Israël reçoit une nouvelle alliance dans le pays de Moab, au terme de la traversée du désert. Fondamentalement, ce n’est pas une alliance différente de celle établie en Sinaï, mais elle est accompagnée de l’expérience acquise au cours des quarante années écoulées et s’appuie sur elle (28. 69). Cette alliance est comme un engagement qu’une génération nouvelle est appelée à respecter, en vue de l’entrée imminente dans le pays promis.
Une fois de plus, Moïse rappelle la délivrance opérée en faveur du peuple en Égypte (versets 3, 3). Cette répétition n’est pas superflue. Elle ne l’est pas pour nous non plus quand Dieu nous rappelle ce que nous étions autrefoisÉphésiens 2. 11, 12 ; Tite 3. 3. Le peuple n’avait pas eu un cœur intelligent et disposé à la reconnaissance (verset 3). La fidélité de Dieu et ses soins journaliers avaient pu passer inaperçus, car l’homme s’habitue très vite à considérer comme naturels les bienfaits de Dieu. Moïse leur fait remarquer que ni leurs vêtements ni leurs sandales ne s’étaient usés, et que nul n’avait dû faire son pain. Semblable expérience devait les amener à reconnaître que l’Éternel était leur Dieu (verset 6). Les victoires remportées sur les deux rois des Amoréens (verset 5) avaient couronné les expériences du désert.
Les circonstances de la vie nous font-elles toujours mieux connaître Dieu et son amour ? Le but des diverses difficultés rencontrées est de produire les fruits de l’épreuve : d’abord la patience, puis l’expérience, enfin l’espérance qui ne déçoit pas parce que l’amour divin est versé dans nos cœursRomains 5. 3-5.
Hommes, femmes, enfants, anciens et magistrats, et même les étrangers et les serviteurs, tous sont inclus dans l’alliance renouvelée dans les plaines de Moab. Moïse leur dit qu’ils se tiennent “devant l’Éternel” (verset 9), comme pour les mettre directement en relation avec Dieu. Le peuple est là dans son ensemble, à part quelques absents en ce moment. Ces absents sont inclus eux aussi (verset 14), car le peuple est un tout, même s’il n’est représenté que par une partie.
Il en est ainsi de l’Église. Les croyants qui ont le privilège de pouvoir se rassembler ne sont pas les seuls membres du corps, lequel comprend tous les rachetés du Seigneur sur la surface de la terre. La dispersion d’un grand nombre ne nous permet pas d’en voir l’unité de façon concrète, bien qu’elle soit réelle. Le Seigneur connaît chacun de ses rachetés, et Dieu les voit “un en Christ”.
Israël avait habité en Égypte au milieu d’un peuple idolâtre. Il en avait emporté quelque chose dans son cœurÉzéchiel 20. 8. Les nations qu’il avait déjà subjuguées et dont il avait pris le pays s’étaient aussi vouées à l’idolâtrie ; le peuple courait le risque d’imiter leurs pratiques. L’alliance dans laquelle Moïse avait fait entrer les Israélites avait valeur de serment (verset 18). Rien cependant ne pouvait empêcher quelqu’un de s’y être engagé avec perversité, disant secrètement : “J’aurai la paix, lors même que je marcherai dans l’obstination de mon cœur” (verset 18). Une telle attitude attirerait sur cet homme, ou sur cette famille, toute la malédiction prononcée dans ce livre (versets 17, 19). Ce serait une racine empoisonnée, source de malheur pour beaucoupHébreux 12. 15.
Les générations futures, et même des étrangers, seront les témoins des châtiments qui auront atteint le peuple rebelle quand son pays sera devenu comme Sodome et Gomorrhe (versets 21, 22). Des questions seront posées (verset 23), et la réponse donnée soulignera la justice et la sainteté de l’Éternel. On en recevra instruction, constatant alors que ce témoignage négatif d’un peuple devenu infidèle et idolâtre n’aura pas été à la gloire de Dieu.
Dans la période de la grâce où le chrétien se trouve maintenant, la sainteté de Dieu et sa justice ne se sont pas affaiblies. La discipline paternelle que Dieu exerce envers ses enfants a pour but de les faire participer à sa sainteté. Si nous la méprisons, si nous ne prenons pas garde à notre conduite, Dieu devra nous châtier pour produire la repentance et nous relever. Veillons donc sur nous-mêmes, restons attachés à la Parole pour faire des sentiers droits à nos pieds, poursuivons la paix avec tous et la sainteté, soyons remplis de la grâce de DieuHébreux 12. 11-14.
Dieu révélait ses pensées pour que les fils d’Israël les mettent en pratique. Dieu ne voulait pas les distinguer des autres nations à cause de leurs connaissances, mais seule leur obéissance à la volonté de Dieu était leur gloire et leur noblesse (26. 18, 19). Des choses restaient cachées, l’Éternel se les réservait pour un temps à venir. L’étendue de sa grâce sera connue tant à l’égard de son peuple Israël pleinement relevé, qu’à l’égard des nations qui seront amenées au salut pendant le temps de l’endurcissement d’IsraëlRomains 11. 8, 25-29.
Il y a un danger à vouloir scruter les choses que Dieu n’a pas jugé bon de nous révéler. Celui qui recherche les “choses cachées” risque de délaisser les “choses révélées” et de ne pas les mettre en pratique. Il devient alors une proie facile pour les tromperies de Satan. Qui s’en rend compte et souhaite sortir de ce piège a encore aujourd’hui la grâce de Dieu à sa portée. Par la repentance et la foi au Seigneur Jésus, il sera délivré pour jouir de la paix avec Dieu.
Le N.T. dévoile amplement les choses de Dieu. Appelées des “