Moïse bénit Israël avant de mourir, demandant pour chaque tribu des bénédictions particulières. Ces paroles sont aussi une prophétie en rapport avec l’histoire future du peuple. Les cinq premiers versets en sont le préambule.
L’Éternel qui vient de Sinaï (verset 2) est le Dieu de l’alliance, le Dieu qui aime son peuple et recherche son bien. Il s’est levé de Séhir, et a resplendi de la montagne de Paran. Séhir était le plus court chemin pour arriver en Canaan (1. 2) et Paran était la première étape après SinaïNombres 10. 12. Là, au désert de Paran, l’incrédulité ne s’était pas encore manifestée pour tout ruiner. Le tabernacle avait été dressé et le voyage pouvait être envisagé avec sérénité. Les saintes myriades étaient les êtres angéliques par le moyen desquels la loi avait été donnéeActes 7. 53, une loi de feu qui exprimait les saintes exigences de Dieu. L’Éternel aime son peuple, dans chacune de ses tribus. Tous ceux qui ont le privilège de le connaître, qui l’écoutent avec soumission, sont appelés “ses saints” ; leur stabilité est garantie, car Dieu les tient dans sa main (verset 3). Cette attitude d’humilité aux pieds de Celui qui communique sa Parole et qui enseigne convient à tout croyant, à l’exemple de Marie de BéthanieLuc 10. 39. La loi donnée au Sinaï était l’héritage donné au peuple (verset 4) ; elle a été transmise par Moïse, ce qui a fait de lui un “roi” établi par Dieu sur Israël, dénommé “Jeshurun” ou peuple droit.
Jacob, en bénissant ses fils, avait aussi mis en évidence leurs faiblesses et leurs actes coupablesGenèse 49 ; Moïse met l’accent sur la grâce de Dieu. Ceci correspond au caractère de ce chapitre où les bénédictions mentionnées sont en rapport avec l’appel du peuple et l’alliance établie. C’est le propos de Dieu qui apparaît ; il sera réalisé à la fin des jours quand le peuple sera en pleine sécurité dans sa terre et recevra la bénédiction des cieux (verset 28).
Siméon est omis, mais Joseph est représenté par ses deux fils, Éphraïm et Manassé (verset 17), ce qui maintient à douze le nombre des tribus. Jacob avait maudit la colère et la furie de Siméon associé à Lévi, mais les descendants de Lévi avaient fait preuve d’un saint zèle pour l’Éternel à l’occasion du veau d’orExode 32. 25-29. Siméon est laissé à l’écart de la bénédiction et n’est pas nommé dans ce chapitre.
Ce chapitre donne de riches enseignements spirituels pour le chrétien. Comme Lévi, nous avons le privilège de rendre à Dieu la louange et de faire connaître la parole de Dieu. Les bénédictions données à Joseph, qui est un type de Christ, sont aussi celles du croyantÉphésiens 1. 3. Comme pour Gad, le chrétien a un horizon élargi par la vision du champ universel de l’évangile. Comme pour Benjamin, il habite en sécurité près de son Dieu. Les verrous de fer et d’airain qui garantissent la sécurité d’Aser font penser à la protection dont jouit l’ÉgliseMatthieu 16. 18.