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Le quatrième livre de Moïse dit les Nombres
Sondez les Écritures - 4e année

Nombres 11. 1-9

Les premiers murmures

2. Le feu du ciel : versets 1-3

Le voyage du peuple n’avait pas commencé depuis bien longtemps lorsque les premières plaintes s’élevèrent, sans qu’aucune raison particulière ne soit mentionnée. Le peuple avait-il donc oublié la délivrance dont il avait été l’objet quelques mois auparavant et tous les bienfaits dont l’Éternel l’avait entouré depuis ?

Nous aussi, nous nous plaignons facilement. Nous oublions la grâce de Dieu envers nous et nous ne reconnaissons pas les soins journaliers dont il nous entoure. La moindre contrariété fait germer une irritation souvent bien mal contenueJonas 4. 4, 9. Et, petit à petit, cet état d’esprit de récrimination envahit notre vie ; tout devient sujet de se plaindre : le temps, la nourriture, les autres, etc. Notre témoignage en pâtit et notre vie s’assombrit. Pourtant notre Dieu ne dirige-t-il pas chaque détail de notre vie pour notre bienRomains 8. 28 ? Le contentement ne nous est pas naturel et même Paul pouvait dire qu’il avait appris à être content en lui-même de ses circonstancesPhilippiens 4. 11 ; 1 Timothée 6. 6 ; Hébreux 13. 5.

“L’Éternel entendit”, car il entend tout, même nos murmures en penséePsaume 139. 1-4. Il ne supporta pas ces plaintes au milieu de son peuple et sa colère s’embrasa – au sens littéral – contre Israël. Le nom de ce lieu porterait désormais le souvenir de ce triste événement. Les deux expressions “parmi eux” et “au bout du camp” nous montrent que ce qui se passe en un point quelconque du peuple de Dieu, en fait, nous concerne tous, même si ces événements ne nous touchent pas directement1 Corinthiens 12. 26.

La ressource du peuple fut l’intercession de Moïse, toujours sur la brèche pour Israël. Dieu répondit en arrêtant la plaie. Cependant nous ne voyons pas le peuple se repentir.

3. Les cailles (1) : versets 4-9

Le peuple regrette la nourriture d’Égypte : versets 4-6

Lors de l’exode, un certain nombre de personnes qui vivaient autrefois en Égypte s’étaient jointes au peuple d’IsraëlExode 12. 38. Ces éléments étrangers perturbèrent le peuple de Dieu et eurent une mauvaise influence sur lui, comme c’est généralement le cas1 Corinthiens 15. 33. La convoitise du “ramassis” s’étendit bien vite à tous les fils d’Israël.

Ce “ramassis” peut faire penser à des personnes qui ont une apparence de vie sans réalité profonde2 Timothée 3. 5 ; Galates 2. 4. Ils se joignent volontiers aux véritables chrétiens mais ils les entraînent à la contestation et à la mondanité car le contact avec ces personnes les conduit rapidement à adopter leurs raisonnements.

Aux plaintes (v. 1) succédèrent les pleurs (v. 4), étayés par divers arguments :

  • 1. Le “poisson que nous mangions en Égypte pour rien”.

Les Égyptiens qui leur rationnaient la paille ne leur donnaient sans doute pas du poisson pour rien ; de toute façon, leur dure servitude n’était-elle pas une triste contrepartie ?

Le croyant dont le cœur s’éloigne de Dieu oublie bien vite l’esclavage qu’il avait connu lorsque Satan dominait sur lui. Il voit le monde (symbolisé par l’Égypte) sous un jour favorable en oubliant le prix à payer pour ses convoitises trompeuses.

  • 2. “Des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail” 1.

Ces légumes possèdent trois caractéristiques communes :

  • ils sont ramassés directement sur le sol, ce qui symbolise des pensées tournées vers les choses terrestresPhilippiens 3. 19 ;
  • ils sont aqueux et peu nourrissants : la consommation de ce qu’offre le monde ne produit que déception et vide ;
  • ils donnent mauvaise haleine : lorsque nous nous occupons des choses du monde, cela transparaît tôt ou tard dans notre caractère.

Veillons donc à ne pas nous nourrir de lectures, de films ou de conversations attrayantes pour la chair mais qui laissent l’âme sur sa faim et polluent notre esprit en y insinuant les “éléments du monde” Colossiens 2. 8.

  • 3. “Il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux”.

La convoitise n’amène pas seulement à désirer ce que l’on n’a pas mais aussi à mépriser ce que l’on a. La manne, ce pain du ciel donné par Dieu, était dénigrée par les Israélites. Pour nous, elle symbolise Christ présenté dans les ÉcrituresJean 6. 32-35. Notre intérêt pour la Bible a-t-il baissé ? Préférons-nous lire ce que le monde nous propose à profusion plutôt que la nourrissante parole de Dieu ?

La manne : versets 7-9

En contraste avec l’appréciation méprisante des fils d’Israël, l’Esprit relève en quelques expressions la valeur de la manne que Dieu, dans sa sollicitude envoyait chaque jour à son peuple :

  • “comme la graine de coriandre” Exode 16. 31 : cette plante a de petites graines blanches qui peuvent évoquer ce qui a plu à Dieu dans les plus petits détails de la vie de Jésus, dont nous parlent les Évangiles ;
  • “comme le bdellium” Genèse 2. 12 : sa valeur élevée montre le prix que nous devrions attacher à la parole de Dieu ;
  • “comme le goût d’un gâteau à l’huile” : seule l’action du Saint Esprit (symbolisé par l’huile) peut nous faire apprécier les Écritures à leur juste valeur ;
  • elle descendait sur la rosée pendant la nuit : la Parole est une source constante de rafraîchissement pour nos âmes, d’autant plus que nous marchons dans un monde enténébré.

Le verset 8 détaille les diverses opérations par lesquelles le peuple préparait la manne. Il nous montre comment nous avons à « travailler » la parole de Dieu. Ne nous contentons pas d’une lecture superficielle ; pour goûter sa pleine valeur sous l’action de l’Esprit (“l’huile fraîche”), un effort personnel est nécessaire. “Sondez les Écritures”, recommandait le SeigneurJean 5. 39.

Notes

1Avec ces cinq légumes plus le poisson, le peuple mentionne six nourritures d’Égypte, autant que le Rab-Shaké lorsqu’il vanta l’Assyrie aux Juifs assiégés (2 Rois 18. 36). Ce nombre six représente en général dans la Bible l’insuffisance de l’homme. En contraste, Moïse parle de sept aliments du pays d’Israël (Deutéronome 8. 8), une plénitude de bénédiction de la part de Dieu.

Nombres 11

1Et il arriva que comme le peuple se plaignait, cela fut mauvais aux oreilles de l’Éternela ; et l’Éternel l’entendit, et sa colère s’embrasa, et le feu de l’Éternel brûla parmi eux, et dévora au bout du camp. 2Et le peuple cria à Moïse, et Moïse pria l’Éternel, et le feu s’éteignit. 3Et on appela le nom de ce lieu Tabhérab, parce que le feu de l’Éternel avait brûlé parmi eux.

4Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? 5Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; 6et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. 7– Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. 8Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huilec. 9Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.

Notes

aou : que le peuple était, aux oreilles de l’Éternel, comme des gens qui se plaignent d’un mal.
bincendie.
cqqs. : le goût d’huile fraîche.

(La Bible - Traduction J.N. Darby)