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Apocalypse
Sondez les Écritures - 5e année

Apocalypse 3. 7-13

Les choses qui sont. L’Assemblée responsable sur la terre

7. Philadelphie (2)

Les œuvres de Philadelphie : verset 8

Le Seigneur prend connaissance des œuvres de Philadelphie, sans lui adresser de reproches. Il ne les nomme pas et il n’appartient pas à des croyants de le faire eux-mêmes. L’assurance que le Seigneur connaît toutes choses doit suffireJean 21. 17.

Le Seigneur maintient devant Philadelphie une porte ouverte malgré sa faiblesse et la puissance arrogante des adversaires. Il n’est plus maintenant question, comme au début des évangiles, de force et de violence pour entrer dans le royaume de DieuMatthieu 11. 12 ; Luc 16. 16. La fidélité, ce qui compte et que le Seigneur demande, se réalise dans la faiblesse sans apparence extérieure. Si le Seigneur garde la porte ouverte devant l’assemblée, c’est parce qu’elle manifeste trois caractères : elle a peu de force, elle garde la parole du Seigneur, elle ne renie pas son nom.

  • 1. Peu de force. Avoir peu de force n’est pas en soi une qualité, mais le Seigneur reconnaît la fidélité de Philadelphie en ce que, consciente de sa faiblesse, elle s’attend à lui seul. C’est la marque d’un bon état moral, déjà réalisé par Gédéon autrefois : reconnaissant sa petitesse, il avait reçu la puissance de Dieu après avoir obéi à son commandementJuges 6. 12, 14-16. L’apôtre Paul a fait aussi la même expérience2 Corinthiens 12. 10. Philadelphie n’est pas appelée à manifester de la puissance extérieure, même par l’action du Saint Esprit, mais elle montre un réel attachement à Christ ; elle garde la parole du Seigneur et reconnaît ouvertement son nom, son autorité, au milieu de beaucoup de prétentions ecclésiastiques et de la ruine publique de l’Église sur la terre.

Le chemin du Seigneur sur la terre a été celui de l’homme parfait, du pauvre, qui dépendait en tout de son Père et s’attendait toujours à Lui. Vrai berger des brebis, il est entré par la porte dans la bergerie et le portier lui a ouvert. Le Saint et le Véritable a été rejeté, ayant dépensé sa force pour le néant auprès du peuple juif qu’il visitait en grâceÉsaïe 49. 4. On est frappé de noter l’analogie entre la position et le caractère des vrais témoins philadelphiens et ceux de leur Maître et Seigneur : le monde et les obstacles sont les mêmes, et Christ est le tout de leur cœur ; c’est un état moral que le Seigneur approuve.

  • 2. Garder la parole du Seigneur1. C’est d’abord être formé, dirigé et gouverné par les Écritures agissant dans le cœur. Or, la Parole est l’expression parfaite de ce qu’est Christ ; ce qu’il disait était la manifestation complète de ce qu’il était en lui-même : “absolument ce qu’aussi je vous dis” Jean 1. 1 ; 8. 25. C’est pourquoi maintenant, pour les chrétiens, garder la parole du Seigneur est la première preuve de la réalité de la vie divine en eux, cette vie qui est en Christ et qui est Christ lui-même1 Jean 2. 5 ; 5. 12. Garder la parole du Seigneur, c’est aussi la mettre en pratique et se soumettre à ses commandements, pour prouver la réalité de notre amour pour Christ. “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole” Jean 14. 23.

Lors du dernier réveil du peuple de Juda sous Josias, la loi de l’Éternel avait été retrouvée2 Rois 22. 8-11. Ainsi, lors du réveil philadelphien, toute la Parole a été remise en évidence et sondée d’une manière plus profonde qu’auparavant, notamment pendant la Réforme.

  • 3. Ne pas renier le nom du Seigneur, le nom du Saint et du Véritable :
  • devant la persécution que le monde exerce contre les témoins et martyrs ;
  • en face des attraits et des convoitises d’un monde trompeur ;
  • dans la conscience de ce qu’est la personne du Seigneur, son autorité et ses droits sur ses rachetés et sur son Assemblée.

C’est un enseignement de toute importance pour l’administration des assemblées. Pour pouvoir se réclamer de la présence du Seigneur au milieu des deux ou trois assemblés en son nomMatthieu 18. 20, il faut reconnaître la plénitude de sa seigneurie en mettant de côté nos pensées et nos intérêts personnels.

