Jusqu’ici, Israël n’a été mentionné qu’au début du chapitre 7 pour indiquer clairement qu’un nombre défini de personnes de toutes les tribus d’Israël est scellé et conservé. Maintenant s’ouvre une nouvelle série de prophéties qui concernent plus spécialement Israël. “Le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert” et “l’arche de son alliance” y apparaît accompagnée de signes de jugement.
L’arche, type de Christ, était le siège de la présence de l’Éternel au milieu de son peuple depuis la sortie d’Égypte jusqu’à la destruction de Jérusalem et du temple par l’armée de Nebucadnetsar. Quand un petit nombre d’Israélites est revenu à Jérusalem sous le règne de CyrusEsdras 1. 2, le temple a été rebâti, mais l’arche n’y a jamais été replacée et ne le sera jamaisJérémie 3. 16. C’est un des exemples de l’Écriture qui montre que Dieu ne rétablit jamais dans son état initial ce qu’il avait donné et que les hommes ont détruit ou dont ils ont dû être privés à cause de leur désobéissance. Maintenant l’
Le grand signe dans le ciel nous présente symboliquement l’accomplissement global du grand dessein de Dieu sur la terre. La femme revêtue du soleil représente le peuple juif. Par lui, Dieu accomplit ses plans sur la terre d’une façon éclatante. La femme est revêtue du soleil, car la gloire de Dieu est pleinement manifestée par Christ (le soleil) en Israël pour toute la terre2 Samuel 23. 4 ; Malachie 3. 20. La femme a la lune sous ses pieds : la loi et les ordonnances qui devaient dominer sur Israël dans le passé n’étaient qu’un reflet de sa lumière ; elles n’auront plus qu’une place subordonnée. Les douze étoiles représentent la perfection de l’autorité administrative qui s’exerce par le moyen d’hommes qui dépendent de Christ, le chef de tout.
La femme est en grand travail pour enfanter. Les voies de Dieu s’accomplissent au travers d’Israël (la femme), mais au prix de grands bouleversements et de grandes souffrances.
D’autres passages comparent également le dessein de Dieu à une gestation mystérieuse dont le terme s’accomplit dans les douleurs d’un enfantementÉsaïe 66. 7-9 ; Michée 5. 3.
Un autre signe apparaît dans le ciel. Mais en contraste avec le “grand signe” qui précède, c’est l’activité de Satan qui est dévoilée. Le dragon roux est “celui qui est appelé diable et Satan” (verset 9). Cette forme montre sa puissance terrifiante. Il a sept têtes couronnées de sept diadèmes : c’est le symbole de la puissance complète du mal. Il est le chef de ce monde qu’il paraît gouverner entièrement, bien que les agents directs de sa puissance, les dix cornes, forment un ensemble incomplet (contraste avec douze, le nombre administratif parfait) qui trahit la fragilité des instruments humains1.
Un tiers des étoiles (les puissances administratives de l’empire romain : voir chapitre 8) lui sont plus directement associées et le suivent docilement. Cela paraît focaliser cette prophétie sur la période où l’empire romain domine. C’était le cas au moment où Christ est né sur la terre ; ce sera le cas encore pendant la grande tribulation. Il jette ces puissances sur la terre pour qu’elles y poursuivent son but : dévorer l’enfant mâle que la femme va enfanter. Satan est l’ennemi acharné de Christ. Depuis la désobéissance d’Adam, Satan sait que “la semence de la femme” doit lui briser la têteGenèse 3. 15. Alors il cherche toujours à faire disparaître la lignée qui doit lui donner naissance2 avant de s’attaquer directement à celui que désigne cette expression : Christ lui-même.
Le fils mâle enfanté par la femme, c’est Christ, annoncé par Ésaïe à Israël : “Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, et le gouvernement sera sur son épaule” Ésaïe 9. 5. C’est sa venue dans le monde et son élévation au ciel qui sont annoncées ici1 Timothée 3. 16. Le grand fait, c’est qu’il est venuÉphésiens 2. 17 ; Hébreux 9. 11. La promesse faite aux pères s’est accomplie et le dessein de Satan a été déjoué. Sa vie et sa croix ne sont pas mentionnées, mais leurs résultats sont vus dans l’expression : “l’enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône”.
Cet enfant enlevé3, ce n’est pas seulement Christ personnellement, mais “le Christ”, un corps complet, lui étant la tête, ne faisant qu’un avec l’Église qui est son corpsÉphésiens 1. 23 ; 1 Corinthiens 12. 12. Les saints sont associés à lui pour être enlevés, comme ils le sont aussi pour paître les nations avec une verge de fer (verset 5 ; 2. 26, 27).
On remarquera que, dans le langage prophétique, une phrase ou une expression très concise peut parfois englober toute une période sans donner d’information sur elle. Ici, la phrase : “et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône” recouvre toute la période de l’Église qui va depuis l’élévation de Christ jusqu’à l’enlèvement des saints. Comme la prophétie de Jean concerne le déroulement des plans de Dieu envers Israël, elle ne prend pas en compte cette période qui est aussi le temps où les relations de Dieu avec son peuple Israël sont provisoirement suspendues.
En voici des exemples :