Balaam, ce “devin” Josué 13. 22, se rendit compte que ses pratiques spirites étaient inutiles pour essayer de faire fléchir l’Éternel. Aussi fut-il saisi directement par l’Esprit de Dieu (verset 2), au lieu de simplement répéter les paroles que l’Éternel avait mises dans sa bouche (23. 5, 16).
Jusque-là, Balaam n’avait vu que l’extrémité du peuple (22. 41 ; 23. 13) ; peut-être Balak pensait-il trouver là un point de faiblesse. Lors des premiers murmures (11. 1-3), le feu de l’Éternel avait brûlé à partir du “bout du camp”. Les personnes les plus éloignées du tabernacle avaient certainement été les plus enclines à murmurer. Peut-être l’accusateur du peuple le savait-il et désirait-il profiter de cette faiblesse. Il est dans le plan de Satan de s’attaquer toujours à la partie la plus vulnérable de sa cible. Ainsi a-t-il agi en Éden en s’adressant d’abord à la femme.
“Que l’unité de ton Église est belle,
Seigneur Jésus, qu’elle plaît à tes yeux.”
Alors cet oracle vient indiquer quelles sont les conditions pour avoir cette “vision du Tout-Puissant” :
Que Dieu nous donne cette vision de l’Église dans son ensemble, comme aussi celle de chaque frère et sœur individuellement !
Plus tard, dans le millenium, la bénédiction découlera d’Israël vers les autres nations (verset 7) Genèse 12. 3. Dès maintenant, les croyants sont invités à faire bénéficier d’autres de la provision personnelle de grâce qu’ils ont reçue (les “seaux”). Dieu veut se faire connaître au monde par le témoignage de ses enfantsÉsaïe 32. 20 ; Matthieu 28. 19 ; Romains 10. 14, 15.
Face à ces bénédictions, Balak renvoya le prophète avec colère (verset 11). Avant de le quitter, Balaam avertit Balak du futur. Le roi de Moab qui désirait maudire le peuple d’Israël allait connaître la vengeance dont son peuple serait la victime et que Balaam avait déjà esquissée (23. 24 ; 24. 8). Encore une fois, nous constatons que Satan fait une œuvre qui le trompeProverbes 11. 18.
Moab est la première nation concernée par le jugement : c’était son roi qui avait cherché à maudire le peuple de Dieu et cette nation sera donc maudite la première (verset 9b), avant même Édom (Séhir), l’ennemi héréditaire qu’Israël anéantira lors de l’introduction du royaume millénaire.
Les diverses nations mentionnées dans les quatre derniers oracles forment un tableau moral de l’état du monde, ce monde dont le peuple de Dieu doit se tenir séparé (23. 9) :
Autant les pensées de grâce de Dieu étaient fermes et s’accompliront (23. 19), autant sont certains ses jugements (verset 23).
Balaam lui-même fut effrayé à la pensée de ces jugements et commença son dernier discours par ce terrible mot : Malheur !
Pourtant, ni Balak ni lui ne tirèrent profit des révélations extraordinaires dont ils furent les témoins, soit oculaires, soit auditifs. Le dernier verset met en évidence leur conscience anesthésiée et leur cœur obstiné. Pauvres gens ! Qu’il n’en soit pas de même pour nous et que tout ce que Dieu s’est plu à nous révéler touche notre cœur et notre conscience.