Les six derniers commandements impliquent l’amour pour le prochain. Honorer son père et sa mère est le premier commandement avec promesse (vie prolongée et prospérité) ; l’apôtre Paul le cite en rapport avec l’obéissance des enfants à leurs parentsÉphésiens 6. 1-3.
Ne pas tuer, ne pas commettre adultère, ne pas voler, ne pas mentir par quelque faux témoignage, sont des commandements enfreints continuellement dans le monde par ceux qui ne connaissent pas Dieu. Et nous, croyants ? Si nous ne veillons pas en contrôlant nos pensées et nos actes à la lumière divine, nous pouvons nous aussi commettre de tels péchés. Alors le nom du Seigneur est déshonoré et nous pouvons récolter des fruits amers.
Écrivant aux Corinthiens, l’apôtre Paul décrit l’état de péché dans lequel ces croyants se trouvaient avant leur conversion. Mais ils avaient été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus1 Corinthiens 6. 10, 11. Le croyant est donc justifié par la foi, et toutes les ressources sont à sa disposition pour ne pas pécher : il possède une vie nouvelle et l’Esprit Saint habite en lui ; ce croyant a les enseignements de la Parole, mais encore faut-il les appliquer avec le secours du Seigneur.
La loi était un joug de servitude, car seule son observation totale pouvait rendre juste devant Dieu. Personne, en effet, n’a jamais pu être justifié par des œuvres de loiGalates 5. 1 ; 2. 16. Mais Dieu justifiait déjà ceux qui, par la foi, cherchaient à lui plaire en s’attachant à ses ordonnances, car il tenait compte de la valeur de l’œuvre que Christ allait accomplir en mourant sur la croixRomains 3. 25.
Si même l’homme était capable d’observer les neuf premiers commandements, devant le dixième qui condamne la convoitise, il est certainement trouvé coupable. C’est un commandement qui révèle la totale incapacité de l’homme, mais qui démontre, de façon irréfutable, la nécessité de la grâce pour obtenir le salut.
Qu’est donc la convoitise ? C’est un désir qui prend naissance dans le cœur, une envie peut-être banale, mais qui nous sollicite avec instance ; ceci démontre la perversité du cœur naturel, toujours insatisfait, source de toute souillureMarc 7. 20-23. Ce que la Parole appelle la
En rappelant les événements qui avaient épouvanté les Israélites au Sinaï, Moïse souligne le rôle qu’il avait rempli à cette occasion, se tenant entre l’Éternel et le peuple (verset 27). Il y avait eu le feu, l’obscurité, la voix forte de Dieu… et l’homme était resté en vie (verset 24) ! Cette scène illustre remarquablement la médiation actuelle de “l’homme Christ Jésus” 1 Timothée 2. 4-6. Le Dieu juste et saint est aussi le Dieu Sauveur. L’homme ne peut “rester en vie” devant lui que par la médiation de celui qui s’est donné en rançon pour tous.
Au Sinaï, la frayeur avait saisi le peuple, mais l’effet positif de cette crainte est relevé par l’Éternel : “Oh ! s’ils avaient toujours ce cœur-là…” (verset 29). La vraie crainte de Dieu est accompagnée de confiance et conduit l’homme à se retirer du malJob 28. 28, à pratiquer les préceptes divinsPsaume 111. 10 et à connaître le Dieu saintProverbes 9. 10.
En rappelant la nécessité de l’obéissance, Moïse précise qu’aucun écart ne peut être toléré : ni à droite, ni à gauche. Il sait bien que tout homme est enclin à glisser d’un côté ou d’un autre. L’équilibre n’est jamais parfait, mais combien de fois, en cherchant à le rétablir, ne nous arrive-t-il pas de basculer du côté opposé !
Quelle responsabilité avait prise le peuple en s’engageant avec légèreté : nous écouterons, nous pratiquerons (verset 27) ! Cette loi aura servi, au contraire, à démontrer l’absolue incapacité de l’homme à faire la volonté de Dieu. Toutefois, par la loi, Dieu a préparé l’homme à accepter son salut : “La loi a été notre conducteur jusqu’à Christ” Galates 3. 24. Le chrétien n’est pas placé sous la loi ; il a néanmoins un devoir d’obéissance envers Dieu, dans l’amour et dans la confiance. Il y a beaucoup de bénédictions dans l’humble soumission à la volonté de Dieu, aujourd’hui comme alors (6. 3).