L’épître de l’apôtre Paul aux Romains commence par un préambule (versets 1-17) qui en définit de façon très simple le magnifique sujet : l’évangile de Dieu. Quelques mots suffisent pour établir que Paul est le porteur de la bonne nouvelle qui vient de Dieu. Il est pressé de l’annoncer, il a été appelé et envoyé pour cela et il le fait avec dévouement.
Plus qu’une simple salutation, habituelle dans les épîtres, ce premier paragraphe est une véritable présentation de l’
Dieu s’approche des hommes. Le message qu’il leur adresse proclame qu’il a donné son Fils pour apporter la grâce et la vérité, pour sauver l’homme pécheur.
L’évangile de Dieu ne rompt pas avec les révélations précédentes de Dieu à Israël, comme s’il avait dû changer d’attitude à cause du comportement des hommes. Cet évangile était déjà annoncé et promis dans l’Ancien Testament par des prophéties clairesÉsaïe 7. 14 ; 40. 3 ; 52. 13 à 53. 12 ; Psaumes 2, 8, 16 ; Daniel 9. 25, 26 ; Michée 5. 2 ; Malachie 3. 1.
Le sujet de l’évangile est la personne du Fils de Dieu venu dans ce monde et présenté sous plusieurs titres différents :
Comme l’apôtre ici, plaçons toujours Jésus Christ au centre de toute présentation de l’évangile.
Paul aime s’appeler esclave de Jésus Christ, serviteur totalement dévoué aux intérêts de son maître auquel il reconnaît tous les droits. Il était aussi apôtre, c’est-à-dire envoyé, par Jésus glorifié, alors qu’il persécutait les croyantsActes 9. 3-6, 15. Son apostolat ne résultait pas de sa propre initiative, ni d’un choix des hommes, mais de la seule volonté de Dieu.
Paul, appelé par le Seigneur JésusActes 26. 16-18, avait ensuite été préparé et envoyé par l’Esprit SaintActes 13. 2, 4. Son champ d’activité est parmi les
Le porteur de ce message devait être soutenu par la grâce qu’il apportait à d’autres : “Nous avons reçu grâce et apostolat pour l’obéissance de la foi”.
Fréquente dans les lettres de Paul, l’adresse du verset 7 résume bien les relations des croyants avec le Père et le Fils :
Après avoir relevé ce que la grâce avait produit chez les croyants de Rome, l’apôtre montre les grands changements opérés en lui par l’évangile de Dieu.
Le persécuteur des croyantsActes 8. 3 ; 1 Timothée 1. 13 est maintenant rempli, envers eux, d’une affection qui se concrétise :
L’homme énergique et indépendant qu’avait été Paul agissait maintenant avec dépendance et piété, rendant grâces à Dieu, rapportant tout son service à Dieu, le priant et cherchant sa volonté.
Quel magnifique exemple nous donne l’apôtre du miracle de la vie divine dans un homme ! Sur le chemin de DamasActes 9. 3, il a rencontré Jésus et cette rencontre l’a complètement transformé. L’humilité de Paul (verset 12) en est une preuve. Il était prêt à se laisser encourager par ceux qu’il enseignait.
Paul était attiré vers Rome par son affection pour les croyants qui s’y trouvaient, mais aussi par le devoir d’évangéliser cette capitale des nations, si peuplée. Si Dieu n’avait pas encore permis cette visite, il s’est servi de ce délai pour faire écrire cette épître fondamentale. Il manifestera un jour, à sa gloire, tout le travail qu’il aura accompli par ce moyen pour amener au salut et fortifier dans la foi des multitudes provenant de tous les peuples. Cette épître a profondément marqué bien des hommes de Dieu qui l’ont fidèlement servi.
Paul annonçait l’évangile aussi bien aux croyants qu’à tous les habitants idolâtres de Rome. C’était un évangile completActes 20. 27.