Au début de ce chapitre, Israël est vu sous les conséquences de ses fautes, dispersé parmi les nations. Mais tout n’est pas perdu, car Dieu est toujours prêt à pardonner. Il fera revenir son peuple et le rétablira dans sa terre pour qu’il y jouisse des bénédictions promises. La seule condition mentionnée : retourner à l’Éternel de tout son cœur en écoutant sa voix (verset 2). Dieu seul doit être l’objet des affections des fils d’Israël ; c’est la raison pour laquelle ce chapitre fait souvent mention du cœur (versets 2, 6, 10, 14, 17).
Le fait que les dispersés du peuple soient “au bout des cieux” n’est pas un empêchement pour Dieu : “L’Éternel, ton Dieu, te rassemblera de là” (verset 4). Le seul obstacle au rétablissement d’Israël serait l’absence de repentance. Mais ce chapitre annonce déjà que Dieu opérera un travail décisif dans les cœurs pour que son peuple se tourne vers lui (verset 6). Sa conversion fera que les malédictions tomberont sur ses ennemis ; alors l’Éternel fera du bien à son peuple en faisant prospérer l’œuvre de leurs mains (verset 9).
Un jour, Israël passera par un profond exercice de cœur quand il mesurera sa responsabilité dans la mort du Seigneur JésusZacharie 12. 10. Alors Dieu renouera des relations d’amour et de paix avec son peuple, il le bénira dans son pays et le mettra à la tête de toutes les nations (28. 13).
Dieu demande notre cœur, pas notre intelligence. Il veut la vraie “circoncision”, celle du cœur (verset 6) ; la chair, alors, ne prévaut plus. Pour nous comme pour Israël, lorsque nous avons péché, le rétablissement de notre communion avec Dieu passe par un profond travail de cœurJoël 2. 12 ; Jérémie 29. 13. Le pardon de Dieu est offert à quiconque confesse ses péchés et reçoit l’amour de Dieu dans son cœur. Ce travail de repentance est produit par la grâce divine opérant au plus profond de notre être.
Quand Moïse s’adresse au peuple, la parole de Dieu n’est pas inaccessible, et dans le temps futur de son relèvement, elle restera à sa portée. Au moment de leur repentance dans les pays éloignés, les Israélites pourraient penser que cette loi est trop lointaine, trop élevée aussi et trop merveilleuse pour être encore pratiquée. Moïse leur dit alors que cette parole ne sera ni dans les cieux, ni au-delà des mers, mais dans leur bouche et dans leur cœur (verset 14). Dans leur bouche en témoignage et dans leur cœur pour y obéir et former leurs affections.
Paul cite ces versetsRomains 10. 6-10 en les actualisant pour les chrétiens, Juifs ou Gentils. Le raisonnement qui dirait : “qui montera au ciel ?” ou “qui descendra dans l’abîme ?” reviendrait à demander une chose déjà réalisée par Jésus. La parole de la foi est celle qui confesse Jésus comme Seigneur et qui reçoit par le cœur la vérité de sa résurrection.
Il y avait comme une bifurcation devant les fils d’Israël : le chemin de la vie et celui de la mort. Il leur fallait choisir l’un des deux. Ce n’était pas un choix laissé à leur libre arbitre, car Dieu leur dit : “Choisis la vie, afin que tu vives” (verset 19). Obéir ou désobéir, aller vers le bonheur ou le malheur, la bénédiction ou la malédiction, la vie ou la mort, voici quels sont les éléments du choix placé devant Israël. Pour pouvoir bénir son peuple, Dieu lui commande d’obéir par amour (verset 16). Chacun est alors responsable du choix qu’il fait, et il est averti des conséquences qui en résultent.
La prédication de l’évangile est basée sur les mêmes considérations. Dieu offre le moyen du salut et avertit des conséquences d’un éventuel refusJean 3. 36. Il ordonne de se repentirActes 17. 30 et veut que chacun choisisse le chemin du salut, en acceptant l’offre de réconciliation que l’évangile proclame : “Nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !” 2 Corinthiens 5. 20