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Évangile selon Matthieu
Sondez les Écritures - 2e année

Matthieu 21. 23-32

Jésus en Judée et à Jérusalem

7. L’autorité du Seigneur

Le baptême de Jean : versets 23-27

Depuis qu’il est entré en triomphe à Jérusalem, Jésus enseigne dans le temple qu’il a purifié. C’est plus que n’en peuvent supporter les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple qui l’ont poursuivi de leur haine jusqu’ici. Ils viennent et l’interpellent : “Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité” ?

Comment donc se manifestait-elle ?

  • D’abord par les paroles de Jésus, par son enseignement : il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes (7. 29) ; mais ces principaux du peuple refusaient de se soumettre à la Parole de Dieu.
  • Jésus montrait aussi sa puissance divine en guérissant les malades et les infirmes, et eux s’en indignaient. Il chassait les démons avec autorité, et ces blasphémateurs attribuaient son pouvoir au chef des démons (12. 24).
  • Jésus vient de purifier le temple du trafic de l’homme, avec l’autorité du Maître de la maison : ils osent lui en demander compte. Ils s’estiment provoqués par cet homme qui s’impose et vient les défier dans leur propre domaine. Il va s’en suivre une controverse jusqu’à la fin du chapitre 22 : Jésus leur répondra en les plaçant en face de leur responsabilité et de leur iniquité. Après leur avoir fermé la bouche, il prononcera leur jugement (chapitre 23).

L’autorité du Seigneur est encore contestée aujourd’hui ; comment la reconnaître ? Elle se discerne spirituellement dans les Écritures, toutes inspirées de Dieu, devant lesquelles le croyant fidèle s’incline. Elle est reconnue dans les serviteurs de Dieu1 Corinthiens 14. 37 ; 1 Pierre 4. 11 qui sont revêtus de son autorité morale, et non point de celle que les hommes pensent officiellement établir. Elle fait loi, enfin, dans les décisions éclairées et sages que l’assemblée est amenée à prendre de la part du Seigneur (18. 18).

Jésus répond encore par une question destinée à les sonder et à mettre en évidence leur fausseté. Puisque ces chefs religieux prétendent être qualifiés pour juger de l’origine du pouvoir de Jésus, qu’ils reconnaissent d’abord la mission de Jean le baptiseur, et la signification de son baptême ! Jean avait prêché le baptême de la repentanceLuc 3. 3, et ils ne s’étaient pas repentis. Il leur avait présenté le Messie venu du ciel, et ils ne l’avaient pas reçuJean 1. 26, 33 ; 3. 27, 31. Sont-ils prêts maintenant à reconnaître l’origine céleste de la mission de Jean (verset 25), et à se repentir en confessant leurs fautes ? Accepteront-ils le témoignage de Jean au sujet de Jésus, l’envoyé du Père, le Fils de Dieu ? Jean 1. 34.

Ces hommes raisonnent ; ils n’avaient pas voulu s’incliner devant le baptême de Jean qui exigeait la confession des péchés ; ils n’osent pas non plus en nier la validité à cause de la foule qui tenait Jean pour un prophète. Ces principaux du peuple recherchent avant tout la gloire des hommesJean 12. 43. Pour ne pas s’attirer l’animosité de la foule et perdre toute popularité, ils feignent l’ignorance ; celle-ci n’est qu’un mensonge déguisé. Jésus ne répondra donc pas à leur question, mais il va les confondre par trois paraboles.

Les enfants envoyés dans la vigne : versets 28-32

La première parabole met en scène deux enfants : ils sont envoyés dans la vigne de leur père pour y travailler. Dieu est le Père de tous les hommesÉphésiens 4. 6, et les laisse dans ce monde pour accomplir sa volonté. Qui donc obéira sans discussion, dans un parfait service ? Un seul, Jésus Christ, le Fils bien-aimé du Père. Les deux enfants de la parabole représentent l’humanité tout entière, excepté Jésus.

  • Le premier enfant affirme ouvertement son intention de ne pas obéir, puis il a du remords et change d’attitude. Il symbolise tous les pécheurs repentants touchés par la grâce de Dieu, qui se convertissent et reçoivent la force d’accomplir la volonté de Dieu et de se mettre à son service. Nombreux étaient les publicains et les pécheurs (verset 32) qui avaient reçu le baptême de Jean et se pressaient autour de Jésus pour l’entendre (9. 11 ; 11. 19) Luc 3. 12 ; 15. 1.
  • Le deuxième enfant symbolise cette foule de propres justes, dont faisaient partie les accusateurs de Jésus. Ils prétendent accomplir la volonté de Dieu et se soumettre à sa loi ; ils n’ont de fait ni la capacité ni le réel désir de le faire. Ils se séduisent eux-mêmes et abusent les autres, mais ils ne peuvent tromper Dieu devant qui ils répondront un jour (versets 30, 31). Ces chefs du peuple aggravaient encore leur cas en enseignant la Parole de Dieu sans obéir eux-mêmes (23. 1-4).

Jésus les oblige à reconnaître que seul le premier enfant s’est soumis à la volonté de son père, après s’être repenti. Puis il les place à leur véritable rang (20. 16), derrière ces gens qu’ils méprisent profondément (verset 32). Il leur signifie que le royaume de Dieu est ouvert à ceux qui sont revêtus de la justice de Dieu, et non de celle de l’homme, et qu’elle est accordée sur le fondement de sa grâce. Jean était venu présenter à ces pharisiens (verset 32) la justice de Dieu. Il avait fait valoir, dans sa prédication, les droits de Dieu sur l’homme et sur son peuple en particulier ; eux ne l’avaient pas cru et ne s’étaient pas repentis. Ils ont vu entrer dans le royaume tous ces coupables qui se déchargeaient de leurs fautes devant Dieu et son prophète Jean ; mais eux restent dehors.

Nombreux sont ceux qui, comme eux, restent à la porte aujourd’hui, en un jour de grâce. Ils professent connaître DieuTite 1. 16, et sont peut-être capables d’enseigner “la voie de la justice” et le chemin du salut, mais ne s’y engagent pas eux-mêmes. Ils voient passer devant eux des misérables auxquels Dieu pardonne. S’ils restent là en refusant de croire et d’obéir, ils seront pour toujours dans les “ténèbres de dehors” (8. 12).

Matthieu 21

23Et quand il fut entré dans le temple, les principaux sacrificateurs et les anciens du peuple vinrent à lui, comme il enseignait, disant : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité ? 24Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose ; et si vous me la dites, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais ces choses. 25Le baptême de Jean, d’où était-il ? du ciel, ou des hommes ? Et ils raisonnaient en eux-mêmes, disant : Si nous disons : Du ciel, il nous dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? 26Et si nous disons : Des hommes, nous craignons la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. 27Et, répondant, ils dirent à Jésus : Nous ne savons. Lui aussi leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses. 28Mais que vous en semble ? Un homme avait deux enfants ; et venant au premier, il dit : [Mon] enfant, va aujourd’hui travailler dans maa vigne. 29Et lui, répondant, dit : Je ne veux pas ; mais après, ayant du remords, il y alla. 30Et venant au second, il dit la même chose ; et lui, répondant, dit : Moi [j’y vais], seigneur ; et il n’y alla pas. 31Lequel des deux fit la volonté du père ? Ils lui disent : Le premier. Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. 32Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire.

Notes

aqqs. lisent : la.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)