Les quarante jours au cours desquels le Seigneur s’est présenté à ses disciples avec les preuves assurées de sa résurrection ne sont mentionnés que par LucActes 1. 3. Ce ne furent que des manifestations occasionnelles en plusieurs lieux. Jean en cite deux à JérusalemJean 20. 19-29 et une au bord de la mer de TibériasJean 21. 12-14. Luc cite une apparition de Jésus à Simon, sans la mentionner en détail, et parle de la manifestation du Seigneur sur le chemin d’EmmaüsLuc 24. 15 puis, le soir même, à JérusalemLuc 24. 36. Matthieu signale le rassemblement en Galilée, sur la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendreMatthieu 28. 16, 17. Quant à Marc, il mentionne l’apparition du Seigneur à deux disciples allant aux champs ainsi que dans le lieu où les disciples se trouvaient le soir du premier jour de la semaine (verset 14). Toutes ces variantes ne se contredisent pas, mais correspondent au caractère de l’évangile qui les rapporte. L’apôtre Paul semble résumer ces divers témoignages lorsqu’il démontre la vérité de la résurrection du Seigneur Jésus1 Corinthiens 15. 4-7.
Le service est le sujet de l’évangile selon Marc. Après avoir présenté le parfait Serviteur, Marc rapporte les paroles de Jésus en relation avec la continuation du service dont les apôtres seront chargés. Premièrement, en se présentant aux onze quand ils étaient à table, le Seigneur leur avait reproché leur incrédulité et leur dureté de cœur. Ces deux éléments sont les principales entraves au service pour le Seigneur. Sans la foi et sans la sensibilité de l’amour, comment peut-on servir valablement ?
Une mission est confiée aux apôtres et, non seulement à eux, mais aussi à tout croyant qui désire être fidèle à son Sauveur. Les enseignements que donnent les épîtres montrent que chacun a un rôle particulier à remplir dans le cadre où il est placé. Le service de l’un diffère de celui de l’autre, et nul ne possède la plénitude des dons.
Le verset 15 de notre lecture est la mention de l’ordre donné par le Seigneur. Le verset 16 indique l’effet produit par la présentation de l’évangile. Les versets 17 et 18 relatent le témoignage qui sera rendu en faveur des croyants par les signes que le Seigneur accordera. Il est nécessaire de distinguer les éléments de ce passage que nous pouvons schématiser comme suit :
1. Le service du disciple (verset 15) :
2. L’effet de la prédication (verset 16) :
3. Les signes donnés aux croyants (versets 17, 18) :
Nous voyons donc que le salut ne dépend que de la foi en l’évangile qui est annoncé. Là où cette foi ne se trouve pas, la personne reste sous la condamnation, quel que soit son statut religieux. Ni l’accomplissement d’œuvres extraordinaires ni le baptême ne peuvent suppléer à l’absence de foi. Or “la foi est de ce qu’on entend, et ce qu’on entend par la parole de Dieu” Romains 10. 17. L’apôtre Paul dit aussi : “Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie” Éphésiens 2. 8, 9. Le signe du baptême est censé être appliqué à tout croyant. Bien qu’il n’ajoute rien à la foi, il la montre et la confirme1.
Le livre des Actes est la démonstration de la vérité de ces paroles du Seigneur. C’est par la puissance du Saint Esprit que de tels miracles ont été accomplis. Rien n’empêche le Saint Esprit de les réaliser encore, s’il les juge nécessaires, mais ce ne doit pas être l’objet de notre recherche. “Poursuivez l’amour, et désirez avec ardeur les dons spirituels, mais surtout… pour l’édification, et l’exhortation, et la consolation” 1 Corinthiens 14. 1, 3.
Passant sous silence les diverses manifestations du Seigneur durant les quarante jours qui ont suivi, Marc mentionne l’élévation du Seigneur Jésus dans le ciel. Conformément au caractère sous lequel Jésus est présenté dans cet évangile, Marc ajoute que le Seigneur s’assied à la droite de Dieu. C’est le repos du serviteur au terme de son œuvre, c’est la position d’honneur attribuée à celui qui a pleinement glorifié son Dieu et Père. L’épître aux Hébreux souligne ce fait à plusieurs reprises en relation avec l’office sacerdotal rempli par le Seigneur Jésus. S’étant offert lui-même, Jésus a accompli une fois pour toutes le sacrifice nécessaire à la purification des péchés. L’œuvre étant parfaite, il s’assied pour l’éternité.
Le repos de Jésus dans la gloire du ciel ne l’empêche pas de continuer un service en faveur de ses rachetés sur la terre. L’épître aux Hébreux indique quelle est l’activité d’amour accomplie par le Seigneur : il nous aide dans nos épreuves, il sympathise à nos faiblesses, il intercède en notre faveur et il est le garant de notre salut éternel.