Moïse s’adresse à “tout Israël” par ces paroles solennelles : “Écoute, Israël” (verset 1). Pour écouter attentivement, il est nécessaire de faire silence devant DieuSophonie 1. 7, évitant que nos propres pensées ne fassent écran. D’abord écouter la Parole, ensuite apprendre, garder et pratiquer (verset 1). La parole du Seigneur doit être vécue et pas seulement reçue (verset 31). “Ce ne sont pas les auditeurs de la loi qui sont justes devant Dieu ; mais ce sont ceux qui accomplissent la loi qui seront justifiés” Romains 2. 13. Jacques nous avertit sérieusement : “Mettez la Parole en pratique, et ne l’écoutez pas seulement, vous séduisant vous-mêmes” Jacques 1. 22.
L’alliance établie en Horeb avec leurs pères était si actuelle que les Israélites de cette nouvelle génération devaient la considérer comme établie directement avec eux : “Ce n’est pas avec nos pères que l’Éternel a fait cette alliance, mais avec nous… qui sommes ici aujourd’hui” (verset 3). Le rappel de la présence de l’Éternel et de la terreur qu’inspirait la montagne en feu devait leur faire prendre ces paroles au sérieux (verset 4).
Moïse se tenait sur la montagne, entre l’Éternel et le peuple (verset 5), comme médiateur de l’alliance ; il est la figure de Christ, médiateur d’une meilleure alliance établie sur de meilleures promessesHébreux 8. 6.
Cette nouvelle alliance est basée sur le sang de Jésus Christ répandu à la croix en vue du pardon que goûtera Israël lors de sa repentanceHébreux 8. 8-12.
Bien que la nouvelle alliance soit conclue en faveur de la maison d’IsraëlJérémie 31. 31-34, tous les privilèges qu’elle lui apportera sont déjà la part de ceux qui croient en Jésus :
Un signe nous est donné, car le Seigneur a dit au sujet de la coupe, en instituant la cène : “Ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est versé pour plusieurs en rémission de péchés” Matthieu 26. 28.
Dieu et les droits qui se rattachent à sa personne sont mis d’abord en évidence par les quatre premiers commandements. Israël ne devait avoir aucun autre Dieu que l’Éternel, seul vrai Dieu. Il ne devait même pas se faire une image ou une représentation des créatures célestes ou terrestres. Le réel danger était d’honorer et de servir “la créature plutôt que celui qui l’a créée, qui est béni éternellement !” Romains 1. 25 Les autres peuples l’ont fait, mais également Israël. Dieu est un “Dieu jaloux” (verset 9), parce qu’il aime l’homme, sa créature.
Ceux qui s’éloignent de lui entraînent les générations suivantes à la désobéissance, et Dieu est comme contraint de faire tomber sur elles l’iniquité de leurs pères. Mais si les conséquences des iniquités des hommes qui haïssent Dieu se font sentir jusqu’à la troisième génération, ou même à la quatrième, la bonté divine se prolonge envers des milliers de générations de ceux qui l’aiment (verset 10).
Haïr ou aimer Dieu : il n’y a pas de voie intermédiaire. Qui aime Dieu garde ses commandements, qui n’aime pas Dieu se range automatiquement contre lui, du côté de Satan. Il n’y aura donc que des sauvés pour l’éternité ou des perdus pour l’éternité. Il n’existe pas de position intermédiaire. C’est la raison pour laquelle “nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !” 2 Corinthiens 5. 20 Tant que l’homme est en vie, c’est encore pour lui “le temps agréable… le jour du salut” 2 Corinthiens 6. 2.
Prendre le nom de Dieu en vain, c’est prendre ce nom sur les lèvres sans motif, dans des discours futiles, parfois même pour attester le mensonge. Prenons donc garde, nous aussi, que le nom de Dieu et le nom de Jésus conservent, dans nos paroles et nos pensées, toute la dignité et l’honneur qui leur sont dus.
Tous les Israélites et les étrangers qui habitaient parmi eux, comme aussi les animaux domestiques, devaient observer rigoureusement le repos du sabbat, septième et dernier jour de la semaine. Ce jour rappelle, d’une façon générale, le repos de Dieu après les œuvres de créationGenèse 2. 3 ; Exode 20. 11. Ici, en plus, il symbolise le repos de la rédemption, après la délivrance de la servitude de l’Égypte, gage du repos futur pour le peuple de DieuHébreux 4. 9.
Le chrétien n’est plus sous cette ordonnance du sabbat, car ce jour est lié à la période de la loi, laquelle a pris fin à la mort de Christ. En effet, le Seigneur était dans la tombe lors du dernier sabbat de cette époque. Sa résurrection est survenue le premier jour de la semaine, le dimanche. Cette journée est l’ouverture d’une nouvelle période, l’ère chrétienne, celle de la grâce, où les croyants sont libérés des ordonnances de la loi. Le dimanche est le jour où les chrétiens se souviennent du Seigneur en participant à “la cène dominicale” 1 Corinthiens 11. 20. À moins qu’ils ne puissent se libérer de leur travail, ils se réunissent avec leurs frères et sœurs, autour de la personne du Seigneur, pour rendre à Dieu le culte qui lui est dû.