Dieu aime les siens et ne peut supporter que leur cœur s’attache à de vaines idoles. Il est un Dieu jalouxExode 20. 5. Mais comment se comporter en face d’une séduction ? Moïse prévoit le cas de quelqu’un du peuple se faisant passer pour prophète et prédisant un événement qui arrive réellement ; le succès lui donnera du crédit, et ce faux prophète pourrait en profiter pour inciter ses frères à aller avec lui après d’autres dieux (versets 2, 3). Moïse dit donc : “Tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète” (verset 4). Suivre l’Éternel, le craindre, observer ses commandements, obéir à sa voix et s’attacher à lui (verset 6), était pour les Israélites l’unique sauvegarde contre le mal ; il en est de même pour nous aujourd’hui.
Ensuite vient la mention du jugement contre le coupable : “Ce prophète ou ce songeur de songes sera mis à mort” (verset 5). Serait-il même un proche parent, frère, fils, femme ou intime ami, “ton œil ne l’épargnera pas, et tu n’auras pas pitié de lui… car il a cherché à t’entraîner loin de l’Éternel ton Dieu… et tout Israël l’entendra et craindra” (versets 9, 11, 11).
Prenons garde de ne pas être induits en erreur : Satan aussi fait des miracles et, dans certaines limites, peut même prédire des événements futurs qu’il prépare en secret. Il en a toujours été ainsi, mais dans les temps de la fin sa puissance maléfique atteindra un niveau insoupçonné. La venue de l’
Le danger est plus grand quand des personnes proches ou de confiance cherchent à entraîner d’autres croyants loin du Seigneur. “S’il s’élève au milieu de toi…” dit Moïse. De même, les apôtres mettent en garde les chrétiens de toutes les époques : “Il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des doctrines perverses” Actes 20. 30 ; “il y a plusieurs antichrists… ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres” 1 Jean 2. 18. En effet, les plus graves hérésies ont pris naissance à l’intérieur de l’Église : “Certains hommes se sont glissés parmi les fidèles… des impies qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus Christ” Jude 4.
La sévérité de Dieu et ses exigences nous sont montrées par les dispositions de la loi : les transgresser appelle toujours la condamnation.
Dans la période actuelle, un jugement irrémédiable est aussi prononcé sur l’apostat2 Pierre 2. 1-3, mais le véritable croyant qui pèche peut être assuré du pardon divin dès qu’il confesse son péché1 Jean 1. 9. Nous serons mieux gardés du péché en réalisant ce que le Seigneur a dû endurer pour nous, que par les châtiments prévus par la loi : “Le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce” Romains 6. 14.
Au milieu de ces commandements sévères s’inscrit un enseignement important : “Si… tu entends dire… alors, tu rechercheras, et tu t’informeras, et tu t’enquerras bien ; et si c’est la vérité…” (versets 13, 15). L’accusation qui devait être accréditée concernait une ville entière qui avait embrassé l’idolâtrie (verset 13). Dans ce cas, si la chose était vraie, tous devaient être mis à mort et la ville incendiée pour ne plus jamais être reconstruite (versets 16, 17). Le monceau de ruines devait demeurer là comme témoignage perpétuel de la grandeur infinie du seul vrai Dieu et du jugement qui frappe ceux qui ont profané sa gloire.
Il peut arriver aujourd’hui qu’une fausse doctrine portant atteinte à la gloire du Seigneur corrompe toute une “ville”, une assemblée locale. Jésabel, à Thyatire, était une véritable “fille de Bélial” ; elle se disait prophétesse et entraînait à l’idolâtrie. Le Seigneur avertit cette assemblée avec patience en dénonçant le mal, avant de frapper les infidèles de son jugement méritéApocalypse 2. 20-33.
En Israël, l’insistance avec laquelle Moïse ordonne de s’informer de la vérité démontre qu’aucune condamnation ne devait être prononcée à la légère. La rumeur devait être confirmée par plusieurs témoins. Il en est ainsi encore aujourd’hui, spécialement dans le cas d’une assemblée, car le risque subsiste de se laisser fourvoyer par des rapports tendancieux.
Dieu lui-même, en face du grand cri qui montait de Sodome et de Gomorrhe à cause de leur péché, dit : “Je descendrai, et je verrai s’ils ont fait entièrement selon le cri qui est venu jusqu’à moi ; et sinon, je le saurai” Genèse 18. 21. Si “le juge de toute la terre”, seul apte à faire justice, s’est comporté de cette façon, combien plus devons-nous le faire, imparfaits et influençables comme nous le sommes ! Le Messie annoncé par le prophète “ne jugera pas d’après la vue de ses yeux”, c’est-à-dire selon les apparences, “et ne reprendra pas selon l’ouïe de ses oreilles”, ou sur un simple ouï-direÉsaïe 11. 3.