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Actes des Apôtres
Sondez les Écritures - 1re année

Actes 7. 1-16

Le témoignage d’Étienne

Étienne est accusé d’avoir parlé contre Moïse et contre Dieu, puis contre le temple et contre la loi. Il répond en détail, et dans l’ordre convenable : Dieu (1-16), Moïse et la loi (17-43), le temple (44-50).

Il insiste sur ce qui s’est passé lorsque Dieu a suscité des serviteurs pour établir quelque chose de nouveau dans l’histoire de son peuple. Il place ainsi devant le sanhédrin Abraham, Joseph, Moïse et, plus brièvement, Josué, David et Salomon. Il termine par la septième et glorieuse intervention divine : la venue du Juste, celui qu’ils ont mis à mort. Étienne montre que le peuple s’est toujours opposé à ce que Dieu accomplisse ses promesses, jusqu’au rejet de celui en qui sont toutes les promesses et qui est le garant de leur accomplissement : Jésus Christ, le Fils de Dieu2 Corinthiens 1. 19, 20.

1. L’appel d’Abraham et les promesses : versets 1-8

Le Dieu de gloire appelle Abraham : “sors… et viens” : versets 1-4

Les Juifs avaient faussement accusé Étienne d’avoir blasphémé contre Dieu. Il en parle comme du Dieu de gloire. Cette expression dirige le cœur vers celui qui est présent partout dans l’univers, et pas seulement dans un temple construit par les hommes. La gloire est l’ensemble des perfections divines. Manifestées dans la personne de Christ ici-bas, elles brilleront éternellement en lui. Étienne commence sur cette note élevée, et il termine avec Jésus dans la gloire de DieuHébreux 1. 3.

Mais c’est dans sa grâce souveraine que le Dieu de gloire appelle Abraham. Même la descendance de Sem, la parenté d’Abraham, est idolâtreJosué 24. 2, 3. Abraham habite alors Ur des Chaldéens, un lieu très éloigné de la terre de la promesse : Étienne rappelle, par ce fait, que la grâce de Dieu ne connaît pas de limite géographique. Dieu appelle Abraham à sortir de ce milieu et à venir au pays qu’il lui montrera. Il déploie ainsi sa grâce souveraine et insondable. Nous sommes tous, comme Abraham et Israël, des objets de grâce, ce qui met de côté toutes nos prétentions. Même Abraham, béni comme il l’était, est lent à se mouvoir dans le chemin de la foi : il quitte bien son pays, mais il ne quitte pas sa parenté. Il habite à Charan jusqu’à la mort de son père. La patiente grâce de Dieu le fait alors passer en Canaan. C’est, dit Étienne aux Juifs, “le pays où vous habitez maintenant” : un rappel de la source de leurs bénédictions, puisque le Dieu de gloire et de grâce leur avait donné ce pays.

Les promesses faites à Abraham : versets 5-8

Abraham avait obéi, par la foi, à l’appel du Dieu de gloireHébreux 11. 8, 9. Entré en Canaan, il demeure sous des tentes : le lieu même où il pose son pied ne lui appartient pas. Mais Dieu promet de lui donner ce pays, et à sa descendance, en possession perpétuelleGenèse 17. 8, alors qu’il n’a pas d’enfant. La foi d’Abraham reçoit cette promesse et va au-delà de son accomplissement terrestre. Il attend “la cité qui a les fondements, de laquelle Dieu est l’architecte et le créateur” Hébreux 11. 10, 16, une cité et une patrie célestes. À ces hommes attachés à leurs privilèges terrestres, Étienne présente Abraham qui n’avait rien possédé de ce pays, sauf un tombeau, mais dont la foi entrevoyait le ciel. Avons-nous, comme Abraham, cette “vision céleste” qui laisse les choses de la terre à leur place et rend capable d’obéir à la volonté de Dieu ?

Le Dieu de gloire, qui fait des promesses à Abraham, lui parle aussi de leur accomplissement. Dans les voies de Dieu, il y aura un temps d’épreuve de quatre cents ans, avant que ce qu’il a promis puisse s’accomplir. Le but de Dieu est que son peuple, esclave dans une terre étrangère, en sorte pour le servir (litt. : lui rendre culte) Exode 19. 4-6, comme Abraham était sorti, à l’appel de Dieu, d’Ur des Chaldéens. Quelle leçon pour les auditeurs d’Étienne : dès le début de leur histoire, Dieu était intervenu, par pure grâce, pour accomplir ses promesses à leur égard !

Quant à la circoncision, dont ils se glorifiaient tant, Étienne leur rappelle qu’elle a été donnée à AbrahamGenèse 17. 10-14. Ce signe de mise à part, qui montrait que l’homme dans son état naturel n’était bon que pour la mort, avait marqué la descendance des patriarches. Combien ils avaient tort ceux qui faisaient si grand cas d’eux-mêmes et de leurs privilèges pour amoindrir la grâce de Dieu !

