Avant d’expliquer comment Dieu
La description complète que Dieu donne de l’humanité concerne successivement :
Tous les hommes ont péché, ils sont absolument coupables et, à ce titre, tombent sous le jugement et la
En même temps que l’évangile annonce la merveilleuse grâce offerte à chacun, il révèle que tout homme est exposé à la colère de Dieu. Déjà dans le passé, Dieu avait montré sa colère par des jugements qui ont entraîné bien des hommes dans une mort violenteGenèse 19. 24, mais leur condition ultérieure n’était pas clairement révélée.
Un changement capital est introduit par l’évangile : Dieu ne reste plus caché, mais a été vu dans son Fils qui “l’a fait connaître” Jean 1. 18. Jésus Christ a montré l’opposition qui existait entre la nature de Dieu et le mal, car il était sans péché et n’a ni “connu” ni “commis” le péché1 Jean 3. 5 ; 2 Corinthiens 5. 21 ; 1 Pierre 2. 22. Dans sa vie sur la terre, Jésus, homme parfait, a pratiqué et montré ce qui est juste devant Dieu. Jésus a publiquement témoigné que toute personne est passible du jugementJean 5. 27, 29, et en même temps il a offert la grâce rédemptrice : “Qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui” Jean 3. 36.
À la croix, Dieu a montré, comme il ne l’avait jamais fait, combien le péché et le mal lui sont odieux : Jésus y a porté nos péchés1 Pierre 2. 24 et a dû passer par la mort et l’abandon pour qu’ils soient définitivement effacés.
Après son élévation au ciel, ses apôtres ont rendu témoignage du jugement à venir, “la colère qui vient” Actes 10. 42 ; 17. 31 ; 24. 25 ; 1 Thessaloniciens 1. 10 ; 2 Thessaloniciens 1. 8, 9.
La colère de Dieu vise toutes les formes que peut revêtir le mal, qu’il soit commis par un païen, un Juif ou un chrétien. S’adressant aux Romains, d’origine païenne pour la plupart, l’apôtre commence par cette catégorie de l’humanité pour dresser le tableau de son état. Il y montre successivement :
On pourrait être tenté d’ôter toute responsabilité à ceux qui n’ont pas connu la parole de Dieu. De nos jours, l’évangile n’est pas encore parvenu à beaucoup d’hommes. Mais leur responsabilité est plus grande qu’on ne le pense habituellement.
L’impiété caractérise tous ceux qui refusent de reconnaître leur créateur, que ce soit dans les pays païens ou christianisés.
L’iniquité1 qualifie ceux qui détiennent la vérité – la connaissance de Dieu – et qui la refusent intérieurement par leur comportement injuste. L’apôtre souligne plus loin la responsabilité particulière des Juifs qui avaient reçu la loi, mais l’apôtre l’applique ici à tous les hommes, car Dieu leur a donné un double témoignage :
Les œuvres et les lois de la création vont de l’infiniment grand à l’infiniment petit et ces lois, qu’elles concernent le rythme des saisons, la reproduction des espèces ou la gravitation universelle, sont un témoignage constant. “Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue annonce l’ouvrage de ses mains” Psaume 19. 2. Cette démonstration de la puissance de Dieu, accessible à la simple intelligence et aux sens, s’impose à tout homme à moins qu’il ne refuse de les voir – c’est “manifeste parmi eux.”
Non seulement l’homme a la possibilité de discerner l’existence de Dieu par la création, mais il a réellement connu Dieu jusqu’au déluge : pendant cette période, il n’est pas parlé d’idolâtrie. De plus, les circonstances du déluge, le signe de l’arc-en-ciel, tout parlait de la majesté et de la bonté de Dieu. En se répandant et se multipliant sur la terre, les descendants de Noé ont transmis cette connaissance2 de Dieu aux générations suivantes. On en trouve d’ailleurs des traces dans les traditions ou coutumes de nombreuses tribus ou peuples païens. Mais l’homme, au lieu de prêter attention au témoignage de la création, s’est détourné de Dieu et, oubliant peu à peu ce qui lui avait été transmis, s’est établi des multitudes d’idoles et a sombré dans un terrible égarement.
Ce terme traduit plusieurs mots grecs différents dont le sens peut être :