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Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 11. 20-34

Les idoles, la table et la cène du Seigneur

8. La cène du Seigneur (2)

Célébrer la cène dominicale (du Seigneur) (suite) : versets 20-26

  • Pourquoi célébrer la cène ?
  • “En mémoire de moi”.

En célébrant la Pâque, les Israélites se souvenaient d’avoir été délivrés de la mort par le moyen d’un agneau sacrifié, dont le sang était mis sur les portes de leurs maisons. La Pâque était aussi le souvenir de leur délivrance de l’esclavage de l’Égypte.

Nous, les chrétiens, nous célébrons la cène en mémoire, non seulement de l’œuvre de la croix, mais surtout de la personne du Seigneur Jésus, livré à la mort. S’il est naturel d’être occupé de notre salut, puisque c’est le chemin qui mène au ciel, il est normal de connaître davantage au fil des jours l’auteur de cette délivrance. Des sentiments d’amour toujours plus intenses s’éveillent en nous pour lui, sentiments qui s’expriment dans l’adoration. C’est pourquoi, la cène est célébrée au cours du culte de l’assemblée.

Le Père ne veut pas que soit oublié ce moment unique où son Fils a tout accompli pour que les terribles résultats du péché soient annulés, et le prix payé pour cela. Également pour nous, qui y participons, c’est certainement la manière la plus simple et la plus profonde de lui dire notre amour.

  • “Car toutes les fois… vous annoncez la mort du Seigneur”.

La cène, célébrée à la table du Seigneur, exprime l’unité du corps de Christ (10. 17). L’apôtre montre ici qu’elle est le mémorial de sa personne et de sa mort (verset 26).

Ce souvenir est un témoignage silencieux, une proclamation de la mort de Christ, comme aussi de sa résurrection et de sa victoire sur Satan, sur le péché et sur le monde. Cette proclamation est faite devant ceux qui ne participent pas à ce repas d’amour ; nos enfants, en particulier, pourront être amenés à poser des questions, comme autrefois les enfants israélites : “Que signifie pour vous ce service” Exode 12. 26 ; Josué 4. 21 ? Ensuite devant le monde perdu, méritant la mort, qui peut connaître par ces signes qu’un Juste a payé de sa vie, à sa place, pour qu’il soit sauvé. D’autres spectateurs sont là, les anges ; ce sacrifice n’est pas accompli en leur faveur, mais ils peuvent admirer les résultats de la mort de Christ en faveur de l’homme1 Pierre 1. 12. Enfin ce repas a lieu devant Satan dont la défaite définitive est proclamée par l’évocation du triomphe de Jésus.

  • “Jusqu’à ce qu’il vienne”.

Le Seigneur est vivant et glorifié. Ainsi, nous annonçons son retour pour enlever les siens auprès de lui, et pour être ensuite reconnu comme le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.

Responsabilité individuelle de participer à la cène : versets 27-34

En rapport avec la table du Seigneur, l’apôtre a mis l’accent sur la responsabilité collective des chrétiens, comme formant le corps de Christ (10. 18-22). Maintenant, il insiste sur le sérieux de la participation à la cène, le souvenir de la mort du Seigneur, et la responsabilité individuelle de chacun.

Ces exhortations, adressées à quiconque, n’ont pas pour but de nous décourager. Bien sûr, si nous regardons à nous-mêmes, nous nous sentons indignes de nous approcher et de participer à ce repas, mais le Seigneur est digne que nous nous souvenions de lui.

L’attention est attirée sur la manière dont nous participons. Notre responsabilité individuelle y est engagée. Du fait de l’habitude1Actes 20. 7, nous risquons de manger et boire sans distinguer, dans le pain et la coupe, le corps et le sang du Seigneur. C’est en réalité le mépriser, pécher contre lui. S’il y a dans nos vies des péchés connus non jugés, si nous sommes conduits par notre propre volonté, si nous sommes charnels ou occupés outre mesure de nous-mêmes, si nous sommes en conflit avec nos frères, ou devenus indifférents à l’amour du Seigneur, alors nous risquons de manger d’une manière indigne. Pour ne pas être jugés par le Seigneur, nous sommes exhortés, individuellement, à examiner nos vies à la lumière divine : “Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi2 il mange du pain et boive de la coupe” (verset 28).

