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Actes des Apôtres
Sondez les Écritures - 1re année

Actes 27. 9-20

Le voyage à Rome

3. Le conseil d’un expert : versets 9-12

La saison était déjà avancée comme l’indique le jeûne mentionné au verset 9 qui se réfère au jour des propitiationsLévitique 16. 29-34 ; 23. 26-32. Il tombait à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre selon les années. Il ne restait que peu de temps avant de devoir hiverner car, selon les pratiques d’alors, la navigation était jugée difficile après le mois de septembre et impossible en novembre.

L’avertissement de Paul : versets 9, 10

Lorsque Paul avertit l’équipage des revers à venir, le danger n’est pas encore apparent. Mais Paul n’a pas besoin de révélations divines particulières pour pressentir les dommages. Par expérience personnelle, il sait de quoi il parle. Lors de ses nombreux voyages, Paul a appris à lire les signes de la sagesse de Dieu dans la nature, même dans ce qui peut paraître des forces aveugles. Il a été à l’école de la mer, parfois dans des conditions dramatiques2 Corinthiens 11. 25, 26.

L’avertissement refusé : versets 11, 12

Le centurion est l’officier supérieur à bord. C’est à lui qu’appartient la décision. Comment peut-il accorder un crédit quelconque aux paroles d’un homme tel que Paul ? Il est rabbin, pas marin ! Il préfère se fier à ses propres experts, le pilote et le propriétaire du bateau. Ne nous arrive-t-il pas de faire davantage confiance aux professionnels qu’à la Bible, aux hommes plus qu’à ceux qui ont une véritable expérience de la vie avec Dieu ? “Celui qui écoute le conseil est sage” Proverbes 12. 15. Veillons à ne pas chercher l’avis qui fait notre affaire, qui va, a priori, selon nos vues.

4. Les résultats : versets 13-20

Un vent orageux : versets 13-19

Au début, tout va bien. Un vent chaud souffle doucement du sud. C’est précisément le moment où nous devons veiller, particulièrement quand nous recevons un conseil contraire à la parole de Dieu. Pour prendre de bonnes décisions, il faut beaucoup plus que des circonstances favorables.

Brusquement tout change. Bien que Dieu ne soit pas l’auteur du mal, aucun événement n’échappe à son contrôle. Il tient les vents dans sa mainProverbes 30. 4. Un vent orageux (litt. : un typhon) descend violemment de l’île de CrètePsaume 107. 25. Il souffle si fort que le bateau ne peut aller contre le vent. Il part à la dérive. L’équipage et ses passagers sont maintenant à la merci des éléments. Il est trop tard pour modifier quoi que ce soit. Dans de telles circonstances, on devient fataliste sans la foi. Le croyant réagit différemment. Il peut se confier en la miséricorde du Dieu Tout-Puissant, quoi qu’il advienne.

Luc donne d’étonnants détails. Les marins doivent maintenant arrimer sur le pont la chaloupe qui, par temps calme, était tirée par le bateau. Les troubles ne font qu’augmenter. Le bateau est entouré d’un câble pour consolider sa carcasse. Les agrès sont descendus. Trois jours plus tard, ils sont jetés par-dessus bord. Tout ce qui permettait au bateau d’avancer par vents favorables devient inutile. De même pour l’homme, tout ce qui contribue à son avancement dans la société, études, position sociale, moyens financiers… peut devenir un obstacle à la connaissance du salut en Jésus ChristPhilippiens 3. 4-8. Une partie de la charge (probablement bagages et mobilier) est jetée à la mer. On garde encore la précieuse cargaison de blé qui pourtant alourdit dangereusement le bateau. L’homme ne consent pas facilement à se séparer de biens matériels ! Au milieu des ténèbres, toutes les mesures humaines prises pour maîtriser le bateau se révèlent infructueuses. Il n’est plus qu’une épave. Sans pilote capable de maintenir un cap, serait-il le jouet de la tempête ? Non, il est maintenant dans les seules mains de Dieu !

Toute espérance est perdue : verset 20

“Toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée” ! Dans la panique qui règne à bordPsaume 107. 26, marins et passagers n’ont qu’une certitude : ils sont perdus ! Ce bateau représente un échantillon de la société avec ses dirigeants, ouvriers, soldats et criminels. Ils sont tous sous le coup du même verdict : perdus ! Mais quand l’homme réalise qu’il est au bout de ses propres ressources, Dieu peut alors intervenir.

Actes 27

9Et comme il s’était écoulé assez de temps, et que la navigation était déjà périlleuse, parce que le jeûne aussi était déjà passé, Paul les avertissait, 10disant : Hommes, je vois que la navigation sera accompagnée de revers et de beaucoup de dommage, non seulement quant au chargement et au navire, mais même quant à nos vies. 11Mais le centurion se fiait plus au pilote et au patron du navire qu’à ce que Paul disait. 12Et comme le port n’était pas commode pour hiverner, la plupart furent d’avis de partir de là, afin d’atteindre, s’il était possible, Phénice, port de Crète regardant vers le nord-est et le sud-esta, afin d’y passer l’hiver. 13Et comme le vent du midi soufflait doucement, pensant qu’ils étaient venus à bout de leur dessein, ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près [l’île de] Crète. 14Mais un peu après, un vent orageux, appelé Euroclydon, descendit violemment de l’îleb. 15Et le navire étant emporté et ne pouvant tenir contre le vent, nous l’avons laissé aller à la dérive et avons été emportés. 16Et courant sous une petite île appelée Clauda, nous nous sommes rendus à grand-peine maîtres de la chaloupe ; 17et l’ayant retirée à bord, ils employèrent des mesures de sûretéc en liant le navire avec un câble passé dessous ; et craignant de tomber sur les bancs de sable de la Syrte, ils descendirent les agrès [supérieurs], et étaient ainsi emportés. 18Et comme nous étions violemment battus par la tempête, le jour suivant ils jetèrent une partie de la charge. 19Et le troisième jour ils jetèrent de leurs propres mains les agrès du navire. 20Et comme durant plusieurs jours il ne parut ni soleil ni étoiles, et qu’une grande tempête nous pressait, dès lors toute espérance de pouvoir nous sauver nous fut ôtée.

Notes

alitt. : regardant selon le vent du sud-ouest et le vent du nord-ouest, c.-à-d., dans le sens de ces vents.
blitt. : d’elle.
clitt. : de secours.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)