Dans la première partie de l’épître (1. 19 à 3. 20), l’apôtre s’est attaché à convaincre l’homme de péché. Il va montrer maintenant ce que Dieu a fait pour y répondre.
Après le constat qui appelle le jugement du Dieu saint sur tous les hommes, deux mots viennent marquer le changement apporté par l’évangile : “Mais maintenant”. L’apôtre reprend le sujet déjà annoncé au verset 17 du chapitre 1. “La justice de Dieu est manifestée”, montrée clairement, non pour condamner, mais pour justifier.
L’apôtre précise les caractères de cette justice de Dieu, maintenant révélée, qui régit les relations éternelles de l’homme avec Dieu.
L’homme, chassé du jardin d’Éden après la chute, a perdu la possibilité de se tenir dans la présence de Dieu ; il ne peut atteindre “à la gloire de Dieu” (verset 23). Mais Dieu désirait amener des hommes en sa présence. Il en parlait déjà, dans un sens prophétique et symbolique, quand il fixait rendez-vous au souverain sacrificateur dans le lieu très saintExode 25. 22, une fois par anLévitique 16. 34. Le sang d’une victime était là, sur le couvercle de l’arche de l’alliance (le propitiatoire), rendant possible cette rencontre entre Dieu et son peuple représenté par le souverain sacrificateur, malgré les péchés et la désobéissance du peuple d’Israël.
Quand le Fils de Dieu meurt sur le Calvaire, le voile du temple se déchire du haut en basLuc 23. 45, et ouvre le chemin de la présence de DieuHébreux 10. 19-22. Par sa mort, Christ est devenu non seulement la propitiation pour nos péchés1 Jean 2. 2, mais aussi le propitiatoire, point de rencontre de Dieu avec l’homme, où le sang est présenté devant Dieu, dans sa valeur éternelle.
Le croyant est considéré, dans la Parole, comme justifié :
La justice est au bénéfice de “tous ceux qui croient” (verset 22). Ce n’est donc ni la grandeur ni la qualité de la foi qui sauve ; il suffit de se reconnaître coupable et pécheur devant Dieu et de croire en Jésus Christ, le Fils de Dieu, “l’auteur du salut éternel” Hébreux 5. 9, “un si grand salut” Hébreux 2. 3.
Le pécheur est justifié gratuitement. C’est par pure grâce que Dieu rend l’homme juste (verset 24), sans aucun mérite de sa part. La base de notre justification, c’est l’œuvre de Christ, la rédemption. Christ a payé, à la place du pécheur, la rançon exigée pour sa délivrance de la culpabilité du péchéÉphésiens 1. 7 ; Colossiens 1. 14 ; Hébreux 9. 15. Et cette rédemption nous lie personnellement à Christ : elle est “dans le Christ Jésus”.
“Gloire à Dieu, force, puissance,
Hommage, éternel honneur,
Amour et reconnaissance,
À Jésus Christ, le Sauveur !”