Le craindre, marcher dans ses voies, l’aimer, le servir de tout son cœur et observer ses commandements, n’est-ce pas ce que Dieu attend de chacun des siens ? Les pères d’Israël avaient été aimés et leurs descendants ont été choisis d’entre tous les peuples de la terre. Ils sont devenus une multitude comme les étoiles des cieux (verset 22). À ce grand Dieu, puissant et terrible, mais aussi juste et miséricordieux (versets 17, 18), sont dus le plus grand respect et la louange sincère des cœurs (verset 21).
“Circoncisez donc votre cœur” (verset 16). Cette injonction est répétée par le prophète : “Circoncisez-vous pour l’Éternel… hommes de Juda” Jérémie 4. 4. Cette parole est peut-être énigmatique, mais la circoncision caractérisait Israël, le mettant à part des autres peuples. Moïse leur dit que l’état de leur être intérieur avait plus d’importance qu’un rite appliqué à la chair.
Cet aspect moral de la circoncision, déjà mis en évidence ici, est repris dans l’épître aux RomainsRomains 2. 28, 29. Ce n’est pas le rite, circoncision ou baptême, qui communique la vie divine, mais la foi réelle en Jésus Christ, reçu dans le cœur comme Sauveur et Seigneur.
On pense parfois que la mise à part du peuple d’Israël a autorisé les Juifs à se considérer comme supérieurs aux autres nations. Les versets 18 et 19 le démentent clairement. L’étranger a toujours été l’objet de la sollicitude de l’Éternel, le livre du Deutéronome le souligne à maintes reprises. Aimer l’étranger, aujourd’hui, c’est aussi lui donner le pain et le vêtement, dans l’esprit de grâce de notre Dieu. C’est avant tout lui apporter la bonne nouvelle du salut en Jésus Christ, sur la base de son œuvre accomplie à la croix.
“Je ne parle pas à vos fils qui n’ont pas connu et n’ont pas vu…” (verset 2). Celui qui a touché du doigt la grandeur de Dieu et qui a expérimenté sa puissance a une responsabilité accrue. Les Israélites avaient été témoins oculaires des œuvres de Dieu. Les aînés pouvaient se souvenir des plaies de l’Égypte et de la destruction de l’armée du Pharaon dans la Mer Rouge. Les plus jeunes avaient été témoins des miracles de Dieu en leur faveur et des soins de l’Éternel dans le désert.
Nous aussi pouvons témoigner de l’amour de Dieu en Christ et de ce qu’il a fait pour nous. Faisons-le avec la conviction des disciples qui parlaient du Seigneur, ayant été “témoins oculaires de sa majesté” 2 Pierre 1. 16, l’ayant entendu, vu de leurs yeux, contemplé et touché de leurs mains1 Jean 1. 1. Devant les Galates, Jésus Christ a été dépeint comme crucifiéGalates 3. 1. C’est donc la responsabilité des aînés de communiquer à la jeune génération ce que la grâce de Dieu leur a fait connaître.
Moïse rappelle ensuite le terrible jugement qui avait frappé des rebelles parmi le peuple : Dathan et Abiram et ceux qui s’étaient joints à euxNombres 16. 1-33 ; Psaume 106. 16, 17. Cet exemple est un avertissement sérieux pour la chrétienté. Prenons garde de ne pas rejeter l’autorité du Seigneur ni mépriser la grâce de Dieu et les promesses de sa Parole !
Le peuple connaissait l’Éternel, ses droits et ses exigences, mais aussi son amour. Il n’aurait retiré que des faveurs et des avantages à aimer Dieu et à le craindre : “Afin que vous soyez forts, et que vous entriez, et que vous possédiez le pays… afin que vous prolongiez vos jours sur la terre” (versets 8, 9). La foi et l’obéissance sont les deux sources de force pour le croyant, en tout temps. Quand elles faiblissent, les bras se fatiguent et les genoux deviennent vacillants. “Ceux qui s’attendent à l’Éternel renouvelleront leur force” Ésaïe 40. 31. Israël en avait besoin pour les batailles qui l’attendaient et pour son établissement dans le pays conquis. Nous avons aussi besoin de force, car la vie chrétienne est un combat continuelÉphésiens 6. 12. Bien que vaincu à la croix, Satan reste actif pour nous empêcher de servir le Seigneur et de jouir de nos bénédictions célestes. Soumettons-nous donc à l’enseignement de la parole de Dieu.