Étienne insiste sur le fait que tout dépend de Dieu : l’homme doit simplement recevoir par la foi ce qu’il donne. Or, qu’avaient-ils fait des promesses de Dieu ?

2. Joseph rejeté, reconnu par ses frères : versets 9-16

L’histoire de Joseph inaugure le récit de l’opposition des fils d’Israël à Dieu, dès le commencement de leur histoire. C’est le grand sujet que le Saint Esprit veut placer devant les Juifs par la bouche d’Étienne (versets 51-53). Joseph, le fils bien-aimé de Jacob, raconte à ses frères les songes qu’il a faits et qui le désignent comme celui qui doit régner. Mais les promesses faites à Abraham sont bien loin de leurs pensées, et ils ne sont pas dans l’état moral nécessaire pour hériter de la terre de Canaan : la douceur leur fait grandement défautMatthieu 5. 5. Remplis d’envie contre Joseph, ils le vendent aux IsmaélitesGenèse 37. 27, 28. Ainsi Jésus, le Fils unique du Père, le Messie promis à Israël est venu vers les siens qui l’ont rejeté et livré par jalousie aux nationsMatthieu 27. 18. L’histoire de Joseph est une remarquable illustration des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient1 Pierre 1. 11. Dieu était avec Joseph, comme avec Jésus de Nazareth (10. 38). Établi gouverneur sur l’Égypte, Joseph annonçait de manière admirable celui que Dieu a fait Seigneur et Christ : couronné de gloire et d’honneur, Jésus attend jusqu’à ce que ses ennemis soient mis pour marchepied de ses piedsHébreux 10. 12, 13. Comme Joseph a été reconnu par ses frères après un long temps de famine et d’épreuves, ainsi le Rédempteur d’Israël sera reconnu par son peuple aux derniers jours. L’histoire se termine par la mention des sépultures en Canaan, assurance certaine que le pays serait un jour la possession de ce peuple sous la domination du MessieHébreux 11. 9, 13, 22. Les cohéritiers avaient demeuré sous des tentes, ne possédant rien de ce pays, sinon un sépulcre, dans l’attente du jour de l’accomplissement des promesses faites à Abraham. Quand donc seront-elles accomplies ?

Actes 7

1Et le souverain sacrificateur dit : Ces choses donc sont-elles ainsi ? 2Et il dit : Hommes frères et pèresa, écoutez : Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il habite en Charran, 3et il lui dit : Sors de ton pays et de ta parenté, et viens au pays que je te montrerai. 4Alors, sortant du pays des Chaldéens, il habita en Charran ; et de là, après que son père fut mort, Dieu le fit passer dans ce pays où vous habitez maintenant. 5Et il ne lui donna pas d’héritage dans ce pays, pas même où poser son pied, et il lui promit de le lui donner en possession, et à sa postérité après lui, alors qu’il n’avait point d’enfant. 6Et Dieu parla ainsi : “Sa postérité séjournera dans une terre étrangère, et on l’asservira et on la maltraitera pendant 400 ans ; 7et je jugerai, moi, la nation à laquelle ils auront été asservis, dit Dieu ; et après cela ils sortiront et me serviront en ce lieu-ci”b. 8Et il lui donna l’alliance de la circoncision ; et ainsi Abrahamc engendra Isaac et le circoncit le huitième jour ; et Isaac, Jacob ; et Jacob, les douze patriarches. 9Et les patriarches, étant pleins d’envie contre Joseph, le vendirent [pour être mené] en Égypte ; et Dieu était avec lui ; 10et il le délivra de toutes ses afflictions, et lui fit trouver grâce et sagesse auprès du Pharaon, roi d’Égypte ; et il l’établit gouverneur sur l’Égypte et sur toute sa maison. 11Or il survint une famine dans tout le pays d’Égypte et en Canaan, et une grande détresse, et nos pères ne trouvèrent pas de nourriture. 12Et Jacob, ayant entendu dire qu’il y avait du blé en Égypte, y envoya une première fois nos pères ; 13et, la seconde fois, Joseph fut reconnu de ses frères, et la famille de Joseph fut connue du Pharaon. 14Et Joseph envoya chercher son père Jacob et toute sa parenté, en [tout] 75 âmes. 15Et Jacob descendit en Égypte ; et il mourut, lui et nos pères, 16et ils furent transportés à Sichem, et mis dans le sépulcre qu’Abraham avait acheté à prix d’argent des fils d’Emmor, le [père] de Sichem.

Notes

apour : Frères et pères.
bGenèse 15. 13-16.
clitt. : il.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)