Dans la vie du chrétien, certaines affections sont réservées au Seigneur seul, au-dessus et en dehors des liens de la nature, tout précieux qu’ils soient à leur place. Cultiver la communion avec le Seigneur, lire beaucoup la Parole avec prière, avec foi et dans la recherche d’une bonne conscience, tels sont les exercices de la piété pratique qui permettent de se rapprocher de l’état moral de Philadelphie.

La synagogue de Satan et son jugement : verset 9

Parmi les sept assemblées, deux seulement n’encourent aucun reproche de la part du Seigneur : Smyrne et Philadelphie. Et toutes deux avaient à faire face à la même opposition du monde religieux organisé selon un système diabolique, et qui se réclamait des privilèges du peuple juif, autrefois le peuple de Dieu (verset 9 ; 2. 9). Au début du christianisme, les Juifs qui avaient rejeté et crucifié Christ mettaient à mort ses témoins et se vantaient de leur position. Le témoignage de Philadelphie se déploie maintenant en face d’une opposition de même nature, bien que le mépris soit en général plus fréquent que la violence. Le Seigneur désigne ces opposants comme étant la synagogue de Satan et annonce leur jugement comme une preuve de son approbation sur Philadelphie.

La fidélité des saints de Philadelphie prend sa valeur aux yeux du Seigneur par le fait qu’elle se manifeste, dans une apparence de petitesse et d’impuissance, sans chercher à prévaloir, au milieu d’un état de choses complètement opposé à la vérité.

Par opposition, ceux qui ont des prétentions religieuses, s’appuyant sur une organisation durable transmissible de génération en génération, sont jugés par le Seigneur comme des menteurs. De même aujourd’hui, les professants qui se disent chrétiens et n’ont pas la vie de Dieu sont des menteurs et leurs congrégations dépendent de Satan. Au début du réveil du 19e siècle, de telles gens, auxquels avaient pu se lier des chrétiens aveuglés, se sont opposés de toute leur énergie aux croyants de Philadelphie, d’abord par le mépris et les moqueries, puis par la violence publique, en paroles, en écrits ou même en actes. Toutefois, le Seigneur n’a pas permis que la persécution sévisse comme au temps de la Réforme, et puisse entraver la diffusion de la vérité divine retrouvée dans la Parole.

Le temps s’approche où toutes les fausses prétentions religieuses seront jugées et où les vrais chrétiens seront reconnus. Lorsque le Seigneur viendra dans sa gloire, ceux-ci seront manifestés avec lui, dans l’unité. Le monde connaîtra alors (il sera trop tard pour croire) que les disciples du Seigneur avaient été aimés par le Père comme le Père aime le FilsJean 17. 23. Christ a aimé l’assemblée, comme aussi chacun de ses rachetésÉphésiens 5. 25 ; Galates 2. 20. Ici, l’amour du Seigneur pour les siens est présenté comme la part spéciale de ceux qui lui auront été fidèles en face de l’opprobre de la profession chrétienne : “Ils connaîtront que moi je t’ai aimé”.

Le Seigneur est venu sur la terre, l’homme pauvre et méprisé, pour y être rejeté par l’élite du monde. Mais plus tard, tout genou se ploiera au nom de JésusPhilippiens 2. 10. De même, sans que les saints de Philadelphie le lui demandent, le Seigneur fera se prosterner devant eux ceux qui les avaient méprisés et persécutés. Aujourd’hui le monde et Satan n’ont pas changé, de sorte que les témoins du Seigneur supportent encore le mépris et l’opprobre. Telle a été la part de beaucoup de chrétiens au cours du réveil du siècle dernier ; telle sera aussi la part de ceux qui désirent rester fidèles au Seigneur.

Notes

1Plus loin, il est question de garder la parole de la patience du Seigneur ; c’est autre chose.

Apocalypse 3

7Et à l’ange de l’assemblée qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le saint, le véritable, celui qui a la clé de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et nul n’ouvriraa :

8Je connais tes œuvres. Voici, j’ai mis devant toi une porte ouverteb que personne ne peut fermer, car tu as peu de force, et tu as gardé ma parole, et tu n’as pas renié mon nom. 9Voici, je donne [de ceux] de la synagogue de Satan qui se disent être Juifs, – et ils ne le sont pas, mais ils mentent ; voici, je les ferai venir et se prosterner devant tes pieds, et ils connaîtront que moi je t’ai aimé. 10Parce que tu as gardé la parole de ma patience, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière, pour éprouver ceux qui habitent sur la terre. 11Je viens bientôtc ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne.

12Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le templed de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom.

13Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées.

Notes

aou : n’ouvre.
bpropr. : qui a été ouverte.
cpromptement, vitement.
dle temple propr. dit, la maison même.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)