Les descendants de Lévi, troisième fils de Jacob, ont eu une place privilégiée en Israël. L’Éternel avait dit : “Les Lévites seront à moi… je les ai pris pour moi à la place de… tous les premiers-nés d’entre les fils d’Israël. Car tout premier-né est à moi… je me les suis sanctifiés le jour où je frappai tout premier-né dans le pays d’Égypte” Nombres 8. 14-17. Dieu les avait épargnés lors de la dixième plaie d’ÉgypteExode 13. 13. Puis la tribu de Lévi avait été mise à part à la place de tous ces premiers-nésNombres 3. 12.
Cette tribu de Lévi se divisait en trois grandes familles : Guershon, Kehath et Merari. Des activités relatives au sanctuaire, ainsi que différents services dans la maison de Dieu leur étaient attribuésNombres 1. 50. Cependant, seuls les sacrificateurs étaient habilités à offrir des sacrifices à l’autel de l’Éternel ; ils étaient une famille particulière, choisie par Dieu, issue de la famille des Kéhathites, celle d’Aaron. Une part des animaux que les Israélites présentaient comme sacrifice de prospérité leur revenait : l’épaule, les mâchoires et l’estomac (verset 3). Il y a peut-être un symbole dans ces portions réservées aux sacrificateurs : la force spirituelle, la prérogative d’enseigner au peuple la loi de Dieu, et leur nourriture personnelle de la parole de Dieu. Le reste de la victime offerte était pour celui qui apportait l’offrande.
Aux Lévites revenaient aussi les prémices (les premiers fruits) du froment, du moût, de l’huile et de la toison des moutons (verset 4 ; sans doute, les choses les meilleures, les plus belles, les plus fraîches. Donner aux Lévites, c’était donner à Dieu, parce qu’ils mangeaient du “pain de leur Dieu” qui devait être le premier serviLévitique 21. 6.
Nous aussi, croyants qui sommes à Christ, nous formons, à l’image des Lévites, “l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux” et à l’image de la famille d’Aaron, “une sainte sacrificature pour offrir des sacrifices spirituels” Hébreux 12. 23 ; 1 Pierre 2. 5. Notre héritage n’est pas dans ce monde-ci ; nous appartenons à Dieu et lui sommes consacrés, notre droit de cité est dans le cielPhilippiens 3. 20.
Après la prise de possession de Canaan par Israël, chaque tribu devait hériter d’une portion de territoire, excepté la tribu de Lévi (verset 1). Cependant, des villes réparties dans tout le pays étaient réservées aux Lévites, en particulier les villes de refugeNombres 35. 1-8 ; Josué 21. 1-42. Un Lévite qui habitait loin, dans l’une de ces villes, pouvait avoir le désir de venir servir l’Éternel dans le lieu choisi par Lui. Il devait alors avoir les mêmes privilèges que ses frères qui servaient au tabernacle (ou plus tard au temple), tout en conservant le produit de la vente de son patrimoine (versets 6-8).
Il en est ainsi des croyants aujourd’hui ; tous ont part aux bénédictions et au privilège de servir le Seigneur, même si tous n’ont pas le même degré de communion avec lui.
Parmi les nations cananéennes, des pratiques abominables avaient cours : des enfants étaient sacrifiés aux idoles, selon les coutumes de certaines religions païennes. On y consultait aussi les esprits (versets 10, 11), pratique qui mettait en contact direct avec les démons. C’était à cause de ces abominations que ces peuplades devaient être détruites (verset 12). Israël n’avait pas à écouter les devins et les pronostiqueurs : “Mais pour toi, l’Éternel ton Dieu ne t’a pas permis d’agir ainsi” (verset 14).
L’Éternel avait parlé et il était toujours prêt à donner à son peuple toutes les réponses qui lui seraient utiles. “Un peuple ne s’enquiert-il pas de son Dieu ? Ira-t-il aux morts pour les vivants ?” Ésaïe 8. 19Que de privilèges Israël avait-il par rapport aux peuples païens, asservis à Satan et trompés par des “vanités mensongères” Jonas 2. 9 !
Les enseignements de ces versets et leurs mises en garde sont plus que jamais actuels. Le fait que nous vivions à une époque où règne la grâce de Dieu ne change rien à l’estimation que Dieu fait de ces graves péchés. Le monde d’aujourd’hui consulte les horoscopes, les diseurs de bonne aventure ou quelque autre « médium » ; il recherche un contact avec les puissances sataniques et il reste dans les ténèbres. Quel grand privilège nous avons de posséder la révélation complète de la pensée de Dieu dans sa Parole ! Nous avons un Père qui nous instruit, nous indique le chemin, guide nos choix et nous prévient des dangers ; il répond à tous nos besoins.
Moïse rappelle une promesse faite par l’Éternel au peuple quand il était épouvanté par la voix de Dieu, par le feu, la tempête et les ténèbres au mont HorebExode 20. 19 ; Hébreux 12. 18-21. Dieu avait annoncé la venue d’un prophète, libérateur et conducteur comme Moïse : “Vous l’écouterez” (verset 15). Ce prophète était attendu en Israël, mais pas toujours, sans doute, comme le Messie. On a demandé à Jean-Baptiste : “Es-tu le prophète ? … Pourquoi donc baptises-tu si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ?” Jean 1. 21, 25 Mais l’apôtre Pierre, conduit par le Saint Esprit, cite ces versets 15 et 19 lors de son discours dans le temple et les applique au Seigneur JésusActes 3. 22, 23. Étienne aussi, avec ce même passage, argumente devant les représentants d’IsraëlActes 7. 37. Ceux-ci avaient, par le témoignage des Écritures, une dernière occasion de reconnaître leur culpabilité d’avoir rejeté et crucifié ce grand “prophète” que Dieu leur avait envoyé.
Ce prophète, dit Moïse, rapporterait intégralement les paroles entendues de Dieu (verset 18). Le Seigneur a été tel, dans une obéissance parfaite : “Selon que le Père m’a enseigné, je dis ces choses… Je leur ai donné les paroles que tu m’as données” Jean 8. 28 ; 17. 8.
Dieu voulait accorder sa bénédiction à celui qui écouterait ses paroles et les mettrait en pratiqueActes 3. 26, mais il demanderait des comptes à celui qui n’écouterait pas (verset 19). La responsabilité est la même aujourd’hui pour ceux qui entendent la parole de Dieu : “Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs” ; “Prenez garde que vous ne refusiez pas celui qui parle” Hébreux 3. 7 ; 12. 25.
Celui qui se présenterait comme prophète parmi le peuple devait parler au nom de l’Éternel seul et rapporter exactement ce que Dieu lui révélait, sinon il devait être mis à mort (verset 20). Il y avait un moyen pour reconnaître la source de la prophétie : si la chose prédite ne se confirmait pas, Dieu n’avait pas parlé ; ce prophète ne devait pas être craint (verset 22). Dieu exécute ce qu’il annonce : “Aura-t-il dit, et ne fera-t-il pas ?” Nombres 23. 19 ; Ésaïe 48. 3
Aujourd’hui, le “prophète” qui exerce son don de grâce n’annonce pas les événements futurs en dehors de ceux consignés dans la parole de Dieu1, mais il édifie les croyants en apportant la parole appropriée aux besoins du moment. Il dépend du Saint Esprit pour transmettre fidèlement à ses frères le message que Dieu veut leur communiquer, toujours fondé sur la Parole. Ainsi seulement il “parle aux hommes pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation” 1 Corinthiens 14. 3.