour souligner la gravité de ce mal et la sévérité de Dieu. Cet épisode nous dit aussi la valeur de l’intercession de Moïse et la réponse d’un Dieu de grâce et de pardon.
La lèpre est le symbole du péché et des œuvres de la chair. Jésus Christ nous a lavés de nos péchés, mais au cours de la vie nous avons le devoir de nous purifier de toute souillure de chair et d’esprit2 Corinthiens 7. 1. Que le jugement par lequel Marie a été frappée nous enseigne à ne pas parler contre un serviteur du Seigneur, et même contre notre frère. L’apôtre Jacques, dans son épître, nous avertit avec beaucoup de sérieux à ce sujetJacques 4. 11, 12.