Une fois le peuple installé en Canaan, il serait nécessaire d’établir des juges au milieu de chaque tribu. La justice est indispensable pour maintenir l’ordre et la paix dans une société organisée. Les juges accompliraient leur fonction avec équité et droiture (verset 18), seul moyen pour obtenir la bénédiction divine. Il incombait à ces magistrats une charge difficile avec de grandes responsabilités. Il leur fallait avoir une connaissance parfaite des lois de Dieu et une continuelle dépendance de lui pour émettre des sentences justes qu’il pouvait approuver. Élihu disait à Job : “Dieu n’agit pas injustement, et le Tout-Puissant ne pervertit pas le droit” Job 34. 12. L’impie, au contraire, “prend… un présent pour faire dévier les sentiers du juste jugement” Proverbes 17. 23. Nous en savons quelque chose de nos jours ! Les cadeaux dont il est question ici sont destinés à rendre dépendant celui qui les accepte en vue d’influencer son jugement. Les justes et les sages peuvent aussi tomber dans ce piège (verset 19).
L’injustice fait partie de notre nature pécheresse, mais quand nous avons connu la grâce du Seigneur, nous avons pu dire : “J’ai péché et j’ai perverti la droiture, et il ne me l’a pas rendu” Job 33. 27. Demandons à Dieu, en cas de situation conflictuelle dans l’assemblée, de susciter des frères avec un sage discernement1 Corinthiens 6. 5, et qui ne soient pas “des juges ayant de mauvaises pensées” Jacques 2. 4.
A la fin du chapitre (versets 21, 22), Moïse rappelle une fois de plus les exigences de Dieu quant à l’idolâtrie. L’Éternel ne tolère pas qu’il y ait une idole à côté de son autel, “car quelle participation y a-t-il… ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? … quelle convenance entre le temple de Dieu et les idoles ?” 2 Corinthiens 6. 14, 16
“Son offrande sera sans tare, pour être agréée ; il n’y aura en elle aucun défaut corporel” Lévitique 22. 21. Sans dire quels défauts rendaient l’animal impropre à l’offrande, il est dit que c’est une abomination pour l’Éternel de lui offrir des animaux ayant quelque défaut ou malformation (verset 1). Il y a plusieurs raisons à cela :
Par les écrits des prophètes, nous apprenons quelque chose de plus. Il ne suffisait pas que les victimes soient sans défaut pour être agréées ; la vie de celui qui les offrait devait être caractérisée par la justice, la sainteté et l’amour. Que le Seigneur nous aide à mettre à sa disposition le meilleur de notre vie, de notre temps et de nos capacités, mais qu’à la base, il y ait un véritable amour pour lui, et une vie de sainteté et de justice !
Moïse reprend le cas de quelqu’un qui s’adonne à l’idolâtrie et qui est découvert. Il faudra s’informer diligemment (verset 4) avant de faire connaître le fait ; puis les choses étant vérifiées, deux ou trois témoins seront nécessaires pour que, sur leur déposition, le coupable soit condamné (verset 6). Il est à remarquer qu’il appartiendra justement à ces témoins de lancer la première pierre pour lapider l’accusé. Ceci entraînait un profond travail de conscience et de réflexion chez celui qui aurait eu idée de témoigner faussement ou d’avancer des accusations non fondées.
Le Seigneur Jésus, devant qui est amenée la femme surprise en adultère, demande beaucoup plus à ses accusateurs : “Que celui de vous qui est sans péché, jette le premier la pierre contre elle” Jean 8. 7. Jésus, ensuite, ne la condamne pas, car Dieu n’a pas envoyé son Fils pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par luiJean 3. 17 ! Mais cette immense grâce de Dieu ne dispense pas une assemblée d’exercer une juste discipline quand des circonstances l’exigent et que les faits sont attestés par deux ou trois témoins1 Corinthiens 5. 13. Ce n’est pas une condamnation judiciaire, mais une mesure ayant pour but la séparation nécessaire d’avec le mal, ainsi que la repentance et la réhabilitation du coupable.
Dans de simples cas de litiges entre deux croyants, il y a aussi la nécessité de deux témoins : “Si ton frère pèche contre toi… s’il ne t’écoute pas, prends avec toi encore une ou deux personnes, afin que par la bouche de deux ou de trois témoins, toute parole soit établie” Matthieu 18. 15, 16.
Christ est “le témoin fidèle et véritable” Apocalypse 3. 14 ; son témoignage, même seul, est suffisantJean 8. 14. Mais Jésus, en parlant aux Juifs, confirme son témoignage par plusieurs témoins irrécusablesJean 5. 36, 37, 39.