Les deux premiers chapitres du livre des Actes présentent essentiellement deux faits :
Au chapitre 3, Dieu montre sa patience envers son peuple coupable. Il présente aux Juifs le retour du Christ pour les bénir, s’ils se repentent.
Le Seigneur de gloire est assis à la droite de Dieu. Il a reçu toute autorité dans le ciel et sur la terre. Il attend jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses pieds (2. 34, 35). En attendant, le monde connaît encore la souffrance, la maladie, la mort. Ce boiteux est une figure du peuple d’Israël : le temple, les cérémonies religieuses, sont impuissants pour le sortir de sa misère. Il est aussi un symbole de toute la création souffrante, qui “soupire et est en travail jusqu’à maintenant” Romains 8. 22 ; il est une image de l’homme sans force. Enfin, cet homme a plus de quarante ans (4. 22) : une période complète d’épreuve est maintenant passée ; il n’a aucun espoir de guérison.
La Pentecôte est passée : la vie ordinaire des habitants de Jérusalem a repris son cours. Vers quinze heures, Pierre et Jean vont ensemble au temple : c’est l’heure habituelle de la prière. Ils rencontrent ce boiteux qui leur demande l’aumône. Pierre n’a ni argent, ni or. Le Seigneur lui avait fait découvrir une pièce de monnaie dans la bouche d’un poissonMatthieu 17. 27. Pierre et Jean avaient trouvé une grande chambre garnie lorsque le Seigneur les avait envoyés pour préparer la PâqueLuc 22. 8-13. Vont-ils prier pour que le Seigneur donne à cet homme un secours qui lui permette de continuer à vivre dans cet état ?
Le Seigneur leur donne quelque chose de plus grand : la guérison complète de ce boiteux, par la foi au nom de Jésus. Après avoir attiré son attention : “regarde-nous”, Pierre lui dit : “je n’ai ni argent, ni or, mais ce que j’ai, je te le donne”. Que possédait Pierre ? La puissance du nom de Jésus (3. 16). Le boiteux croit la parole dite par Pierre, et, à l’instant, il est guéri. L’accent est mis clairement sur l’autorité du nom de Jésus, dans les chapitres 3 et 4. C’est le nom du Christ ressuscité, Celui devant lequel tout genou se ploieraPhilippiens 2. 9, 10.
La guérison du boiteux est une image de la guérison morale de l’homme qui est sans force devant DieuRomains 5. 6. Par la foi au Fils de Dieu mort sur la croix, il est rendu capable de marcher comme un enfant de lumièreÉphésiens 5. 8.
Mais cette guérison est aussi une image de ce qui aura lieu lorsque le Seigneur Jésus viendra pour établir son royaume : “Alors le boiteux sautera comme le cerf” Ésaïe 35. 3-6. Il n’y aura plus aucun infirme durant le règne millénaire. Cette délivrance est donc une démonstration éloquente donnée aux Juifs qui demandent des miracles1 Corinthiens 1. 22. Ce miracle du siècle à venirHébreux 6. 6 est une preuve que Jésus le Nazaréen, celui qu’ils ont crucifié, est véritablement leur Messie et qu’il est vivant. C’est ce que Pierre leur explique peu après dans son discours.
Le boiteux guéri ne retourne pas à la porte du temple pour demander l’aumône. Il entre dans le temple dans un état tout nouveau : il marche, saute, loue Dieu. Il est un témoin et un adorateur. C’est toujours le résultat de la foi au Seigneur Jésus : remerciements, actions de grâces, louange envers Celui qui nous a tant aimés.
Les Juifs reconnaissent celui qui était boiteux. La nouvelle se répand, et tout le peuple étonné accourt vers Pierre et Jean que le boiteux tient par la main. Comme au chapitre 2, le Seigneur permet qu’une manifestation de l’Esprit rassemble ceux auxquels il a un message à faire proclamer.
Nous côtoyons tous les jours une multitude de gens qui sont malades, soit dans leur corps, soit dans leur esprit, des gens qui ont besoin d’aide et qui la sollicitent. Savons-nous discerner les besoins de ceux qui nous entourent et, comme Pierre et Jean, les regarder avec amour ?
La grave maladie dont souffrent tous les hommes, c’est le péché, cet éloignement de Dieu. Et le croyant est appelé à avoir, vis-à-vis de ceux avec lesquels il vit, cette relation d’aide qui tend la main à ceux qui ne peuvent se relever. Savons-nous montrer Jésus et dire, au moment opportun, que le nom de Jésus, que la Parole du Seigneur, est une puissance capable de délivrer l’homme de son état de péché ?
Quand il s’agit de donner, nous pensons généralement d’abord à de l’argent, mais plus rarement à l’inépuisable trésor céleste, c’est-à-dire la connaissance du Sauveur. C’est pourtant notre privilège d’en faire part à ceux qui nous entourent. Le moment venu, il faut aussi avoir le courage de témoigner par nos paroles : c’est ce que Pierre va faire maintenant.