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La prédication de l’évangile dans la puissance de l’Esprit partage l’auditoire en deux groupes. Les uns acceptent le salut, les autres s’opposent violemment. Pour les uns, l’évangile est une odeur de vie ; pour les autres, une odeur de mort2 Corinthiens 2. 14-16.
Le message de Paul rend attentifs les Juifs d’Antioche de Pisidie au point qu’ils désirent en entendre davantage le sabbat suivant. À l’issue de la séance dans la synagogue, plusieurs Juifs et prosélytes suivent Paul et Barnabas qui les exhortent à persévérer dans la grâce de Dieu. Leur message est différent de celui qu’ils entendent dans la synagogue. C’est un message de pure grâce envers tous. Cette « grâce de Dieu » peut être ajoutée à la liste d’Actes 2. 42, comme une chose dans laquelle tout croyant doit persévérer.
Paul attendait-il déjà la tempête qui allait se déchaîner sans tarder ? Il désirait que la décision de ces Juifs pour Christ soit une véritable conversion, la preuve étant donnée par la persévérance car, en dépit de toutes les circonstances, il faut avancer comme le rappelle l’épître adressée à ces mêmes HébreuxHébreux 6. 1.
Dieu mène ses serviteurs en triomphe dans le Christ2 Corinthiens 2. 14. Si, au premier sabbat, seuls les Juifs et les prosélytes de la synagogue entendirent le message de l’évangile, au sabbat suivant presque toute la ville est assemblée. Les païens sont particulièrement touchés. Avec zèle, ils répandent l’évangile dans tout le pays, comme chaque nouveau converti devrait le faire (verset 49). On ne peut être que frappé par l’ampleur et la rapidité de la propagation de l’évangile. Mais l’ennemi ne peut rester inactif. Il va se manifester en déclenchant une persécutionJean 15. 18-21.
Voyant les foules qui écoutent la parole de Dieu, des Juifs s’opposent violemment par jalousie à ce que Paul et Barnabas annoncent, lesquels déclarent alors ouvertement que puisque leurs opposants se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle, l’évangile sera désormais annoncé aux nations. Pour Paul la décision était grave quand on sait combien il était attaché à son propre peupleRomains 9. 1-5. Mais les deux évangélistes ne peuvent se tromper car ils s’appuient sur ce qu’Ésaïe avait dit du Parfait Serviteur : “Je t’ai établi pour être la lumière des nations, afin que tu sois en salut jusqu’au bout de la terre” Ésaïe 49. 6.
Sans délai Paul et Barnabas reçoivent une confirmation de la justesse de leur décision car des païens se réjouissent et glorifient la parole du Seigneur.
“Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent”. La Parole de Dieu maintient ces deux vérités de l’élection et de la responsabilité. Elles paraissent contradictoires à nos esprits humains limités mais sont justes ensemblePsaume 19. 10. La responsabilité de ceux qui rejettent la parole de Dieu est soulignée au verset 46. Et la souveraineté de Dieu qui choisit qui Il veut (élection) pour la vie éternelle (prédestination) est affirmée au verset 48. L’élection divine n’est pas une source de désespoir ou de révolte contre Dieu car la vraie lumière éclaire tout hommeJean 1. 9. La question du pécheur ne doit pas être : suis-je élu ? c’est l’affaire de Dieu, mais : que dois-je faire pour être sauvé ? La doctrine de l’élection nous fait prendre conscience de nos limites humaines et de l’insondable grâce de Dieu. Elle nous conduit à adorerRomains 11. 33-36.
Paul et Barnabas s’occupent activement de nourrir spirituellement ces nouveaux convertis en les exhortant à persévérer dans la grâce de Dieu (verset 44). Mais le temps est arrivé pour que les deux serviteurs aillent plus loin pour propager l’évangile. Le Seigneur s’occupera des nouveaux disciples laissés sur place remplis de joie et de l’Esprit Saint.
À l’instigation des Juifs, une persécution est déclenchée par des femmes de haut rang et leurs maris, les notables de la ville. L’éducation n’a jamais empêché hommes et femmes de persécuter les chrétiens. Mais dans sa sagesse, Dieu se sert de telles difficultés pour que Paul et Barnabas partent plus loin annoncer Christ. Avant de quitter la ville, ils secouent la poussière de leurs pieds contre leurs persécuteurs juifs. Ils obéissent à l’ordre du SeigneurLuc 9. 5 ; 10. 11. Les Juifs pieux avaient l’habitude de secouer la poussière de leurs pieds en quittant une ville païenne avant de retourner dans leur pays. Par ce geste ils démontraient qu’ils se purifiaient de toute contamination provenant de ceux qui n’adoraient pas Dieu. La signification du geste de Paul et Barnabas ne pouvait échapper aux Juifs qui refusaient l’évangile à Antioche. D’une manière imagée, les deux missionnaires indiquaient que les Juifs incrédules n’étaient pas différents des païens.
Une porte vient de se fermer à Antioche de Pisidie, mais pour un temps seulement (14. 21). Le Seigneur va en ouvrir une autre à Iconium.
