Le chapitre 2 du livre des Actes présente deux grands sujets du N.T. :
La manière dont la bonne nouvelle est annoncée mérite une attention toute particulière : le discours de Pierre est un modèle pour tout évangéliste. On peut en distinguer les étapes suivantes :
La comparaison avec le discours de Paul à Athènes, en Actes 17, est pleine d’intérêt. On y retrouve la même démarche, modèle pour tous les croyants qui évangélisent ceux qu’ils approchent : la Parole de Dieu, qui présente Christ, peut seule toucher le cœur et la conscience des hommes.
Des résultats magnifiques en découlent : trois mille âmes sont ajoutées ce jour-là. Mais la Parole de Dieu reçue par la foi ne produit pas, tout de suite, de la joie. Le cœur des auditeurs est transpercé de douleur. Ils sont comme stupéfaits d’étourdissement : leur conscience ressent l’outrage qu’ils ont fait à Dieu. Remplis de crainte et de confusion, ils disent aux apôtres : “Que ferons-nous, frères ?” C’est le cri d’une conscience réveillée au sentiment de sa culpabilité devant Dieu. “Que dois-je faire, Seigneur ?” (22. 10) “Que faut-il que je fasse pour être sauvé ?” (16. 30) : voilà des questions qui démontrent le travail du Saint Esprit dans un cœur qui reçoit la Parole. La première chose à faire, c’est de porter un jugement selon Dieu sur nos actions passées : c’est la repentance. “La tristesse qui est selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret” 2 Corinthiens 7. 10. Le baptême auquel Pierre les invite est le signe extérieur de cette repentance : le croyant reconnaît qu’il ne mérite rien d’autre que la mort, dans laquelle Christ est entré pour lui. Le baptême symbolise notre mort avec ChristRomains 6. 2-4 et, par conséquent, l’abandon de notre ancienne manière de vivre : “sauvez-vous de cette génération perverse” (2. 40). Le pardon des péchés et le don du Saint Esprit accompagnent la repentance envers Dieu et la foi en notre Seigneur Jésus Christ (20. 21), non seulement pour les Juifs, mais aussi pour quiconque croit : “qui croit au Fils a la vie éternelle” Jean 3. 36.
Le Saint Esprit travaille donc par l’évangile, mais le Seigneur ne laisse pas les croyants tout seuls : il les sauve et il les rassemblePsaume 106. 47 ; 107. 2, 3. Nous avons ici un admirable tableau de l’Assemblée à ses débuts, avec des réunions pour l’édification, le culte et la prière, comme nous pouvons les réaliser encore aujourd’hui. Après avoir reçu la vérité par la foi, il faut persévérer, car le diable essaie de nous arrêter dans le chemin chrétien. Quatre ressources nous sont données ici :
Ces quatre ressources, qui ont marqué l’Église du commencement, sont encore à la disposition des croyants aujourd’hui, car ce qui vient de Dieu ne change jamais.
Les versets qui suivent décrivent les effets de la puissance du Saint Esprit agissant dans les croyants au commencement. Si les apôtres ne sont plus présents aujourd’hui pour accomplir les prodiges et les miracles nécessaires à l’établissement du christianisme, la Parole de Dieu est toujours là pour opérer le miracle de la conversion d’un pécheur. Pareillement, si nous ne voyons plus, dans la suite du livre des Actes et dans les épîtres, cette mise en commun de tous les biens matériels des croyants, il reste toujours vrai que “nous devons laisser nos vies pour les frères” 1 Jean 3. 16 et que l’exercice de la bienfaisance est le fruit de l’amour fraternel et de l’amour pour le Seigneur1 Corinthiens 13. 3.
La crainte de Dieu (verset 43), la crainte de faire quelque chose qui ne correspond pas à sa pensée, s’accorde parfaitement avec la joie mentionnée au verset 46. Elle caractérise l’assemblée à PhiladelphieApocalypse 3. 7-13 qui manifeste aussi l’amour des frères (c’est le sens du mot : Philadelphie) et l’amour pour le Seigneur dans l’attachement à sa Parole. Ainsi, les traits fondamentaux du commencement de l’Église peuvent être vus jusqu’à la fin dans les croyants qui ont à cœur de les réaliser humblement. Une assemblée unie et heureuse a un témoignage efficace.
Les derniers versets du chapitre 2 présentent le côté transitoire de cette période, depuis le commencement de l’Église à Jérusalem jusqu’à son établissement parmi les non-Juifs et la destruction de Jérusalem. Aussi longtemps que Dieu prenait patience envers son peuple terrestre, le