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Le cinquième livre de Moïse dit le Deutéronome
Sondez les Écritures - 5e année

Deutéronome 14. 1-21

Consécration et générosité

1. Un peuple saint pour son Dieu : versets 1, 2

“Vous êtes les fils de l’Éternel, votre Dieu… tu es un peuple saint, consacré à l’Éternel” (versets 1, 2, 21). Appartenir à l’Éternel constituait un lien profond et très étroit entre Dieu et son peuple : le lien qui unit un père à son propre fils. Israël ne devait imiter en aucun cas les coutumes des peuples païens, incisions ou tonsure rituelles en mémoire d’un mort (verset 1), parce qu’il était un peuple saint, séparé pour Dieu : “Vous serez saints, car moi, l’Éternel votre Dieu, je suis saint” Lévitique 19. 2.

Nous aussi, nous sommes unis à Dieu par un lien de filiation, rendus participants de la nature divine2 Pierre 1. 4, nés de DieuJean 1. 13, “tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus” Galates 3. 26 et nous avons reçu “l’Esprit d’adoption, par lequel nous crions : Abba, Père” Romains 8. 15. Cette relation bénie comporte de grands privilèges desquels découlent aussi des responsabilités : avant tout, la sanctification personnelle dans la séparation du mal et la consécration, c’est-à-dire le don de soi en vue du serviceRomains 12. 1, 2. Dieu nous a élus pour le salut2 Thessaloniciens 2. 13, mais aussi pour son service afin que, par l’opération de sa grâce dans nos cœurs, son œuvre et ses projets d’amour soient réalisés.

2. Animaux purs et impurs : versets 3-21

Les étrangers qui habitaient au milieu d’Israël pouvaient manger de tous les animaux, alors que certains ne devaient pas être consommés par les Hébreux. Toute bête morte naturellement (verset 21) était interdite à la consommation. Mais il y avait encore une distinction à faire entre les différentes espèces : on pouvait se nourrir des animaux “purs”, mais non des “impurs”. Moïse n’en donne ici qu’une brève liste ; elle est beaucoup plus détaillée ailleursLévitique 11. 2-23.

Certaines caractéristiques anatomiques ou physiologiques rendaient un animal pur ou impur. Celles-ci ont un sens symbolique et contiennent un enseignement moral. L’ongle fendu, le pied divisé et la rumination étaient les caractères nécessaires pour déclarer purs les mammifères herbivores (verset 6). Les poissons purs étaient pourvus de nageoires et d’écailles (verset 9). Pour les oiseaux, il n’est donné que la liste de ceux dont la consommation était interdite ; il s’agissait généralement de rapaces et d’oiseaux se nourrissant de corps morts. Ne devaient être offerts à l’Éternel que des animaux purs, et parmi ceux-ci, seulement ceux que les ordonnances du culte indiquaient expressément.

Nous, croyants de la période actuelle, sommes exemptés de ces obligations légales : “Toute créature de Dieu est bonne et il n’y en a aucune qui soit à rejeter, étant prise avec action de grâces” 1 Timothée 4. 4. À part le sangActes 15. 29, nous pouvons donc manger librement de tout ce qui se vend à la boucherie, sans nous enquérir de rien pour motif de conscience1 Corinthiens 10. 25. Toutefois, ces ordonnances comportent des leçons spirituelles du plus haut intérêt.

La rumination est comme une seconde digestion, un deuxième passage des aliments déjà déglutis pour en tirer un profit plus complet. C’est ainsi que nous devons procéder avec la parole de Dieu : la “manger”, comme JérémieJérémie 15. 16, puis la méditer, y revenir encore pour en approfondir les aspects passés inaperçus, afin d’en tirer le plus grand profit possible. Ceci facilite aussi la mémorisation des textes bibliques, ce qui est important pour nous-mêmes, et pour parler du Seigneur à d’autres. “Bienheureux l’homme… qui a son plaisir en la loi de l’Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit” Psaume 1. 1, 2.

L’ongle fendu permet d’élargir la surface d’appui du pied pour pouvoir marcher sur des terrains mous. C’est une figure d’une marche stable et sûre, qui ne s’embourbe pas dans la fange du péché. “Que chacun de vous sache posséder son propre vase (ou corps) en sainteté et en honneur, non dans la passion de la convoitise” 1 Thessaloniciens 4. 4, 5.

