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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 3. 21-26

L’œuvre de Christ pour nous, pour nos péchés

1. La justice de Dieu et la justification du pécheur

Dans la première partie de l’épître (1. 19 à 3. 20), l’apôtre s’est attaché à convaincre l’homme de péché. Il va montrer maintenant ce que Dieu a fait pour y répondre.

La justice de Dieu manifestée : versets 21, 25, 26

Après le constat qui appelle le jugement du Dieu saint sur tous les hommes, deux mots viennent marquer le changement apporté par l’évangile : “Mais maintenant”. L’apôtre reprend le sujet déjà annoncé au verset 17 du chapitre 1. “La justice de Dieu est manifestée”, montrée clairement, non pour condamner, mais pour justifier.

  • Tout en déclarant l’état de perdition de l’homme, la loi et les prophètes avaient déjà parlé de cette justice et annoncé sa révélation : “Mon salut est près de venir, et ma justice, d’être révélée” Ésaïe 56. 1 ; 46. 13 ; 51. 5, 6 ; Psaume 85. 10. Ils rendaient témoignage que cette justice avait toujours réglé les rapports de Dieu avec l’homme : si Dieu avait pu, avant l’œuvre de Christ, supporter avec patience les péchés des croyants d’autrefois sans renier sa justice (verset 25), c’est parce qu’il voyait par anticipation le précieux sang de Christ répandu1 Pierre 1. 19.
  • Cette justice est manifestée “sans loi”, ou indépendamment de toute loi (verset 21). Elle ne doit rien à ce que l’homme pourrait accomplir en obéissant à des règles. Elles ne pourraient que le condamner, au lieu de lui donner la vie.
  • Dieu est juste en condamnant le péché ; il l’est également et le montre, en déclarant juste le pécheur qui croit en Jésus (verset 26). La sentence que mérite le croyant à cause de ses péchés est effacée, car la dette a été acquittée : Christ a porté la condamnation à la place du coupable qui a mis sa foi en lui.
  • Quel contraste avec tout ce que les hommes ont imaginé pour se rendre Dieu favorable ! “De Dieu juste et sauveur, il n’y en a point, si ce n’est moi” Ésaïe 45. 21.

Les caractères de la justice de Dieu : versets 21, 22

L’apôtre précise les caractères de cette justice de Dieu, maintenant révélée, qui régit les relations éternelles de l’homme avec Dieu.

  • Quoique proposée à l’homme sur un principe de grâce, fruit de l’amour de Dieu, c’est une justice et non pas une indulgence qui épargnerait l’homme en oubliant ses péchés. Dieu est juste dans tous ses actes et ses jugements ; il agit toujours en harmonie avec sa propre nature parfaite : lumière et amour1 Jean 1. 5 ; 4. 8, 16. Il n’y déroge jamais.
  • La justice de Dieu s’est d’abord exercée en jugement, dans le châtiment terrible qui a frappé son Fils, la sainte victime sur la croix ; elle s’est exercée ensuite dans la résurrection et l’élévation de celui qui avait subi le jugement et parfaitement accompli l’œuvre de la rédemption.
  • Cette justice est offerte à tous, sur la base de l’œuvre de Christ, mort pour tous les hommes, juifs ou païens. Seuls ceux qui croient en Jésus Christ, en sont revêtus par Dieu lui-même1.

La rencontre de Dieu et de l’homme : versets 23, 25

L’homme, chassé du jardin d’Éden après la chute, a perdu la possibilité de se tenir dans la présence de Dieu ; il ne peut atteindre “à la gloire de Dieu” (verset 23). Mais Dieu désirait amener des hommes en sa présence. Il en parlait déjà, dans un sens prophétique et symbolique, quand il fixait rendez-vous au souverain sacrificateur dans le lieu très saintExode 25. 22, une fois par anLévitique 16. 34. Le sang d’une victime était là, sur le couvercle de l’arche de l’alliance (le propitiatoire), rendant possible cette rencontre entre Dieu et son peuple représenté par le souverain sacrificateur, malgré les péchés et la désobéissance du peuple d’Israël.

Quand le Fils de Dieu meurt sur le Calvaire, le voile du temple se déchire du haut en basLuc 23. 45, et ouvre le chemin de la présence de DieuHébreux 10. 19-22. Par sa mort, Christ est devenu non seulement la propitiation pour nos péchés1 Jean 2. 2, mais aussi le propitiatoire, point de rencontre de Dieu avec l’homme, où le sang est présenté devant Dieu, dans sa valeur éternelle.

La justification du pécheur : versets 22, 24, 26

Le croyant est considéré, dans la Parole, comme justifié :

  • par Dieu (8. 33) : la source même de tout ;
  • par la grâce (verset 24) : le motif dans le cœur de Dieu ;
  • par le sang (5. 9) : voilà le moyen que Dieu a fourni ;
  • par la foi (verset 25 ; 5. 1) : par elle on saisit ce que Dieu donne ;
  • par les œuvresJacques 2. 24 ; elles sont la démonstration extérieure de la justice donnée par Dieu (les œuvres ne rendent pas juste le croyant, mais elles montrent qu’il est justifié).

La justice est au bénéfice de “tous ceux qui croient” (verset 22). Ce n’est donc ni la grandeur ni la qualité de la foi qui sauve ; il suffit de se reconnaître coupable et pécheur devant Dieu et de croire en Jésus Christ, le Fils de Dieu, “l’auteur du salut éternel” Hébreux 5. 9, “un si grand salut” Hébreux 2. 3.

Le pécheur est justifié gratuitement. C’est par pure grâce que Dieu rend l’homme juste (verset 24), sans aucun mérite de sa part. La base de notre justification, c’est l’œuvre de Christ, la rédemption. Christ a payé, à la place du pécheur, la rançon exigée pour sa délivrance de la culpabilité du péchéÉphésiens 1. 7 ; Colossiens 1. 14 ; Hébreux 9. 15. Et cette rédemption nous lie personnellement à Christ : elle est “dans le Christ Jésus”.

“Gloire à Dieu, force, puissance,

Hommage, éternel honneur,

Amour et reconnaissance,

À Jésus Christ, le Sauveur !”

Notes

1Plusieurs passages de la Parole présentent la justice comme un vêtement somptueux que Dieu seul peut donner et sans lequel on ne peut paraître devant lui : Ésaïe 61. 10 ; Zacharie 3. 4 ; Matthieu 22. 12 ; Luc 15. 22.

Romains 3

21Mais maintenant, sans loi, [la] justice de Dieu est manifestée, témoignage lui étant rendu par la loi et [par] les prophètes, 22 [la] justice, dis-je, de Dieu par [la] foi ena Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient ; car il n’y a pas de différence, 23car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu, 24– étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus, 25lequel Dieu a présenté pour propitiatoire, par la foi en son sang, afin de montrer sa justice à causeb du support des péchés précédents dans la patience de Dieu, 26afin de montrer, [dis-je], sa justice dans le temps présent, en sorte qu’il soit juste et justifiant celui qui est de la foi de Jésus.

Notes

alitt. : de.
bou : à l’égard.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)