De cet ordre divin découlent des signes visibles et des positions publiques différentes entre l’homme et la femme.
Prier signifie parler à Dieu, prophétiser, parler de la part de Dieu. Paul établit dans ces premiers versets des principes généraux. C’est seulement à partir du verset 17 que la réunion d’assemblée est évoquée. D’autres passages de l’Écriture montrent que l’homme peut prier ou prophétiser en tout lieu, alors que la liberté de la femme (à prier ou prophétiser) est limitée à la sphère privéeActes 21. 8, 9 ; 1 Timothée 2. 8, 12. En relation avec les réunions d’assemblée, l’apôtre dira plus loin : “Que vos femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis de parler” (14. 34).
Bien que le Seigneur Jésus regarde au cœur, le témoignage que nous avons à lui rendre inclut également notre tenue extérieure et notre chevelure. Les anges, témoins de la sagesse de Dieu, voient sur la terre des personnes qui, par amour, se soumettent avec joie à la volonté de leur Seigneur et à l’ordre divinÉphésiens 3. 9, 10. Ainsi, l’homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte fait un affront à sa tête (son chef), Christ. La femme qui prie ou qui prophétise la tête découverte fait un affront à sa tête (son chef), l’homme. Les raisons sont données dans les versets suivants, où trois gloires sont mentionnées (versets 7, 15).
Pour la femme, le fait de ne pas se couvrir la tête est un déshonneur (versets 3-5) ; se couvrir est une marque de soumission (verset 10) et de convenance (verset 13).
L’homme ne doit pas se couvrir lorsqu’il prie ou prophétise, il déshonore Christ, sa tête, car la gloire de Christ ne peut être voilée. La gloire est liée au message donné, car le ministère de l’Esprit (Christ en est le centre) est rempli d’une gloire incomparable. Au contraire, en présence de la gloire de Dieu (l’homme) qui seule doit briller, la gloire de l’homme (la femme) sera cachée.
C’est pourquoi lorsqu’une femme prie ou prophétise, elle couvre sa tête. Ainsi elle indique ne pas avoir reçu elle-même d’autorité (tête) et reconnaît la position de l’homme à qui est donné le service public de la prière et de la prophétie. Une seconde raison pour se couvrir réside dans le fait de cacher sa propre gloire, sa longue chevelure.
L’apôtre souligne l’importance du déshonneur porté sur le nom du Seigneur. Il identifie une femme priant et prophétisant la tête découverte à une femme qui serait rasée. Pour le comprendre, il faut avoir recours à l’A.T. Lorsqu’une femme était infidèle ou accusée d’infidélité, on lui découvrait la tête et un gâteau de jalousie avec des eaux de malédiction lui étaient présentésNombres 5. 18. De même une femme étrangère, lorsqu’elle venait d’être faite captive devait se raser la tête. Seulement après avoir pleuré un mois ses parents, elle pouvait être prise pour épouse par un IsraéliteDeutéronome 21. 12.
Ainsi donc, en Israël, une femme dont la tête était découverte ou rasée ne jouissait pas de la confiance de son mari ou de sa liberté. Cela correspondait à un état d’humiliation et de déshonneur. Dieu menace également de rendre chauves les femmes hautaines en IsraëlÉsaïe 3. 17. Une femme à qui l’on coupe les cheveux (on lui ôte sa parure), en portera une grande honte.
Le parallèle fait par l’apôtre entre les cheveux rasés et la tête découverte aidera par conséquent la femme à mieux réaliser le déshonneur qu’elle porte sur le nom du Seigneur lorsqu’elle ne se couvre pas. Le Seigneur désire tout notre amour. “Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui” Jean 14. 23. C’est la promesse de la joie de la communion réalisée avec le Père et son Fils Jésus Christ. Nous avons reçu une nouvelle nature d’origine divine qui aime ce que Dieu aime, qui peut obéir, non sous la contrainte, mais par amour comme ce fut toujours le cas du Seigneur Jésus, parce que son plaisir était de faire la volonté de Dieu.
Par la réalisation de cet enseignement, Dieu sera glorifié. C’est notre privilège de pouvoir le faire.
Jusque-là, l’apôtre a présenté des arguments en relation avec la création (versets 7-12). Maintenant, il fait appel à la conscience de chacun pour conclure : “Jugez-en en vous-mêmes : est-il convenable qu’une femme prie Dieu sans être couverte ?” (verset 13). Car le fait d’être couverte lorsqu’elle prie ou prophétise n’est pas laissé à la propre appréciation de la femme.
Et comme si cela ne suffisait pas, il se réfère à la nature (verset 14), c’est-à-dire au sentiment naturel des convenances1, pour donner une seconde preuve de la distinction entre l’homme et la femme. Ils sont différents selon l’ordre de la création ; la femme est un vase plus faible, féminin, que l’homme est invité à honorer1 Pierre 3. 7. La nature nous enseigne que si un homme a une longue chevelure, c’est un déshonneur pour lui, mais si la femme a une longue chevelure c’est un honneur, une gloire pour elle. Le premier sens du mot gloire est celui de parure, d’ornement, ce qui donne de l’éclat. Comme Salomon dans toute sa gloire était revêtu de ses ornements royauxMatthieu 6. 29, la longue chevelure est une gloire, une beauté parce que la longue chevelure lui est donnée en guise de voile2. C’est l’estimation de Dieu. Le Seigneur compare la gloire de Salomon (dont l’expression visible était son vêtement) à celle des lis ; ainsi, la longue chevelure de la femme est la manifestation visible de sa gloire. Cette expression ne fait donc pas allusion à une pratique juive, mais parle de beauté. La longue chevelure est la gloire personnelle de la femme.
La coutume des apôtres et des assemblées de Dieu n’est pas une conduite désordonnée. Elle est de se soumettre à l’ordre divin par amour pour le Seigneur. Chaque homme, chaque femme, se plaçant devant Dieu, comprendra ce qu’est pour lui ou pour elle une longue chevelure, et cherchera l’approbation de celui qui sonde les motifs et connaît les difficultés, voire les infirmités.