Paul commence par se présenter, comme il le fait souvent dans ses épîtres, comme apôtre, c’est-à-dire envoyé de Jésus Christ. Il a été appelé à cette fonction et à ce service par la volonté de Dieu, et non par l’homme : c’est Dieu lui-même qui appelle tous ses serviteursGalates 1. 1. Paul s’associe le frère Sosthène, peut-être l’ancien chef de synagogue de CorintheActes 18. 17.
Cette lettre est destinée à “l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe”. Ces Corinthiens forment
Paul étend ensuite sa salutation à “tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ, et leur [seigneur] et le nôtre”. L’épître acquiert ainsi une portée universelle, elle ne s’adresse pas exclusivement à l’assemblée de la Corinthe antique, mais à tous les habitants de la terre qui confessent être chrétiens. Bien entendu, il s’agit en premier lieu de ceux qui invoquent le Seigneur “d’un cœur pur” 2 Timothée 2. 22, mais le texte n’exclut pas les personnes qui le feraient d’une manière extérieure, et dont les œuvres ne prouveraient pas l’existence de la vie nouvelle. En dépit de la portée si large de cette lettre, des enseignements comme les dons de grâce et le service, l’ordre dans l’assemblée et la position de la femme chrétienne sont souvent négligés.
Lorsque l’apôtre souhaite la grâce et la paix aux destinataires de l’épître, c’est le côté pratique qui est envisagé. Tous les enfants de Dieu sont les objets de la grâce de Dieu et ont la paix avec Dieu. Mais qu’en est-il dans notre vie de foi quotidienne, dans nos rapports mutuels ? Le souhait de notre Dieu et Père et de notre Seigneur Jésus Christ est que nous ne manquions pas de la grâce de Dieu, que sa paix habite dans nos cœurs et que nous soyons en paix entre nous.
Dans chacune de ses épîtres (exceptée celle aux Galates), Paul commence par remercier Dieu pour tout ce que sa grâce a produit dans les croyants : la foi, l’amour et les bonnes œuvres. Ici, il rend grâces à Dieu pour ce qu’il avait accompli dans les Corinthiens. Comme la lecture de l’épître le montre, il se trouvait chez eux bien des manifestations affligeantes et peu de choses louables. Aussi l’apôtre se limite-t-il à bénir Dieu pour sa grâce accordée en Christ, pour les richesses de la vérité et de la connaissance et pour les nombreux dons de grâce reçus.
Quant à eux, ils étaient charnels et ne faisaient pas écho aux grands privilèges qui leur avaient été accordés. Pour cette raison, Paul ne rappelle pas ici la
Mais le Seigneur ne veut pas que ce rappel nous rende anxieux : lui-même nous affermira “jusqu’à la fin”. Il ne demande rien aux siens sans leur donner la capacité pour l’accomplir, et ce jusqu’à la fin. Sans lui nous ne pouvons rien faireJean 15. 5 ; mais en nous appuyant sur lui, nous serons gardés pour être irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ.
Dieu aussi, dans sa fidélité, nous vient en aide. Nous ne sommes pas seuls ; au contraire, nous sommes appelés par grâce à la communion de son Fils Jésus Christ notre Seigneur. Les quatre titres ou noms du Seigneur contenus dans ce dernier verset caractérisent la communion, à laquelle Dieu nous a appelés. En la vivant pratiquement, nous nous garderons de la conformité à ce monde, comme de tout égoïsme.
Christ est mentionné neuf fois dans ce seul paragraphe (versets 4-9). Sa personne, son témoignage, sa révélation, sont le thème et le centre de la louange et de la reconnaissance de l’apôtre.