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Première épître aux Corinthiens
Sondez les Écritures - 2e année

1 Corinthiens 11. 3

Les idoles, la table et la cène du Seigneur

7. Conduite des hommes et des femmes selon l’ordre divin (1)

Quel est l’ordre divin ?

Cet important sujet est introduit par l’injonction : “Je veux que vous sachiez” (verset 3). Il s’agit de la conduite des hommes et des femmes, sous l’autorité du Seigneur, en rapport avec la position chrétienne. Paul ne s’adresse pas ici à des hommes ou des femmes mariés ; il ne parle pas de coutumes locales qui ne nous concerneraient plus ; il ne nous donne pas non plus des instructions concernant la conduite dans le culte. Plus loin (versets 17-19), il sera question des croyants lorsqu’ils sont réunis en assemblée pour célébrer la cène.

La position des hommes et des femmes, leur attitude, leur conduite telles qu’elles sont décrites ici, ne sont pas le fruit de pensées personnelles de Paul, c’est le commandement du Seigneur (14. 36-38). L’ordre indiqué (verset 3) n’est pas arbitraire, mais divin, car il est en relation avec la personne de Christ. Il est dit clairement que : “Le chef de tout homme, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu” 1.

  • Dieu, chef de Christ :

Christ est le créateur, le Seigneur de tout ; mais en tant qu’homme, il prend une place de soumission par rapport à Dieu. De nombreux passages nous l’indiquent. Déjà, jeune garçon, Jésus pouvait dire : “Il me faut être aux affaires de mon Père” Luc 2. 49. Puis, pendant son ministère, il ajoute : “mon aliment est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé” Jean 4. 34. “J’aime le Père ; et selon que le Père m’a commandé, ainsi je fais” Jean 14. 312.

L’apôtre dit aux Hébreux : “Quoiqu’il fût Fils, il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes” Hébreux 5. 8. Cette position de Christ était déjà annoncée prophétiquementPsaume 40. 6-8 ; Ésaïe 50. 4. Il est le serviteur de la volonté de Dieu et le plaisir de l’Éternel prospère en sa main pour l’éternitéÉsaïe 53. 10.

  • Christ, chef de l’homme :

Christ comme homme, né dans le monde, est devenu premier-né de toute la créationColossiens 1. 15, 16. C’est sa première primauté. Il a ainsi autorité sur la création et toutes les créatures. Il est le chef de tout homme. Dieu l’a également donné pour être “chef sur toutes choses à l’assemblée, qui est son corps” Éphésiens 1. 22. Ainsi, “Il est le chef du corps, de l’assemblée” Colossiens 1. 18. C’est sa seconde primauté, dans la nouvelle création.

  • L’homme, chef de la femme :

A la création, les positions d’autorité de l’homme et de soumission de la femme sont établies par Dieu (verset 9) Genèse 2. 18. La soumission ne place pas la femme en situation d’infériorité, ni l’homme en position de supériorité. La femme a été tirée de la côte de l’homme, créée à cause de lui, non pour être indépendante, mais pour lui être associée en étant “une aide qui lui corresponde”. Elle apporte du secours pour que l’homme puisse accomplir les services qui lui sont confiés (comme époux, chef de famille, frère dans l’assemblée, ouvrier, dirigeant, etc.), et pour qu’ils puissent servir ensemble à la gloire de Dieu. Plusieurs passages mettent en évidence cette signification et confirment que le fait d’apporter de l’aide ne place nullement celui qui le fait dans une position d’inférioritéPsaume 33. 20 ; Psaume 94. 17 ; Hébreux 13. 6 ; Psaume 118. 6.

L’apôtre rappelle ici que l’homme a été créé le premier et que la femme a été formée de lui, qu’elle procède de lui (versets 8-12). Ce verbe “procéder” implique d’une part la notion d’origine (l’homme) et d’autre part celle d’égalité de nature (nature humaine) avec toutes les différences que comportent les deux sexes.

L’Esprit de Dieu souligne aussi que l’homme et la femme n’ont pas d’existence indépendante l’un de l’autre (verset 11). Car si, à l’origine, la femme procède de l’homme, l’homme naît de la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu le créateur. C’est lui qui a établi les positions relatives de l’homme et de la femme dans la création.

  • L’homme et la femme après la chute :

Après la désobéissance d’Adam et d’Ève, le péché n’a pas changé cet ordre de choses dans son fondement, mais dans son caractère. Lorsqu’Ève a désobéi, manifestant une position d’indépendance et d’autorité vis-à-vis d’Adam, elle est sortie de la place que Dieu lui avait assignée (une aide à son mari) 1 Timothée 2. 11-14.

La double sentence prononcée par DieuGenèse 3. 16 fait ressortir, d’une part, que la position de dépendance de la femme vis-à-vis de son mari sera liée à sa nature de femme, et d’autre part, qu’elle sera placée sous l’autorité de son mari. Une relation harmonieuse voulue par Dieu ne pouvait être vécue que dans la communion avec lui ; le péché a interrompu cette communion avec Dieu, et la relation entre mari et femme vivant sous la domination du péché est devenue un lien d’autorité ayant un caractère naturel (“lui dominera sur toi”).

Bien des aspects de la vie quotidienne (le travail fatigant, une terre pleine de mauvaises herbes, la maladie, la vision de la mort, etc.), ainsi que le caractère de la relation qui les unit, rappellera à l’homme et à la femme, même si l’amour existe, qu’ils vivent dans un monde où le péché a été introduit par leur propre désobéissanceGenèse 3. 16-19. Sous la loi, cette position demeure (14. 34). La loi donne les limites de l’autorité de l’homme sur la femme (de manière qu’il ne fasse pas d’elle son esclave), ainsi que les devoirs de la femme envers l’homme dont elle doit reconnaître l’autorité.

Dans la période actuelle de la grâce, pour l’homme et la femme possédant la vie de Dieu, cette position prend à nouveau une dimension spirituelle où Christ est introduit. Au début de la vie de l’homme sur la terre, Dieu était chef de l’homme et l’homme était le chef de la femme.

Maintenant que l’homme Christ Jésus a été manifesté et glorifié, Dieu est le chef du Christ, Christ est le chef de l’homme, et l’homme est le chef de la femme. Dans le domaine des relations humaines de la première création, cet ordre divin conserve toute sa valeur pour tous les chrétiens. Mais dans la nouvelle création, toute différence disparaît, car devant Dieu il n’y a ni homme, ni femme : “Vous tous, vous êtes un dans le christ Jésus” Galates 3. 28.

Notes

1Dans ce passage, les termes de “chef” et “tête” sont synonymes ; ils signifient simplement autorité, gouvernement.
2Lire aussi Jean 5. 30 ; 6. 3-39 ; 8. 28 ; 12. 49, 50.

1 Corinthiens 11

3Mais je veux que vous sachiez que le chefa de tout hommeb, c’est le Christ, et que le chef de la femme, c’est l’homme, et que le chef du Christ, c’est Dieu.

Notes

achef, litt. : tête (dans tout ce verset).
bl’homme en contraste avec la femme, ici partout jusqu’au v. 14 inclusivement.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)