Laodicée marque le terme de l’histoire prophétique de l’assemblée. Que notre conscience et notre cœur soient profondément sensibles au message qui lui est adressé !
Laodicée apparaît à la fin comme caractérisant le dernier état de la profession chrétienne : la tiédeur et le manque de cœur pour Christ et son service sont associés à beaucoup de prétentions dans les capacités humaines.
Éphèse et Laodicée sont les seules des sept assemblées mentionnées ailleurs dans le N.T. Colossiens 4. 15, 16. Proche de Colosses, dans la province romaine de Phrygie, Laodicée était, aux temps apostoliques, une ville très riche. On y fabriquait des vêtements de prix. Des sources d’eaux chaudes médicinales en avaient fait une station thermale réputée ; en outre, on y soignait les maladies des yeux, grâce à un collyre fameux, le « baume de Phrygie ». Depuis les sources des montagnes avoisinantes, l’eau de la ville était amenée par un long aqueduc à ciel ouvert. Dans le climat d’Asie mineure, l’eau n’était pas souvent fraîche, et les habitants devaient se contenter d’une eau tiède.
Ces détails matériels aideront à mieux comprendre le message spirituel que l’Esprit adresse à Laodicée. Au reste, son nom même, qui signifie « les droits de l’homme », résume bien l’état moral de l’assemblée. Ainsi, dans la profession chrétienne, les droits de l’homme ont remplacé les justes droits de Christ sur son Assemblée. Aussi le Seigneur est-il vu maintenant comme en dehors de l’assemblée pour prononcer à son encontre la menace d’un rejet irrévocable. Voilà le dernier état de l’Assemblée responsable, qui aurait dû rendre devant le monde un témoignage à la vérité et à la grâce de Dieu. Historiquement, l’état de Laodicée accompagne rapidement chaque réveil, et se manifeste de façon de plus en plus visible de nos jours.
Christ entre en scène pour reprendre sur lui le témoignage que l’Assemblée a cessé de porter et pour le continuer sous une autre forme dans son royaume terrestre. C’est pourquoi les trois caractères sous lesquels le Seigneur se présente à Laodicée sont si remarquables, différents de ceux sous lesquels Jean l’avait vu comme Fils de l’homme (1. 13-16), mais merveilleusement adaptés à cette dernière phase de l’histoire de l’Église.
La tiédeur, premier caractère de Laodicée, explique tous ses maux. Elle est mise à jour par le Seigneur, qui lui dit par trois fois : tu n’es “ni froid ni bouillant”, mais tu es “tiède”. Ce n’était pas une faute accidentelle, mais un état de choses établi.
Le Seigneur dévoile alors les deux aspects du portrait de Laodicée :
Et Laodicée n’a aucune conscience de son état, pas plus que Samson qui “ne savait pas que l’Éternel s’était retiré de lui” Juges 16. 20, ou qu’Éphraïm au temps du prophète Osée : “Des étrangers ont consumé sa force et il ne le sait pas. Des cheveux gris sont aussi parsemés sur lui, et il ne le sait pas” Osée. 7. 9.