Dieu travaille aux deux extrémités d’une chaîne d’événements et c’est souvent en même temps qu’il informe de ses intentions les deux partis qu’Il veut mettre en présence.
Dieu voulait introduire dans l’Assemblée ceux des nations sans qu’ils deviennent juifs. Pour le signifier, Dieu envoie, non pas Corneille chez Pierre, mais Pierre chez Corneille. Ainsi le salut est introduit chez ceux des nations en dehors du terrain juif.
Nous pouvons toujours faire confiance à Dieu quand nous avons besoin de direction, à condition de nous laisser diriger. Pourtant Pierre reste perplexe à la suite de la triple vision. C’est alors que le Seigneur demande à Pierre d’aller sans hésiter vers des messagers qui sont à la porte. En parlant avec ces hommes, Pierre découvre qu’il n’est pas le seul à avoir eu une vision. Il commence à déchiffrer l’énigme et à saisir le sens de la vision lorsqu’il apprend qu’un ange a averti Corneille, un impur aux yeux des Juifs, de venir le chercher. Il comprend que Dieu n’appelle aucun homme impur, c’est-à-dire que personne ne peut être écarté du salut en Jésus Christ (verset 28).
Pierre loge une nuit les serviteurs de Corneille dans la maison de son hôte. C’est déjà un pas dans la bonne direction, quoiqu’il ne s’expose pas au même risque d’impureté qu’un Juif acceptant l’hospitalité d’un homme des nations.
Un groupe de dix personnes part pour Césarée : trois envoyés de Corneille, Pierre et six frères de Joppé (11. 12), sept chrétiens en tout. L’apôtre veut des témoins pour ce moment historique car il devra rendre compte de ses actes aux frères de Jérusalem (11. 12).
Il est intéressant de noter que la loi romaine réclamait l’apposition de sept sceaux pour authentifier un document important.
Pendant les quatre jours du voyage de ses serviteurs, Corneille n’est pas resté inactif. Par la foi, il sait que Pierre viendra avec eux. Avant que l’apôtre arrive à Césarée, il a déjà assemblé ses parents et ses intimes amis.
Quand l’apôtre franchit le seuil de la maison du Romain, Dieu ouvre la porte aux nations et détruit à jamais le mur de partage entre Juifs et non-JuifsÉphésiens 2. 13-18.
Corneille tombe aux pieds de Pierre, une attitude d’autant plus remarquable que les Romains ne s’inclinaient jamais devant un étranger. Mais Pierre le relève aussitôt car on ne se prosterne que devant Dieu. L’apôtre ajoute que Dieu lui a montré de n’appeler aucun homme impur. Il a pleinement compris la signification de la vision et Dieu lui en fournit maintenant l’application. Comment pourrait-il encore appeler impur un homme pieux comme Corneille ? Deux ou trois jours auparavant, Pierre n’aurait jamais pensé pouvoir être en telle compagnie. Seule la puissance de Dieu peut produire de tels revirements.
Combien Pierre et Corneille, les représentants de deux univers séparés, ont dû être encouragés en apprenant ce que Dieu avait révélé et à l’un et à l’autre.
Corneille est remarquable de sagesse quand il demande à Pierre de dire tout ce que Dieu lui a ordonné. Par ces mots, il définit en fait la règle que doit s’imposer tout prédicateur de l’évangile.
Pierre comprend que Dieu ne fait pas de différence entre les hommesRomains 2. 11 ; Galates 2. 6 ; Colossiens 3. 25, une vérité déjà affirmée dans l’A.T. Deutéronome 10. 17 ; 2 Chroniques 19. 7 ; Job. 34. 19. À Césarée, il ne s’adresse pas à un auditoire ignorant les Écritures. Corneille et ses proches connaissent la bonne nouvelle de la paix annoncée dans les Écritures. Mais Pierre souligne avec soin que Jésus, le vrai Messie, n’est pas seulement le Seigneur des Juifs, mais de tous. Il rappelle d’une manière admirable de concision le ministère de Jésus, de son onction de l’Esprit à sa mort sur la croix. Mais Dieu l’a ressuscité. Ce fait est si essentiel à l’évangile que Dieu a produit de multiples preuves et de nombreux témoins. Remarquez avec quel soin Jésus ressuscité a démontré à ses disciples qu’il était la même personne qu’avant sa mort. Ils ont mangé et bu avec luiLuc 24. 40-43 (non qu’il eût besoin de quelque nourriture, mais parce que ses disciples devaient comprendre qu’il était un homme ressuscité corporellement). Pierre continue en affirmant que Jésus est établi maintenant juge des vivants et des morts. Jugement et pardon des péchés sont concentrés dans la même personne conformément aux prophéties qui concordent parfaitement avec le témoignage des apôtres.
Pierre termine en déclarant que la base du pardon des péchés de quiconque est la foi dans le nom de Jésus. Le discours de Pierre est un modèle pour nous. En quelques mots, l’apôtre a touché tous les points essentiels à la foi : la divinité de Jésus, sa mort et sa résurrection, le jugement, la valeur des Écritures et le pardon des péchés.
Pierre est encore en train de parler que déjà le Saint Esprit tombe sur Corneille et les siens. Dieu scelle de son Esprit ces nouveaux convertis2 Corinthiens 1. 22 ; Éphésiens 1. 13 avant qu’ils soient baptisés. Ils parlent en langues et magnifient Dieu : un signe pour les Juifs du don de l’Esprit Saint1 Corinthiens 14. 21, 22. Les frères juifs qui accompagnent Pierre sont étonnés bien qu’ils aient devant eux la preuve évidente qu’il n’est pas nécessaire de devenir juif pour le salut en Jésus Christ. Il est beau de voir Pierre s’incliner devant ces faits merveilleux. Sans hésiter, il commande que Corneille et les siens soient baptisés. La tournure indique qu’un ou plusieurs frères qui accompagnaient Pierre baptisent ces nouveaux chrétiens. La connaissance de la vérité est selon la piétéTite 1. 1. Corneille, un homme pieux, et tous ceux qui l’entourent demandent à l’apôtre de rester quelque temps à Césarée. Ils réalisent que cela est nécessaire pour recevoir d’autres enseignements. Connaître Jésus produit toujours la soif de le connaître davantage.