L’exhortation n’est pas donnée pour que nous nous abstenions de participer à la cène jusqu’à ce que notre état spirituel soit bon, mais pour nous encourager à ôter dans nos propres vies tout ce qui n’est pas à la gloire de Dieu. C’est par le jugement de soi-même, la confession et l’abandon de nos fautes que s’opère ce travailProverbes 28. 13.

Par négligence et tolérance coupable envers le péché, plusieurs parmi les Corinthiens étaient sous la discipline de Dieu : ils étaient faibles, malades ; certains même avaient été retirés de ce monde (verset 30). Pourtant, juger les siens est le travail inaccoutumé de DieuÉsaïe 28. 21, car il veut bénir. Mais il sait toujours faire la distinction entre ses enfants désobéissants et le monde (verset 32) 2 Pierre 2. 5-9.

Le monde est condamné, la colère de Dieu demeure sur lui et le jugement va s’abattre sur lui.

L’enfant de Dieu désobéissant, lui, ne peut être condamné, car Christ l’a déjà été à sa place. Dieu est juste, et ne peut condamner deux fois pour une même faute. Par contre, il corrige ses enfants par amour, pour leur faire mesurer les conséquences de leurs fautes ; gardés alors dans la méfiance à l’égard d’eux-mêmes, ils sont enrichis dans leur relation avec le Seigneur.

Si Dieu estime qu’un croyant n’est plus apte à être un témoin sur cette terre, il le retire. Mais cette mort l’amène déjà auprès de son SauveurPhilippiens 1. 23, et non pas dans les tourments éternelsLuc 16. 23, 24.

Apprenons ainsi chaque jour (et pas seulement avant de prendre la cène) à vivre dans le jugement de nous-mêmes ; c’est l’assurance d’une vie de communion heureuse avec Christ.

Pendant l’éternité nous verrons sur le corps ressuscité du Sauveur les marques des souffrances endurées à la croix. Une louange incessante s’élèvera de nos cœurs reconnaissants. Notre privilège est de pouvoir déjà, dans l’attente de son retour, nous souvenir de lui, non pas seuls mais ensemble, de la manière désirée par lui, en participant à la cène.

Notes

1En Troade, pour la célébration de la cène, le premier jour de la semaine, le dimanche, semble avoir été la coutume (Actes 20. 7). Dans les pays christianisés, ce jour, celui de la résurrection du Seigneur, est choisi pour rappeler le souvenir de sa mort.
2” Ainsi “, c’est-à-dire dans le sentiment de la grâce qui a tout pardonné à cause de l’œuvre de Christ.

1 Corinthiens 11

20Quand donc vous vous réunissez ensemblea, ce n’est pas manger la cène dominicale : 21car lorsqu’on mange, chacun prend par avance son propre souper, et l’un a faim, et l’autre s’enivre. 22N’avez-vous donc pas des maisons pour manger et pour boire ? Ou méprisez-vous l’assemblée de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n’ont rien ? Que vous dirai-je ? Vous louerai-je ? En cela, je ne vous loue pas. 23Car moi, j’ai reçu du Seigneur ce qu’aussi je vous ai enseigné : c’est que le seigneur Jésus, la nuit qu’il fut livré, prit du pain, 24et après avoir rendu grâces, il le rompit et dit : “Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. ”25De même [il prit] la coupe aussi, après le souper, en disant : “Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang : faites ceci, toutes les fois que vous la boirez, en mémoire de moi. ”26Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. 27Ainsi quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. 28Mais que chacunb s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; 29car celui qui mange et qui boit, mange et boit un jugement contre lui-même, ne distinguant pas le corps. 30C’est pour cela que plusieurs sont faibles et malades parmi vous, et qu’un assez grand nombre dorment. 31Mais si nous nous jugionsc nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. 32Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. 33Ainsi, mes frères, quand vous vous réunissez pour manger, attendez-vous l’un l’autre ; 34si quelqu’un a faim, qu’il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour être jugés. Or, quant aux autres points, je les réglerai quand j’irai [vers vous].

Notes

aensemble, en un même lieu.
blitt. : un homme.
cjuger, ici ; plus haut : distinguer.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)