Le chapitre 2 du livre des Actes nous montre l’accomplissement de la promesse du Père : le Saint Esprit, personne divine, descend sur la terre pour habiter dans les croyants.
Sa puissance se manifeste aussitôt en les rendant capables de s’exprimer en d’autres langues : le message de l’évangile est donc pour tous les hommes, sans distinction.
La Pâque, première des sept fêtes1 juives, a eu son accomplissement à la croix : “notre pâque, Christ, a été sacrifiée” 1 Corinthiens 5. 7. La fête des prémices – ou premiers fruits – de la moisson, célébrée le lendemain du sabbat, c’est-à-dire le premier jour de la semaine, représente la résurrection du Seigneur Jésus1 Corinthiens 15. 20-23 ; elle s’est aussi réaliséeMarc 16. 9. Cinquante jours après, la fête des semaines, appelée ici la Pentecôte, est accomplie en Actes 2. L’offrande de gâteau présentée ce jour-là, faite avec les premiers fruits, préfigure les croyants de l’époque de l’Église, dont le rassemblement commence là. Ils sont une sorte de prémices des créatures de Dieu dans la nouvelle créationJacques 1. 18. Ainsi, la mort du Seigneur, sa résurrection, et la descente du Saint Esprit pour former l’Église, sont les faits fondamentaux et caractéristiques de la période chrétienne.
Obéissants à l’ordre du Seigneur, qui leur avait commandé de ne pas partir de Jérusalem, mais d’attendre la promesse du Père, les disciples sont tous ensemble dans un même lieu, ce jour-là. Ils persévèrent d’un commun accord dans la prière ; ils sont maintenus dans une heureuse harmonie. Tout est prêt, maintenant, pour la venue de “l’autre consolateur” Jean 14. 16 que le Seigneur leur avait annoncé. Cette venue est accompagnée de manifestations que les disciples peuvent entendre et peuvent voir.
La manière dont le Saint Esprit vient sur les disciples met en évidence deux faits :
Ces deux points nous montrent deux actions du Saint Esprit : le témoignage à l’évangile dans le monde entier, et la sanctification pratique du croyant. Sur le Seigneur Jésus, le Saint Esprit est descendu sous la forme d’une colombe, figure qui est en relation avec la vie de l’Homme parfait caractérisée par la douceur et la pureté.
La descente de l’Esprit Saint est présentée, en Actes 2, d’une manière très simple : il vient doter les disciples de la puissance nécessaire pour accomplir la mission que le Seigneur leur a confiée. Il s’agit aussi d’un événement d’une importance capitale, comme nous le montrent d’autres passages de l’Écriture. Chaque croyant le reçoit comme l’Esprit d’adoption qui rend témoignage avec son esprit qu’il est un enfant de DieuRomains 8. 14-17 ; son corps devient le temple (l’habitation) du Saint Esprit1 Corinthiens 6. 19 : cette bénédiction individuelle est spécifique de l’époque actuelle. Elle est pour tous les croyants, à cause de l’œuvre parfaite accomplie par Jésus à la croixGalates 3. 26 ; 4. 6. C’est également par le Saint Esprit que Dieu habite dans sa maison, composée de l’ensemble des croyants qui sont sur la terre et qui constituent l’Assemblée (ou : l’Église) du Dieu vivant : “vous êtes édifiés ensemble pour être une habitation de Dieu par l’Esprit” Éphésiens 2. 22. C’est en Actes 2 que s’est réalisée cette parole : “nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps” 1 Corinthiens 12. 13. C’est l’acte de naissance de l’Assemblée, composée de tous les croyants qui forment ensemble le corps de Christ ; ce sujet est développé par Paul. Ici, ce double aspect, individuel et collectif, est déjà mis en évidence : “sur chacun d’eux” et “ils furent tous remplis de l’Esprit Saint”.
La puissance de l’Esprit Saint se manifeste aussitôt dans les disciples : ils sont rendus capables de s’exprimer dans des langues qu’ils ne connaissaient pas mais qui sont comprises par ceux qui les écoutent. C’est une preuve éclatante de ce fait tout nouveau : maintenant, Dieu est connu, non seulement comme le Dieu des Juifs, mais comme le “Dieu sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité” 1 Timothée 2. 4. Pour les Juifs, c’était un changement difficile à accepter, car ils étaient un peuple terrestre mis à part. Le Seigneur veut les aider à comprendre que, dorénavant, la justice de Dieu est manifestée envers tous, et qu’elle est sur tous ceux qui croient en Jésus Christ, quelle que soit leur nationalité.
À Jérusalem, la Pentecôte réunissait tous les fidèles, conformément aux instructions de la LoiDeutéronome 16. 16. Comme à la Pâque et à la fête des Tabernacles, il y avait là une multitude de Juifs et de non-Juifs,
Les Juifs et les hommes des diverses nations qui entendent, dans leur langue, les choses magnifiques de Dieu, sont perplexes. Leur attention est attirée par cet événement, et le Seigneur répond à leurs questions par la bouche de Pierre, dans la langue courante des Juifs en ce temps-là (l’araméen). C’est la première réunion d’évangélisation : un homme du peuple, sans instruction (4. 13), mais rempli du Saint Esprit, jette le filet de l’évangile et, ce jour-là, trois mille personnes sont sauvées. C’est un accomplissement de la parole du Seigneur à ses disciples : “ainsi il fallait que le Christ souffre et qu’il ressuscite d’entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés soient prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem” Luc 24. 46, 47.