La nuée1 était le signe visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple pour le guider. Bien plus qu’une simple indication physique, elle indiquait une Présence divine, personnelle, réelle.
Sa forme différait suivant l’heure : le jour, elle ressemblait à un nuage et la nuit à une colonne de feuExode 13. 21, 22, encore plus visible. Il est vrai que la présence de Dieu nous apparaît souvent plus clairement lorsque nous traversons une période sombre2 Timothée 4. 17.
Le parallélisme entre les versets 17 et 18 montre que le déplacement de la nuée était l’expression du commandement de l’Éternel. Les versets 18 à 23 peuvent sembler à première lecture répétitifs mais ils mettent en évidence la stricte obéissance aux mouvements de la nuée que l’Éternel demandait au peuple. Par ailleurs, le peuple n’avait pas à apprécier par lui-même la durée de son séjour à un endroit donné : celui-ci pouvait se limiter à un jour (verset 21) ou durer “peu de jours” (verset 20), “plusieurs jours” (verset 19) ou “beaucoup de jours” (verset 22). Peu importaient l’agrément ou le désagrément apparent du lieu, l’impatience ou le désir de rester là du peuple.
Ce récit nous enseigne la dépendance absolue dans laquelle le Seigneur nous invite à vivre. Ne faire que ce qu’il nous demande et quand il nous le demande, c’est notre seule ressource pour nous conduire dans le monde. Il a de multiples moyens pour nous montrer sa direction : sa Parole (aujourd’hui complète), la prière, les conseils avisés de nos frères et sœurs, les circonstances, etc. Soyons attentifs à tous ces « déplacements de la nuée ». Notre vie pratique est faite de multiples choix. « Puis-je m’engager ou non dans tel chemin ? » est une question qui pourrait être quotidienne, si nous ne limitions pas notre recours à la direction du Seigneur aux grandes décisions de notre vie. Or il désire que nous l’honorions en lui confiant les choix les plus insignifiants en apparence, dans les détails dont sont tissées nos vies. « Notre Dieu est trop grand pour ne pas s’occuper des petites choses », a-t-on ditLuc 12. 7.
L’exemple parfait de la dépendance est comme toujours celui de Christ : apprenant “que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était” Jean 11. 6, car il ne faisait rien sans le commandement de son PèreJean 8. 28, 29. A un autre moment, il dit : “Il faut que je marche” Luc 13. 33.
L’application de ce récit à notre vie collective n’est pas moins importante. La présence du Seigneur au milieu de nousMatthieu 18. 20 nous rend responsables de marcher selon ses indications, sans précipitation ni retard injustifié. Si nous restons tournés vers le passé, nous aurons peut-être tendance à stationner alors qu’il faudrait avancer ; si nous considérons que l’expérience spirituelle accumulée est sans valeur, nous risquerons d’avancer alors qu’il aurait fallu rester tranquilles. Seule la recherche commune de la direction du Seigneur, dans l’écoute mutuelle, nous gardera de ces deux travers.
Les trompettes étaient le moyen institué par l’Éternel pour concrétiser les mouvements du camp sous la direction de la nuée.
Ces instruments sonores parlent du témoignage que nous devons rendre publiquement, soit à titre personnel, soit ensemble – et sans doute est-ce ce dernier côté qui est plus directement en vue ici. Ce témoignage se base sur la parole de Dieu qui nous annonce clairement sa pensée. Les générations se suivent (verset 8), mais la pensée de Dieu concernant ses témoins dans le monde demeure.
Les trompettes étaient d’argent ; ce métal évoque le prix de notre rédemption. Notre témoignage ne peut être fondé que sur l’œuvre de Christ. C’est dans la mesure où nous en apprécierons la valeur que nous pourrons la présenter à d’autres.
Les sacrificateurs étaient préposés pour sonner des trompettes à quatre occasions différentes :