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Essayer maintenant
Un démoniaque aveugle et muet est amené devant Jésus ; il est dans la condition la plus misérable qui soit, à cause de l’emprise d’un démon. La lumière du Christ se lève maintenant sur cet homme, et le démon est chassé. Notre condition n’était pas meilleure que la sienne ; il a fallu la même puissance pour nous “délivrer du pouvoir des ténèbres”, et délier notre langue afin que nous puissions “rendre grâces” à DieuColossiens 1. 12, 13.
Les foules sont hors d’elles ; elles avaient déjà été étonnées devant un miracle semblable (9. 32-34). Elles s’interrogent maintenant, évoquant les promesses faites à Israël. Ésaïe avait parlé de telles guérisons lors de la venue du Messie. Les pharisiens, eux, ne peuvent nier le miracle, mais comme précédemment ils l’attribuent à Satan : quelle affreuse injure !
Ces pharisiens avaient parlé entre eux, mais Jésus connaissait leurs pensées. Sans relever l’insulte outrageuse, il va mettre en évidence l’absurdité de leur affirmation. Si Satan se mettait à chasser les démons des esprits des hommes, il ruinerait son royaume. Et si même, dit Jésus, vous m’attribuez cette puissance maléfique en refusant de me connaître, vos fils, ces enfants du pays, par qui les chassent-ils ? Car les pharisiens ne devaient pas ignorer que ce même pouvoir de chasser les démons était accordé à plusieurs disciplesLuc 10. 17. Le pouvoir de juger ces blasphémateurs leur sera aussi donné plus tard (verset 27), en association avec le juge suprême, lorsque le royaume de Dieu sera établi.
Enfin Jésus dévoile de qui il tient cette puissance : de l’Esprit de Dieu qu’il avait reçu (versets 18, 28). Il ne met pas en avant la divinité de sa personne, mais affirme que la puissance miraculeuse qui s’exerçait était exclusivement divine. A son contact, les Juifs auraient dû reconnaître que le royaume de Dieu attendu était parvenu jusqu’à eux. Lorsqu’il sera établi en gloire, Satan sera définitivement chasséApocalypse 20. 1-3.
“L’homme fort”, c’est Satan : il tient l’humanité entière sous sa servitudeÉsaïe 49. 24, 25 ; Hébreux 2. 14, 15. Mais un homme plus puissant l’a déjà vaincu ; Jésus l’a lié au désert par la Parole de Dieu (4. 4, 7, 10). Les biens de l’homme fort sont maintenant pillés : Jésus guérit et délivre. Il achèvera le pillage de la maison en sortant victorieux de la mort.
Jésus met en évidence d’un côté, la puissance de Dieu en lui de l’autre, la puissance du diable et des démons. Chacun doit maintenant se déterminer : avec lui ou contre lui ; pas de neutralité possible. “Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse”. Jésus Christ est aujourd’hui le nom qui rassemble (16. 16, 18 ; 18. 20). Ceux qui s’efforcent de rassembler au nom d’un homme ou d’une profession de foi particulière, ne font que disperser. Jésus appelle les fidèles à sortir vers lui, hors du camp religieux des hommesHébreux 13. 13.
Après avoir réfuté l’affirmation des pharisiens, Jésus en fait ressortir toute la gravité. Dieu peut pardonner aux hommes les plus vils qui se repententLuc 23. 34, 39-43 ; “mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné aux hommes” (verset 31). Ces pharisiens qui attribuaient, en présence des miracles, la puissance de l’Esprit Saint à Satan (verset 24) Marc. 3. 30, ne pouvaient pas être pardonnés ; ils se plaçaient dans une position sans remède. Ils étaient “dans ce siècle”, celui de la loi, mais déjà en présence des miracles du “siècle à venir” opérés par le Messie dans la puissance de l’Esprit SaintHébreux 6. 5, 6. Ils refusaient de croire et parlaient contre l’Esprit Saint : il n’y avait donc plus de salut pour eux.
“Race de vipères” dit Jésus aux pharisiens, en dénonçant leurs paroles venimeuses. Leurs paroles injurieuses dévoilent leur caractère moral : ce sont des “méchants”. “L’arbre est connu par son fruit”, dit le Seigneur (verset 33 ; 7. 15-20). Prenez un bon arbre, son fruit est bon ; prenez un arbre mauvais, son fruit est mauvais. Nul n’est bon, ajoute JésusLuc 18. 19. Le croyant possède, lui, une nouvelle nature “créée selon Dieu” et qui ne pèche pas ; elle doit se manifester par de bons fruits.
“De l’abondance du cœur la bouche parle”. L’homme naturel cache l’iniquité qui gît au fond de son cœur, autant qu’il le peut, sous un vernis social de bonne apparence ; mais un jour ou l’autre, il se démasqueJacques 3. 6-8. L’homme pieux possède un trésor au fond de son cœur, un coffret intime où il a placé des choses précieuses ; elles sont de Dieu et il les produit à sa gloirePsaume 45. 2. L’homme méchant dispose d’un mauvais trésor, rempli de lui-même et des choses de ce monde ; ce qu’il produit est mauvais. Veillons à ce que nous produisons, à ce qui sort de notre bouche ; cela dépend du trésor qui remplit le cœur.
Au jour de jugement, les hommes devront rendre compte non seulement des paroles honteuses qu’ils auront proféréesÉphésiens 4. 29, mais “de toute parole oiseuse”, provenant de la vanité du cœur humain. Sachons donc tenir notre langue en brideJacques 1. 26. L’homme naturel “parle de son propre fonds” : cela suffira à le condamner (verset 37). Le croyant confesse de sa bouche Jésus comme Seigneur, parce qu’il le croit dans son cœur : il sera justifiéRomains 10. 9, 10.