“Vous êtes les fils de l’Éternel, votre Dieu… tu es un peuple saint, consacré à l’Éternel” (versets 1, 2, 21). Appartenir à l’Éternel constituait un lien profond et très étroit entre Dieu et son peuple : le lien qui unit un père à son propre fils. Israël ne devait imiter en aucun cas les coutumes des peuples païens, incisions ou tonsure rituelles en mémoire d’un mort (verset 1), parce qu’il était un peuple saint, séparé pour Dieu : “Vous serez saints, car moi, l’Éternel votre Dieu, je suis saint” Lévitique 19. 2.
Nous aussi, nous sommes unis à Dieu par un lien de filiation, rendus participants de la nature divine2 Pierre 1. 4, nés de DieuJean 1. 13, “tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus” Galates 3. 26 et nous avons reçu “l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père” Romains 8. 15. Cette relation bénie comporte de grands privilèges desquels découlent aussi des responsabilités : avant tout, la
Les étrangers qui habitaient au milieu d’Israël pouvaient manger de tous les animaux, alors que certains ne devaient pas être consommés par les Hébreux. Toute bête morte naturellement (verset 21) était interdite à la consommation. Mais il y avait encore une distinction à faire entre les différentes espèces : on pouvait se nourrir des animaux “purs”, mais non des “impurs”. Moïse n’en donne ici qu’une brève liste ; elle est beaucoup plus détaillée ailleursLévitique 11. 2-23.
Certaines caractéristiques anatomiques ou physiologiques rendaient un animal pur ou impur. Celles-ci ont un sens symbolique et contiennent un enseignement moral. L’ongle fendu, le pied divisé et la rumination étaient les caractères nécessaires pour déclarer purs les mammifères herbivores (verset 6). Les poissons purs étaient pourvus de nageoires et d’écailles (verset 9). Pour les oiseaux, il n’est donné que la liste de ceux dont la consommation était interdite ; il s’agissait généralement de rapaces et d’oiseaux se nourrissant de corps morts. Ne devaient être offerts à l’Éternel que des animaux purs, et parmi ceux-ci, seulement ceux que les ordonnances du culte indiquaient expressément.
Nous, croyants de la période actuelle, sommes exemptés de ces obligations légales : “Toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces” 1 Timothée 4. 4. À part le sangActes 15. 29, nous pouvons donc manger librement de tout ce qui se vend à la boucherie, sans nous enquérir de rien pour motif de conscience1 Corinthiens 10. 25. Toutefois, ces ordonnances comportent des leçons spirituelles du plus haut intérêt.
La rumination est comme une seconde digestion, un deuxième passage des aliments déjà déglutis pour en tirer un profit plus complet. C’est ainsi que nous devons procéder avec la parole de Dieu : la “manger”, comme JérémieJérémie 15. 16, puis la méditer, y revenir encore pour en approfondir les aspects passés inaperçus, afin d’en tirer le plus grand profit possible. Ceci facilite aussi la mémorisation des textes bibliques, ce qui est important pour nous-mêmes, et pour parler du Seigneur à d’autres. “Bienheureux l’homme… qui a son plaisir en la loi de l’Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit” Psaume 1. 1, 2.
L’ongle fendu permet d’élargir la surface d’appui du pied pour pouvoir marcher sur des terrains mous. C’est une figure d’une marche stable et sûre, qui ne s’embourbe pas dans la fange du péché. “Que chacun de vous sache posséder son propre vase (ou corps) en sainteté et en honneur, non dans la passion de la convoitise” 1 Thessaloniciens 4. 4, 5.
Les écailles des poissons sont une protection contre les agents extérieurs et contre les attaques des ennemis. On peut faire un parallèle avec l’armure complète de DieuÉphésiens 6. 11-17 que le Seigneur met à notre disposition, mais qu’il nous appartient de revêtir.
Les nageoires donnent force et rapidité à la nage, aidant à remonter le courant. Ainsi sommes-nous appelés à lutter constamment contre le courant de ce mondeÉphésiens 4. 17 : “Ne vous conformez pas à ce siècle, mais soyez transformés…” Romains 12. 2
Le reptile qui rampe est une figure de ce qui est mondain, attaché à la terre. Le reptile “ailé” représente un mélange de terrestre et de céleste, une union de deux choses qui ne peuvent aller ensemble. “Cherchez les choses qui sont en haut… mortifiez vos membres qui sont sur la terre” Colossiens 3. 1, 5.
L’interdiction de cuire le chevreau dans le lait de sa mère était déjà spécifiée par deux fois lors de la promulgation de la loi au SinaïExode 23. 19 ; 34. 26. Il y a donc un enseignement à retenir de cette ordonnance. Une simple pensée : ce qui était pour la vie du chevreau, le lait, ne peut pas servir à apprêter son corps mort1.
Quelqu’un pourrait peut-être se demander : « Est-il juste de chercher des symboles, des parallèles spirituels dans ces anciennes prescriptions ? » Nous pouvons dire oui ; l’apôtre le fait quand, sur la base d’un commandement au sujet des bœufs qui ne devaient pas être muselés pour fouler le grain (25. 4), il tire une leçon morale sur les droits des serviteurs du Seigneur et sur les devoirs des chrétiens à leur égard1 Corinthiens 9. 9, 10.