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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 6. 12-14

L’œuvre de Christ en nous, à l’égard du péché

5. La vie nouvelle

Dieu a d’abord fortement établi ce qu’il a fait pour nous par Christ et ce qu’il a fait de nous en rapport avec Christ : il nous a identifiés avec lui dans sa mort et dans sa résurrection. Maintenant qu’il nous a donné une telle part et de telles ressources en Christ, il en tire les conséquences pratiques. Nous avons déjà entendu une exhortation, une injonction : “Tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le Christ Jésus”. D’autres vont suivre. N’oublions pas que participer à la vie de Christ, c’est participer à son obéissance. Nous avons été sanctifiés (mis à part) “pour l’obéissance… de Jésus Christ” 1 Pierre 1. 2, c’est-à-dire pour obéir comme lui a obéi, et c’est en écoutant ces instructions que nous pouvons réaliser la vraie libération.

La fin du règne du péché : versets 6, 12

Par la désobéissance d’Adam, le péché et la mort sont entrés dans le monde et le péché a régné par la mort (5. 21). La sanction de la mort a été portée à la croix sur Christ et par conséquent sur nous qui avons été identifiés avec lui. Le péché a perdu tout droit de dominer sur nous, mais il n’est pas détruit. Tant que je suis sur la terre dans un corps mortel, je suis en danger de laisser le péché prendre de l’emprise sur moi. Je ne suis plus comme autrefois contraint d’obéir à ses convoitises, mais il me faut veiller à ne pas le laisser reprendre sur moi une autorité usurpée. “Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel”. Il n’en a pas le droit, mais cherchera toujours à le faire. Bien des passages mettent le croyant en garde contre la prétention de ne pas pécherJacques 3. 2 ; 1 Jean 1. 10. S’il lui arrive de pécher, il confessera sa faute. C’est ainsi qu’il ne laissera pas le péché dominer sur lui, ce qui se produirait s’il néglige les ressources du Seigneur pour nous maintenir pratiquement dans sa communion1 Jean 1. 9 ; 2. 1.

Comment la mort agit-elle dans le croyant pour le libérer de l’emprise du péché ? Les sentiments, les pensées, les facultés, la volonté de l’être humain étaient auparavant gouvernés par les convoitises de ce péché intérieur qu’ils servaient sans pouvoir lui résister. Il fallait donc, pour tout changer, les mettre au service de leur nouveau maître et, pour commencer, les soustraire à l’autorité du premier. C’est ce que Dieu a fait en m’identifiant à Christ dans sa mort.

Cela ne me donne pas de puissance pour faire le bien, remarquons-le, il faut pour cela l’action du Saint Esprit, comme nous le verrons au chapitre 8. Mais cela brise le joug qui me liait au péché.

D’entre les morts étant faits vivants : verset 13

Le croyant, vivant sur la terre, a un corps physique assujetti aux conséquences du péché ; c’est le corps mortel. Il possède aussi une nouvelle nature qui ne peut pécher1 Jean 3. 9. Il est “vivant à Dieu”, en relation avec Dieu, en contraste avec ceux qui sont encore dans leurs fautes et dans leurs péchésÉphésiens 2. 1, libre d’agir et il peut “livrer ses membres à Dieu comme instruments de justice”. Les “membres” ne sont pas seulement les bras, les jambes…, mais aussi les sens, les facultés du corps, de l’âme et de l’esprit. Ils peuvent servir soit pour le bien, soit pour le mal. Étant libéré à l’égard du péché, le croyant laissera-t-il maintenant ses facultés obéir au péché pour faire le mal ? Bien sûr que non, mais il ne peut échapper à son emprise qu’en se livrant à Dieu, lui-même et ses facultés.

L’homme n’est pas un être indépendant : c’est pour avoir voulu être “comme Dieu”, et faire sa propre volonté qu’il est tombé sous la domination du péché. Maintenant libéré du péché, il réalise effectivement sa liberté en obéissant à Dieu son créateur et son sauveur. C’est pourquoi il lui est enjoint, non comme pénible obligation, mais comme le chemin de la vraie liberté : “Livrez-vous vous-mêmes à Dieu”. Avant d’agir en quelque manière que ce soit, il faut que ce lien, qui place le croyant dans une nouvelle relation avec Dieu, soit pleinement reconnu.

Cet homme libre met donc désormais ses membres au service de l’obéissance (verset 16), de la justice (verset 18) et de la sainteté (verset 19).

Sous la grâce : verset 14

L’ancien maître, le péché, ne domine plus sur ceux qui lui ont échappé par la mort. Ils vivent maintenant d’une vie nouvelle après que la sentence de mort a passé sur eux, et dans cette nouvelle vie, ils ne sont plus sous la loi, mais sous la grâce. La loi ne pouvait que défendre les péchés et rappeler la condamnation pour toute désobéissance, sans jamais donner de force pour obéir. La grâce introduit et maintient dans une relation vivante avec Christ. Lui est désormais l’objet des affections et la source de toute force pour obéir comme lui a obéi.

Christ était sur la terre l’homme parfaitement libre et parfaitement obéissant. La grâce qui libère donne aussi cette franche volonté pour faire de cœur ce qui plaît à Dieu. Quelle merveille que “la vraie grâce de Dieu” 1 Pierre 5. 12 dans laquelle le croyant se trouve maintenant placé !

La mortification : versets 11, 13

On dira peut-être : Mais quelle est la portée de cette exhortation : “Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre” Colossiens 3. 5 ? Cela ne consiste pas à faire mourir le “vieil homme”, car Dieu déclare que le “vieil homme a été crucifié”. Le vieil homme est comme une souche dont on a coupé le tronc. Il s’agit maintenant de ne pas prendre soin des rejetons, de ne pas nourrir et laisser se développer les pensées et les convoitises qui le gouvernaient (13. 14). Au contraire, il faut les juger, y appliquer la mort. Telle est la portée des injonctions des versets 11 à 13.

Romains 6

12Que le péché donc ne règne point dans votre corps mortel pour que vous obéissiez aux convoitises de celui-ci ; 13et ne livrez pas vos membres au péché comme instruments d’iniquitéa, mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme d’entre les morts étant [faits] vivants, – et vos membres à Dieu, comme instruments de justice. 14Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous [la] loi, mais sous [la] grâce.

Notes

aailleurs : injustice.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)