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Le cinquième livre de Moïse dit le Deutéronome
Sondez les Écritures - 5e année

Deutéronome 14. 22 - 15. 3

Consécration et générosité

3. Les dîmes annuelles : 14. 22-27

L’Éternel allait faire entrer son peuple dans un pays riche et prospère. Mais chaque Israélite devait alors user de diligence dans le travail de la terre et le soin des troupeaux pour en tirer le meilleur rapport. Conscient de l’abondance de ces revenus, il en manifestait sa reconnaissance à l’Éternel en lui présentant chaque année la dîme (le dixième) dans le lieu choisi par lui pour y faire habiter son nom. Il devait s’en nourrir devant lui dans un esprit de communion, avec actions de grâces et joie. L’éloignement ne constituait pas un empêchement. Si les animaux ou les récoltes ne pouvaient être transportés, l’Israélite pouvait les échanger contre de l’argent, et il avait la possibilité d’acheter, dans le lieu choisi par l’Éternel, tout ce qu’il désirait pour en jouir dans la présence de son Dieu (versets 24-26).

Nous avons aussi dans le temps actuel un lieu choisi par le Seigneur, où les siens sont assemblés en son nomMatthieu 18. 20. Chaque croyant est invité à s’y rendre régulièrement, au temps fixé, pour présenter l’adoration ou pour recevoir l’enseignement de la Parole. Là, tous les fidèles jouissent ensemble de l’excellence des richesses spirituelles que chacun a pu récolter dans sa communion personnelle avec le Seigneur. La meilleure part revient à Dieu, et tout est partagé par ceux qui sont réunis autour de Jésus.

4. L’amour pour les pauvres : 14. 28, 29

Tous les trois ans, un autre dixième de la récolte devait être placé “dans tes portes” à la disposition des plus démunis (verset 28). L’Israélite partageait ainsi les produits de son héritage avec ceux que l’Éternel portait particulièrement sur son cœur :

  • Le Lévite d’abord ; une dîme lui revenait de droit en raison de son service, et il en rendait grâces aussi devant l’Éternel avec tout son peuple b. Mais de plus, l’Éternel joint maintenant le Lévite aux défavorisés pour qu’il participe avec tous à l’abondance du pays et qu’il ne soit jamais délaissé (versets 27, 29).
  • L’étranger, l’orphelin et la veuve ensuite (24. 19 ; 26. 12) ne devaient pas être abandonnés. Israël lui-même avait été étranger en Égypte, et il en avait souffert ; il devait s’en souvenir lorsqu’il serait entré dans son héritageExode 22. 20.

Les orphelins et les veuves n’avaient pas de moyens de subsistance ; mais la loi de Moïse, outre l’amour pour Dieu, enseignait aussi l’amour pour le prochain ; c’était les deux grands commandementsMatthieu 22. 37-39. Il fallait donc pourvoir avec libéralité à leurs besoins ; Dieu accorderait de riches bénédictions en retour (verset 29).

Le Seigneur avait compassion des foules, brebis dispersées et sans berger. Le même sentiment doit nous animer, si nous nous souvenons qu’avant de connaître le Seigneur nous étions misérables et que seule la grâce de Dieu nous a arrachés des ténèbres et transportés dans sa merveilleuse lumière. “Ainsi donc, comme nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous” Galates 6. 10. Tout ce que nous avons nous est donné par Dieu pour que nous en jouissions avec reconnaissance, mais aussi sans égoïsme.

La dîme n’est plus une ordonnance pour le chrétien, mais il lui reste le devoir moral de faire bénéficier autrui des biens que Dieu lui donne. La bienfaisance nous est enjointe, de même qu’une contribution financière aux besoins des serviteurs de DieuHébreux 13. 16 ; Galates 6. 6 ; mais aussi “de visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction”, ce qui est estimé comme “le service religieux pur et sans tache devant Dieu le Père” Jacques 1. 27.

“Dieu est puissant pour faire abonder toute grâce envers vous, afin que… vous abondiez pour toute bonne œuvre” 2 Corinthiens 9. 8.

