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Épître aux Romains
Sondez les Écritures - 1re année

Romains 6. 20-23

L’œuvre de Christ en nous, à l’égard du péché

8. Le fruit et le but de la vie nouvelle

Autrefois, la mort : versets 20, 21

Le verset 20 nous montre bien ce qu’est la condition de l’homme naturel. Esclave du péché, il ne pouvait servir un autre maître. En pensant faire sa propre volonté, il était “libre à l’égard de la justice”, sans relation avec elle. Mais le croyant a maintenant honte de ce qu’il faisait quand il se trouvait dans cette condition. Il comprend que toute sa conduite le menait à la mort et au jugement.

Maintenant, la sainteté : verset 22

La vie du croyant libéré du péché pour servir Dieu est changée, aussi bien dans son déroulement que dans ses conséquences. Elle n’est pas sans fruit. Non seulement le croyant a devant lui la vie éternelle, mais dès maintenant, en marchant dans l’obéissance à Dieu, il avance dans sa connaissance et dans la séparation de tout mal pour lui. Après avoir été sanctifié, mis à part pour Dieu, il est appelé à demeurer pratiquement dans cet état, à faire ce qui plaît à Dieu.

Autrefois, Dieu exigeait la sainteté de son peuple, IsraëlLévitique 11. 45. Il la veut encore davantage pour le chrétien au bénéfice de sa grâce1 Thessaloniciens 4. 3. Seulement, il commence par le sanctifier. Il ne lui demande pas de le faire lui-même. “C’est par cette volonté (celle de Dieu), que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ, faite une fois pour toutes” Hébreux 10. 10. “Vous avez été sanctifiés” 1 Corinthiens 6. 11. Ensuite il lui enjoint de marcher dans la sainteté et il lui donne le moyen d’y revenir lorsqu’il s’est souillé.

De cette sainteté, on ne perçoit, en général, que les côtés négatifs du renoncement et de la privation des plaisirs mondains. On en sous-estime les aspects positifs de consécration et de communion avec Dieu. Certes, la sainteté d’un croyant c’est bien la séparation, pour le Seigneur, de tout ce qui est souillé, que cela vienne de l’intérieur de son cœur ou du monde. Mais c’est aussi aimer tout ce qui plaît à Dieu. Ce n’est donc pas une succession de renoncements, de chutes ou de convoitises évitées. Ce n’est pas seulement, non plus, le désir de vivre pour Christ, mais la consécration d’un cœur qui “vit à Dieu” (versets 10, 11). Les pensées sont occupées de ce que Dieu aime et de ses intérêts.

Dieu lui-même est à l’œuvre pour le produire. “Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement” 1 Thessaloniciens 5. 23.

Mais il y a un autre ressort dans ce progrès vers la sainteté pratique. C’est l’amour versé dans le cœur du croyant. Il produit non seulement “l’obéissance du cœur” (verset 17), mais dirige aussi les pensées vers Christ et les nourrit de ses gloires et de ses perfections. Cette contemplation de la gloire de Christ développe la sainteté chez le croyant ; elle le modèle progressivement à l’image de celui qui occupe son cœur : “Contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire” 2 Corinthiens 3. 18.

Le but, la vie éternelle : verset 22

De plus, cette vie dans la séparation du mal a un but, une fin, c’est la vie éternelle. Le croyant y entre dès maintenant, mais la pleine réalisation est devant nous. Alors que dans notre manière de vivre précédente, nous n’avions d’autre perspective que la mort et le jugement, maintenant l’horizon du croyant est entièrement éclairé par l’heureuse perspective de la vie. Même s’il doit passer par la mort du corps, il sait que celui qui croit Dieu “a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie” Jean 5. 24.

Le don de grâce de Dieu : verset 23

Dans le verset 23, la grâce de Dieu en Christ brille avec éclat. Ce verset résume l’enseignement de l’apôtre de façon si claire qu’on le cite volontiers pour annoncer le message de l’évangile.

Deux contrastes y sont particulièrement mis en évidence : le salaire et le don, la mort et la vie.

“Les gages du péché, c’est la mort” : c’est le rappel de la sentence prononcée en Éden qui conserve toute sa force.

“Le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur” : c’est le message de “l’évangile de Dieu touchant son Fils”. Remarquons ici encore que ces deux affirmations ne sont pas parallèles. Dans la première, l’homme est le seul concerné par son péché et par la mort ; dans la seconde, Dieu est la source et l’homme reçoit. D’autre part, ce qu’il reçoit ne peut être séparé de celui qui donne : c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus. De plus, Christ est aussi appelé notre Seigneur, car cette vie se déroule sous son autorité et dans la conscience de sa grandeur.

Les gages (ou le salaire), c’est ce qu’on reçoit à cause de son travail, de ce qu’on a fait, de ce qu’on mérite. Si je dois recevoir ce que je mérite, c’est la mort, il n’y a pas d’autre alternative. C’est la mort dans son sens complet, qui, au-delà de la mort du corps, entraîne l’âme dans le jugement et une éternité de malheur loin de Dieu.

Mais si Dieu intervient, il ne s’agit plus de ce que je mérite et je reçois de sa part un don de grâce. Ce don gratuit, c’est la vie éternelle. Pas seulement…, répétons-le encore, “c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur”. N’est-ce pas la réponse aux questions posées au sujet du péché et de la grâce ? Comment cette vie pourrait-elle se manifester sans être séparée du mal ? Sinon ce serait associer le péché à Christ. Au contraire, c’est notre association vivante avec lui qui nous rend capables de marcher dans ce qui est bon. Nous avons en lui la vie, le modèle, le but et notre tout, en attendant qu’à sa venue, nos corps mêmes soient transformés à sa ressemblance, et que “ce qui est mortel soit absorbé par la vie” 2 Corinthiens 5. 4.

Romains 6

20Car lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte ? car la fin de ces choses est la mort. 22– Mais maintenant, ayant été affranchis du péché et asservis à Dieu, vous avez votre fruit dans la sainteté et pour fin la vie éternelle. 23Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)