Les écailles des poissons sont une protection contre les agents extérieurs et contre les attaques des ennemis. On peut faire un parallèle avec l’armure complète de DieuÉphésiens 6. 11-17 que le Seigneur met à notre disposition, mais qu’il nous appartient de revêtir.

Les nageoires donnent force et rapidité à la nage, aidant à remonter le courant. Ainsi sommes-nous appelés à lutter constamment contre le courant de ce mondeÉphésiens 4. 17 : “Ne vous conformez pas à ce siècle, mais soyez transformés…” Romains 12. 2

Le reptile qui rampe est une figure de ce qui est mondain, attaché à la terre. Le reptile “ailé” représente un mélange de terrestre et de céleste, une union de deux choses qui ne peuvent aller ensemble. “Cherchez les choses qui sont en haut… mortifiez vos membres qui sont sur la terre” Colossiens 3. 1, 5.

L’interdiction de cuire le chevreau dans le lait de sa mère était déjà spécifiée par deux fois lors de la promulgation de la loi au SinaïExode 23. 19 ; 34. 26. Il y a donc un enseignement à retenir de cette ordonnance. Une simple pensée : ce qui était pour la vie du chevreau, le lait, ne peut pas servir à apprêter son corps mort1.

Quelqu’un pourrait peut-être se demander : « Est-il juste de chercher des symboles, des parallèles spirituels dans ces anciennes prescriptions ? » Nous pouvons dire oui ; l’apôtre le fait quand, sur la base d’un commandement au sujet des bœufs qui ne devaient pas être muselés pour fouler le grain (25. 4), il tire une leçon morale sur les droits des serviteurs du Seigneur et sur les devoirs des chrétiens à leur égard1 Corinthiens 9. 9, 10.

Notes

1Les plus orthodoxes parmi les Juifs, aujourd’hui encore, n’utilisent jamais du lait dans la préparation des viandes.

Deutéronome 14

1Vous êtes les fils de l’Éternel, votre Dieu : Vous ne vous ferez pas d’incisions, et vous ne vous ferez pas de tonsure entre les yeux, pour un mort. 2Car tu es un peuple saint, [consacré] à l’Éternel, ton Dieu, et l’Éternel t’a choisi, afin que tu sois pour lui un peuple qui lui appartienne en propre, d’entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.

3Tu ne mangeras aucune chose abominable. 4Ce sont ici les bêtes que vous mangerez : le bœuf, le mouton, et la chèvre ; 5le cerf, et la gazelle, et le daim, et le bouquetin, et le dishon, et le bœuf sauvagea, et le mouflon. 6Et toute bête qui a l’ongle fendu et le [pied] complètement divisé en deux ongles, et qui rumine, parmi les bêtes, vous la mangerez. 7Seulement, de ceci vous ne mangerez pas, d’entre celles qui ruminent et d’entre celles qui ont l’ongle fendu [et] divisé : le chameau, et le lièvre, et le daman ; car ils ruminent, mais ils n’ont pas l’ongle fendu ; ils vous sont impurs : 8et le porc, car il a l’ongle fendu, mais il ne rumine pas ; il vous est impur. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leur corps mort. 9– Vous mangerez de ceci, d’entre tout ce qui est dans les eaux : vous mangerez tout ce qui a des nageoires et des écailles, 10et vous ne mangerez pas ce qui n’a point de nageoires et d’écailles ; cela vous est impur. 11– Vous mangerez tout oiseaub pur. 12Mais ceux-ci vous ne les mangerez pas : l’aigle, et l’orfraie, et l’aigle de mer, 13et le faucon, et le milan, et l’autour, selon son espèce ; 14et tout corbeau, selon son espèce ; 15et l’autruche femelle, et l’autruche mâle, et la mouette, et l’épervier, selon son espèce ; 16le hibou, et l’ibis, et le cygnec, 17et le pélican, et le vautour, et le plongeon, 18et la cigogne, et le héron, selon son espèce, et la huppe, et la chauve-souris. 19– Et tout reptile volant vous sera impur ; on n’en mangera pas. 20Vous mangerez tout oiseau pur. 21– Vous ne mangerez d’aucun corps mort ; tu le donneras à l’étranger qui est dans tes portes, et il le mangera ; ou tu le vendras au forain ; car tu es un peuple saint, [consacré] à l’Éternel, ton Dieu. – Tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère.

Notes

aou : antilope.
bailleurs aussi : petit oiseau.
cselon qqs. : la poule pourprée.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)