5. La remise des dettes : 15. 1-3

L’ordonnance qui ouvre le chapitre 15 ne serait pas acceptée par tous aujourd’hui. Peut-être que même alors, elle ne plaisait guère, car l’être humain a toujours été égoïste, attaché à ses biens, habile à exploiter son prochain et prêt à profiter de chaque occasion pour s’enrichir. Mais Dieu, connaissant le cœur de son peuple, avait établi une loi qui engageait à l’altruisme, à la miséricorde, à la compassion pour les pauvres et les déshérités. Ce “relâche” consistait donc en la remise, tous les sept ans, des dettes contractées. Il était appelé “le relâche de l’Éternel” ou selon d’autres traductions “en honneur de l’Éternel”, parce qu’un tel acte était à la gloire de Dieu et devait être accompli dans ce but. Il symbolisait ce que la grâce de Dieu accomplirait par Jésus Christ. Le débiteur pouvait ne pas mériter l’annulation de sa dette ou être en mesure de restituer le prêt : peu importait ; il profitait de cette disposition de la loi. L’année de la relâche était en honneur de l’Éternel.

Nous avons connu l’amour de Dieu, “car Christ, alors que nous étions encore sans force… est mort pour des impies” Romains 5. 6. Et maintenant, par la foi, nous pouvons accomplir des œuvres dignes de celui qui nous a aimés, et non pas dire : “Allez en paix” … à un frère ou une sœur manquant de nourriture, sans donner les choses nécessaires à leur subsistanceJacques 2. 15, 16.

La grâce de Dieu est offerte à tous, sans limites et sans distinction de peuple ou de rang social. Elle doit donc se refléter dans notre comportement envers autrui : “Donne à qui te demande et ne te retire pas de qui veut emprunter de toi… en sorte que vous soyez les fils de votre Père qui est dans les cieux” Matthieu 5. 42, 45.

Mais alors, dira quelqu’un, devons-nous prêter à tous sans intérêt ? Devons-nous remettre les dettes de tous ? Quand il est parlé de prêter, il est toujours question des pauvres privés du nécessaire, de ceux qui n’ont pas de quoi se nourrir ou se couvrir. Dans ces cas-là, il est certain que l’on doit donner d’un cœur généreux, sans aucune pensée d’en retirer un gain quelconque. Donner, ce n’est pas pour que d’autres soient à leur aise et soi-même dans le besoin, mais “sur un principe d’égalité”, c’est donner en raison de ce que l’on a2 Corinthiens 8. 12, 13. Le frère ou l’ami démunis seront aidés et non exploités. Dans les autres cas, le Seigneur nous accordera le discernement nécessaire pour agir avec amour et sagesse. Ayons le geste qui convient afin de ne pas humilier ceux à qui nous donnons. Une autre loi est valable pour tous : “Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres” Romains 13. 8.

Deutéronome 14

22Tu dîmeras exactement tout le rapport de ta semence, que ton champ produira chaque année. 23Et tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, au lieu qu’il aura choisi pour y faire habiter son nom, la dîme de ton froment, de ton moût, et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu. 24Et si le chemin est trop long pour toi, de sorte que tu ne puisses les transporter, parce que le lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi pour y mettre son nom, sera trop éloigné de toi, parce que l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni : 25alors tu les donneras pour de l’argent, et tu serreras l’argent dans ta main, et tu iras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi ; 26et tu donneras l’argent pour tout ce que ton âme désirera, pour du gros ou du menu bétail, ou pour du vin ou pour des boissons fortes, pour tout ce que ton âme te demandera, et tu le mangeras là, devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta maison. 27Et tu ne délaisseras pas le Lévite qui est dans tes portes, car il n’a point de part ni d’héritage avec toi. 28– Au bout de trois ans, tu mettras à part toute la dîme de ta récoltea de cette année-là, et tu la déposeras dans tes portes. 29Et le Lévite, qui n’a point de part ni d’héritage avec toi, et l’étranger, et l’orphelin, et la veuve, qui seront dans tes portes, viendront, et ils mangeront et seront rassasiés ; afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout l’ouvrage de ta main, que tu fais.

Deutéronome 15

1Au bout de sept ans, tu feras relâche. 2Et c’est ici la manière du relâche : tout créancier relâchera sa main du prêt qu’il aura fait à son prochain ; il ne l’exigera pas de son prochain ou de son frère, car on aura proclamé le relâche de l’Éternel. 3Tu l’exigeras de l’étranger ; mais ta main relâchera ce que ton frère aura de ce qui t’appartient,

Notes

apropr. : rapport.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)