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Actes des Apôtres
Sondez les Écritures - 1re année

Actes 27. 1-8

Le voyage à Rome

Dans cette dernière étape qui mène Paul de Césarée à Rome, nous voyons que Dieu dirige tout jusque dans les moindres détails des circonstances, même si elles paraissent adverses.

Ce récit démontre d’une manière frappante le lien entre l’élection divine et la responsabilité humaine. Dieu est le maître des circonstances mais, en même temps, la responsabilité des siens est engagée pour que le plan divin puisse s’accomplir.

L’aventure que Paul et ses compagnons vivent pendant ce voyage illustre l’importance de la communion avec Dieu et du discernement de la volonté de Dieu dans n’importe quelles circonstances. Orages, tempêtes, ténèbres, difficultés de toutes sortes peuvent arriver, mais le Seigneur protège les siens et leur donne une confiance inébranlable. Nous constatons aussi combien les prières et la présence de chrétiens donnent protection et encouragements à ceux qui les entourent.

Derrière le récit historique, nous pouvons aussi discerner une illustration de l’histoire de l’église. Le naufrage final de la chrétienté professante, figurée par le bateau, approche, mais le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent2 Timothée 2. 19 et aucun ne sera perduJean 17. 12. Quelqu’un a dit : « Que d’avaries et de dommages auraient été évités si l’église professante avait écouté cette sentinelle » (voir 27. 10) 1.

Lorsque les circonstances paraissaient favorables, l’officier romain a préféré écouter le pilote et le propriétaire du bateau plutôt que de suivre le sage avis de Paul. Peu après le début du voyage, les difficultés n’ont fait qu’augmenter. De même aujourd’hui, les graves dangers liés aux derniers jours2 Timothée 3. 1-5 se font de plus en plus menaçants : activité d’esprits séducteurs, doctrines de démons, immoralité. Ils conduisent en droite ligne à l’apostasie. Demandons au Seigneur qu’il suscite encore des témoins courageux et fidèles pour avertir un monde christianisé en proie à toutes sortes de subversions. Dieu ne s’est jamais laissé sans quelque champion de la foi au cours des âges.

N’agissons pas comme l’officier romain et supportons la parole d’exhortationHébreux 13. 22. Si nous refusons de tenir compte des avertissements, il nous faudra entendre comme les passagers du bateau qui avaient tout perdu : “Vous auriez dû m’écouter” (27. 21).

1. Le début du voyage : versets 1, 2

La décision est prise : Paul voyagera par mer jusqu’à Rome. Son ardent désir de rencontrer les frères de Rome va enfin pouvoir se réaliserRomains 1. 15 mais dans quelles circonstances extraordinaires ! Pourtant, derrière la scène, Dieu dirige tout. Rien n’est le fruit du hasard car rien n’échappe à sa volonté. “Qui dit une chose, et elle arrive, quand le Seigneur ne l’a point commandée” ? Lamentations de Jérémie 3. 37

Paul sait qu’il se trouve par la volonté de Dieu à bord du bateau sur lequel on l’a fait monter (sans doute un caboteur qui remonte le long de la côte). Plus de deux ans auparavant, le Seigneur l’avait assuré qu’il irait rendre témoignage à Rome (20. 11)

Comme son Maître déclaré innocent par PilateJean 19. 4, 6, Paul, contre lequel aucune charge n’a été retenue, est compté avec les autres prisonniersÉsaïe 53. 12.

Par la grâce de Dieu, l’apôtre ne part pas seul. Il est accompagné de Luc qui l’a rejoint et du Macédonien Aristarque2. Ce trio est une belle image de croyants qui désirent rendre témoignage à la vérité en marchant dans la communion avec le Seigneur et les uns avec les autres.

La présence d’un officier romain qui manifeste de la bonté envers lui et de deux compagnons fidèles a dû être une source d’encouragement pour l’apôtre dès le début du voyage. Le Seigneur sait toujours de quoi nous avons besoin. Il donne des frères et des sœurs dans la foi pour soutenir les siens. Le chemin chrétien n’est pas un voyage en solitaire.

2. Premier arrêt : versets 3-8

Après un jour en mer, le bateau s’arrête déjà à Sidon, ancienne ville de Canaan souvent mentionnée avec Tyr dans les prophéties. Le Seigneur avait visité cette région et discerné la foi chez une femmeMarc 7. 24-30. Dans le voyage du chrétien, Dieu permet des haltes bienfaisantes. Paul a des amis dans la ville. Par faveur, l’officier romain lui permet de jouir de leurs soins avant les terribles épreuves qui vont suivre. Il n’a pas fallu plus de vingt-quatre heures à l’officier pour reconnaître en Paul un homme différent des autres détenus et digne de confiance.

Le voyage se poursuit jusqu’à Myra, centre important du trafic maritime et l’une des étapes principales de l’acheminement du blé égyptien. Tous les passagers sont transbordés sur un bateau venant d’Alexandrie qui doit décharger sa cargaison de grain en Italie. Mais les vents sont déjà contraires. Le bateau avance pesamment en longeant Chypre, puis la côte sud de la Turquie actuelle avant d’arriver avec retard en Crète.

En revoyant du bateau tant d’endroits connus, que de souvenirs devaient surgir dans l’esprit de Paul après tant d’efforts missionnaires dans ces régions !

Notes

1

Cette application, sous forme de parabole, nous paraît justifiée quand on considère que :

  • Paul est l’apôtre des non-Juifs et a reçu des révélations particulières au sujet de l’Assemblée,
  • Dieu ne donne aucun détail inutile dans sa Parole. La narration simple ne justifierait pas ce long chapitre. On peut aussi noter le parallélisme entre Actes 2 (début de l’Église) et Actes 27 (fin de l’Église).
2Macédonien de Thessalonique. Aristarque (“bon conducteur”, “celui qui gouverne”) est connu comme un fidèle compagnon de Paul dans ses voyages (Actes 19. 29 ; 20. 4 ; 27. 2), son œuvre et sa captivité (Colossiens 4. 10, 11 ; Philémon 24). Avec Luc, Aristarque connaît les angoisses et les épreuves de Paul sur le bateau qui les emmène à Rome. Dans la capitale, Aristarque partage, volontairement semble-t-il, la captivité de l’apôtre pendant un certain temps (Colossiens 4. 10).

Actes 27

1Or après qu’il eut été décidé que nous ferions voile pour l’Italie, ils remirent Paul et quelques autres prisonniers à un centurion nommé Jules, de la cohorte Auguste. 2Et étant montés sur un navire d’Adramytte devant faire voile poura les lieux [qui sont situés] le long de la côte d’Asie, nous sommes partis, Aristarque, Macédonien de Thessalonique, étant avec nous. 3Et le jour suivant nous sommes arrivés à Sidon ; et Jules, traitant Paul avec humanité, lui permit d’aller vers ses amis pour jouir de leurs soins. 4Et étant partis de là, nous avons vogué à l’abri deb Chypre, parce que les vents étaient contraires ; 5et après avoir traversé la mer qui baignec la Cilicie et la Pamphylie, nous sommes arrivés à Myra en Lycie ; 6et là, le centurion ayant trouvé un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, nous y fit monter. 7Et naviguant pesamment durant plusieurs jours, et étant arrivés avec peine à la hauteur de Cnide, le vent ne nous permettant pas d’avancer, nous avons côtoyé la Crète, vis-à-vis de Salmone ; 8et l’ayant longée avec peine, nous sommes arrivés en un lieu qui est appelé Beaux-Ports, près duquel était la ville de Lasée.

Notes

aou : par.
blitt. : sous.
clitt. : qui est le long de.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)