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Essayer maintenant
La cène met en évidence l’amour du Seigneur Jésus qui a tout donné pour nous (11. 26). Nous désirons maintenant répondre à son amour, lui être utile. Comment est-ce possible ? Cette nouvelle partie de l’épître le montre, en introduisant les dons de l’Esprit Saint, placés par Dieu dans l’assemblée, en vue de la croissance du corps de Christ.
Mais déjà un problème surgit. Les Corinthiens venant du paganisme avaient été confrontés à des expériences spirituelles d’origine démoniaque. Jusque-là, ils s’étaient laissés mener par des esprits qui étaient à la source de manifestations spirituelles1 d’une grande diversité, pouvant s’apparenter à l’action de l’Esprit de Dieu2 Corinthiens 11. 13, 14. Ces puissances (multiples, à la différence de Dieu le Saint Esprit qui est un) agissaient toutes de la même manière en créant chez leurs victimes un état de passivité par inhibition de la volonté et de la compréhension, favorisant en particulier l’état de transes.
En cherchant à faire le vide en soi-même pour entrer en communion avec le divin, selon des méthodes qui foisonnent aujourd’hui dans les religions orientales, on ouvre la porte de son esprit aux puissances spirituelles d’origine satanique. Ainsi, sans s’en rendre compte, la personne est entraînée, après avoir perdu le contrôle d’elle-même, vers les idoles muettes auxquelles elle devient asservie. Le Saint Esprit n’agit pas ainsi : il utilise des personnes en pleine possession de leurs moyens, capables donc à tout moment de contrôler l’origine des manifestations spirituelles.
Dans l’A.T. déjà, lorsqu’un prophète parlait de la part de Dieu, plusieurs faux prophètes se levaient quelquefois pour troubler les fidèlesExode 7. 11, 22 ; 1 Rois 18. 22. Cette tactique de Satan est toujours en vigueur aujourd’hui. D’où la nécessité d’être capable de discerner l’origine de telles manifestations spirituelles. L’Écriture donne la réponse (verset 3). Il est impossible que l’Esprit de Dieu dise : “Anathème à Jésus”, c’est-à-dire le condamne, et ainsi ne lui rende pas gloire. Au contraire, l’Esprit accentue toujours la seigneurie de Christ qu’il exalte, en produisant la déclaration publique que Jésus est Seigneur. Si les démons peuvent parler de Jésus, ils ne le reconnaîtront jamais comme SeigneurLuc 4. 34 ; Jacques 2. 19.
L’Esprit de Dieu, personne divine, habite sur la terre, dans les croyants et manifeste sa puissance dans le corps de Christ. Le Seigneur, en effet, ayant accompli l’œuvre de la rédemption, a uni ses rachetés à lui, pour être son corps. L’Esprit donne à chaque membre une capacité (un charisme, c’est-à-dire une grâce accordée) en vue du bien de l’ensemble.
Les manifestations spirituelles présentées ici proviennent toutes du Saint Esprit. Leur origine est surnaturelle. Il ne s’agit donc pas ici de capacités naturelles que l’homme posséderait en lui-même, bien que Dieu nous demande de les mettre à son service. Ce qui frappe de prime abord, c’est la complémentarité de ce qui est donné dans une parfaite unité. Dieu, en accordant ces
“Il y a diversité de dons de grâce”. Un don de grâce est une capacité offerte gratuitement par le Saint Esprit à des personnes qui ne méritent rien, pour les rendre capables de l’utiliser pour le bien de tous, car Dieu veut agir par nous. Ces dons sont multiples et proviennent tous du même Esprit qui ne donne jamais quelque chose d’inutile ou qui fasse double emploi.
“Il y a diversité de services” (ou de ministères) : Si quelqu’un a reçu la capacité de remplir une fonction, il lui faut un emploi, un poste, pour l’exercer. Pour cela il a affaire à une seule autorité, celle du Seigneur, qui envoie chacun où il le veut. Comme il s’agit du même Seigneur qui coordonne tous les services, chacun trouvera sa sphère d’activité dans le corps de Christ.
“Il y a diversité d’opérations” (ou d’énergies) : C’est Dieu qui opère tout en tous. Bien que Paul ait planté et Apollos arrosé, il n’y aurait pas eu d’accroissement sans l’opération de Dieu. Le travail, aussi bien réalisé soit-il, n’aurait servi à rien. Ce qui fait dire à l’apôtre : “Or celui qui plante n’est rien, ni celui qui arrose, mais Dieu qui donne l’accroissement” (3. 6-8). Ces diverses opérations peuvent également suggérer que des dons similaires aient des approches différentes pour atteindre un même but. Par exemple autant il y a d’évangélistes, autant il peut y avoir de manières d’évangéliser. Mais Dieu opère de telle sorte que tout ce qui est donné par lui puisse être une bénédiction pour tous.