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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 7. 21-25

L’œuvre de Christ en nous, à l’égard du péché

11. Détresse et délivrance

Ces derniers versets du chapitre contiennent l’expression d’une profonde détresse suivie des actions de grâce pour la délivrance. Nous avons ici la preuve de la bonté de Dieu envers ceux qu’il enseigne. Si la triste découverte de l’état foncièrement mauvais et irrémédiable de la chair est nécessaire, ce n’est pas pour conduire au désespoir. Au contraire, en nous détournant de nos propres ressources, cette découverte nous amène à recevoir le secours de Christ lui-même. Quatre étapes sont encore mentionnées ici :

  • le mal est avec moi et c’est une force à laquelle je ne puis résister ;
  • ayant conscience de mon état misérable, je cesse de raisonner sur moi-même et je crie au secours ;
  • mon libérateur, c’est Christ et j’en rends grâces à Dieu ;
  • après la délivrance, je fais paisiblement le constat de ma condition présente.

Le mal est avec moi : versets 21-23

Après m’être débattu en vain dans le dilemme décrit dans les versets 15 à 20, je dois arriver à cette constatation qu’il y a en moi une force à laquelle je ne puis échapper : “Je trouve cette loi… que le mal est avec moi”.

Deux lois, deux principes opposés se combattent en moi. D’un côté, le nouvel homme, appelé ici l’homme intérieur, prend plaisir à la loi de Dieu. Telle est la disposition constante de mon intelligence renouvelée “la loi de mon entendement”. De l’autre, je suis captif, tenu par une force de mal “la loi du péché” à laquelle je ne peux pas me soustraire. Cette loi du péché est en moi, dans ma chair, dans mes membres ; elle y est de naissance, et y restera aussi longtemps que je vis sur la terre.

Qui me délivrera ? : verset 24

Jusqu’ici tout s’est passé dans un débat intérieur : je fais, je veux, je hais, je pratique, j’accomplis, etc. Impossible d’en sortir. Cette détresse me pousse à m’écrier : “Misérable (ou malheureux) homme que je suis”. Ce n’est pas une expression de mépris, mais de souffrance : je reconnais mon incapacité totale. Qu’ai-je donc gagné ? J’ai appris à me connaître moi-même. Comme l’infirme du réservoir de BéthesdaJean 5. 7, j’ai pris conscience de l’impuissance de mes efforts et cela me pousse à crier au secours : “Qui me délivrera de ce corps de mort ?” J’ai besoin d’un libérateur.

Christ, mon grand Libérateur : verset 25

J’étais jusque-là comme un naufragé qui s’épuise en vains efforts alors que son sauveteur attend qu’il cesse de se débattre pour le saisir et l’amener sur la terre ferme. Mon sauveteur, c’est Christ. Sa grâce travaille en moi avec patience et ouvre mes yeux pour le reconnaître. Détournant enfin les regards de moi-même, je pousse aussitôt ce cri de reconnaissance : “Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur”. Celui qui est mort pour moi et a ôté mes péchés, est aussi celui qui me délivre de la puissance du péché. Ce sujet va être développé dans le chapitre suivant.

Nous avons besoin d’apprendre et de retenir que tout ce qui nous est donné par Dieu et que nous recevons par la foi, nous l’avons en Christ. Nous ne pouvons pas en jouir séparés de lui. Nous avons remarqué qu’au chapitre 6. 23 “le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur”. Nous avons souvent une tendance à saisir le pardon de Dieu et la vie éternelle comme un cadeau qu’on emporte avec soi pour s’en servir pour soi-même. Dieu ne nous donne pas ainsi. La vie qu’il nous donne ne peut être séparée de Christ ; c’est la vie même de Christ à qui nous sommes désormais liés de façon indissoluble. C’est ce qui fait notre sécurité et notre heureuse dépendance.

Il est bon que j’apprenne cette dépendance en réalisant que je n’ai en moi-même aucune force pour vivre “la vie de Christ”. Jésus lui-même avait dit à ses disciples en Jean 15. 5 : “Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire”.

L’œuvre de Christ et tous ses résultats me placent effectivement dans une condition nouvelle de liberté. Cette condition, c’est la vie de Christ en moi et, pour la vivre, j’ai besoin de Christ lui-même. Paul le résume en disant aux Galates : “Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; – et ce que je vis… je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi” Galates 2. 20.

Et ensuite… : verset 25

“Ainsi donc, de l’entendement, je sers la loi de Dieu, mais de la chair, la loi du péché”. Cette dernière phrase du chapitre a embarrassé bien des chrétiens qui pensaient qu’après la joie de la délivrance qui vient de s’exprimer en actions de grâces, il ne devrait plus y avoir de place pour parler encore de servir la loi du péché. Or c’est précisément dans cette conclusion, paisiblement énoncée après que la délivrance a été connue, que se trouve la clef de l’enseignement acquis par l’expérience dans ce chapitre. Je ne dois pas me faire d’illusions sur moi-même comme si j’étais devenu meilleur, ou capable de le devenir après avoir cru. Il y a en moi deux natures dont le caractère est clairement rappelé : la nouvelle, par l’intelligence renouvelée, l’entendement, sert la loi de Dieu, elle a la volonté de faire ce qui Lui est agréable ; l’ancienne, la chair, sert la loi du péché et ne peut faire autrement. Maintenant que je le sais, j’en fais mon compte, je l’accepte ainsi et c’est un gain. Ma chair n’est toujours pas meilleure qu’avant, mais je le sais et elle est désormais jugée. Je peux maintenant dire avec Paul : “Nous n’avons pas confiance en la chair” Philippiens 3. 3. Elle n’est d’aucun profitJean 6. 63. Pourquoi satisfaire encore ses convoitises (13. 10) ?

Romains 7

21Je trouve donc cette loi pour moi qui veux pratiquer le bien, que le mal est avec moi. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur ; 23mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat contre la loi de mon entendement et qui me rend captif de la loi du péché qui existe dans mes membres. 24Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de morta ? 25Je rends grâces à Dieu par Jésus Christ notre Seigneur. Ainsi donc moi-même, de l’entendement je sers la loi de Dieu ; mais de la chair, la loi du péché.

Notes

aou : du corps de cette mort.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)