Plusieurs milliers de pages accessibles en format adapté aux lecteurs dyslexiques. Essayer maintenant
Bannière
Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 10. 14-17

Les idoles, la table et la cène du Seigneur

5. La table du Seigneur et la responsabilité (1)

Le principe de la communion : versets 14-17

“C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à des personnes intelligentes” (verset 14). Ceux auxquels l’apôtre s’adresse sont des frères, de véritables membres du corps de Christ, qui possèdent l’Esprit Saint et sont ainsi capables de juger ce qui suit. Paul réveille leur intelligence spirituelle et les avertit donc solennellement que toute idolâtrie doit être non seulement évitée mais rejetée comme une chose abominable et incompatible avec la communion qu’ils sont appelés à vivre. Dieu ne peut tolérer que sa gloire soit donnée à un autre, et que ceux qui participent à un repas de communion avec lui aient des affections partagéesÉsaïe 42. 8 ; 48. 11.

La coupe de bénédiction était, chez les JuifsLuc 22. 17, 18, la coupe que le père de famille avait coutume de donner à ceux de sa famille le soir de la Pâque, après l’avoir bénie et avoir remercié Dieu pour la délivrance dont son peuple avait bénéficié autrefois1.

Pour les chrétiens, la coupe et le pain (verset 16) représentent tout d’abord le sang et le corps du Sauveur, qui, séparés l’un de l’autre, évoquent sa mort. Le Seigneur Jésus, dans les évangiles, institue lui-même la cène et en donne la signification. A ces symboles se lie également la réalité de la communion2et de la table du Seigneur3.

La participation au repas (cène) du Seigneur, comme le montre le chapitre suivant, fait appel à chacun individuellement, que ce soit pour les bénédictions ou pour les responsabilités qui en découlent. Par le moyen du même acte, boire et manger, l’aspect de la communion avec Christ et les uns avec les autres est ici mis en évidence.

C’est pourquoi l’apôtre pose aux Corinthiens deux questions (verset 16) pour les rendre conscients du fait que le privilège d’être invité au repas du Seigneur engage les participants à veiller sur eux-mêmes et sur leur conduite.

La communion du sang du Christ : verset 16

“La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ” ?

C’est une coupe de bénédiction, d’actions de grâces, dont nous disons du bien. Ne nous rappelle-t-elle pas le sang précieux de Christ, par le moyen duquel nous sommes rachetés, nous sommes lavés de nos péchés, et nous avons la paix avec Dieu ? La coupe n’est-elle pas la communion du sang du Christ ?

Le sang est mentionné le premier parce que la base de cette communion n’est pas un ensemble de pensées, même bibliques, communes aux chrétiens, mais le sang de Christ. Nous avons une part commune dans son sang. Jésus Christ, envoyé “pour rassembler en un les enfants de Dieu dispersés” Jean 11. 52 a entièrement satisfait Dieu dans sa vie. Mais il a été rejeté, de sorte que Dieu n’a pu établir avec “les siens” Jean 1. 11 une relation de communion. Il a fallu la mort sanglante de Christ et sa résurrection, pour établir une nouvelle communion entre lui et ceux qui, par la foi, ont reçu sa vie. La bénédiction divine n’a maintenant plus d’obstacle car elle se fonde, non pas sur ce que nous sommes, mais sur le sacrifice du Seigneur Jésus. La coupe de bénédiction offerte en est le gage. En la buvant, nous remercions pour le don de Dieu et pour tous les fruits de la rédemption.

La communion du corps du Christ : verset 16

“Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ” ?

Le pain utilisé pour ce symbole est un pain ordinaire, mais il a une signification spirituelle qu’il faut soigneusement distinguer (11. 29). Ce pain unique, “un seul pain” (verset 17), que nous rompons, partagé entre plusieurs, représente le corps du Seigneur mort pour nous et en même temps le corps de Christ composé de tous ceux qui sont nés de nouveau.

Pendant que Christ est au ciel, tous les rachetés, unis ensemble par l’Esprit Saint, forment l’Église, son corps dont il est la Tête glorifiée. L’unité de son corps est une réalité actuelle, même si elle n’est plus visible. En participant à ce pain nous manifestons sur la terre notre union dans le (au) corps de Christ, comme membres de ce corps qui est un, car “nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain” (verset 17). En même temps nous exprimons que nous sommes “membres l’un de l’autre” Romains 12. 5. Là nous affirmons que l’unité du corps de Christ est une vérité actuelle et réelle. Nous voyons ainsi qu’il n’y a aucune idée de divisions entre les croyants lorsque nous considérons le sens de la cène associée à la table du Seigneur.

Notes

1Voir les Compléments sur la célébration de la Pâque.
2 “Communion” signifie ici participation commune à tous les droits et à tous les devoirs de la chose en question.
3Les mots “table” et “autel” expriment la même pensée. Voir Ézéchiel 41. 22 ; 44. 16 ; Malachie 1. 7, 12 ; Hébreux 13. 10. Il s’agit de l’autel d’airain placé à l’entrée du tabernacle, type de la croix et de la mort de Christ. C’était le centre de rassemblement de ceux qui venaient offrir des sacrifices.

1 Corinthiens 10

14C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. 15Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. 16La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion du corps du Christ ? 17Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)