Les anciens d’Israël sont unis à Moïse pour donner un nouveau commandement au peuple (verset 1). Après avoir passé le Jourdain et être entrés dans le pays, les Israélites devaient se rendre à la montagne d’Ébal et obéir à deux injonctions :
La malédiction devait être prononcée sur la montagne d’Ébal, tandis que la bénédiction le serait sur celle de Garizim. C’est dans le lieu où la malédiction est annoncée que le sacrifice est nécessaire. Les pierres enduites de chaux portant l’inscription du texte de la loi font penser à Jésus Christ qui a été seul capable d’accomplir cette loi. Il a aussi été la victime parfaite offerte sur le bois maudit pour permettre à l’homme d’être agréé devant Dieu.
Josué a accompli cette ordonnanceJosué 8. 30-35 en inversant son ordre. Il érige l’autel et y offre des holocaustes et des sacrifices de prospérités, ensuite seulement il inscrit sur les pierres les paroles de la loi. Nous avons là deux aspects d’un même enseignement :
Le croyant est identifié à Christ ressuscité, il est libéré de la servitude de la chair et du péché, il a “revêtu Christ” Galates 3. 27. Les grandes pierres avec leur inscription représentent aussi le caractère de stabilité du nouvel homme, “renouvelé en connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé” Éphésiens 4. 24 ; Colossiens 3. 10 et dans le cœur duquel la parole de Dieu est écriteHébreux 8. 10. Puissions-nous montrer ce caractère dans le monde, le traduisant en actes d’amour et de fidélité.
C’est maintenant au tour des sacrificateurs d’accompagner Moïse pour adresser au peuple un appel de toute importance. Quand Dieu parle, nul n’a le droit d’interrompre. Écouter humblement et avec attention, telle doit être l’attitude de l’homme : “L’Éternel est dans le palais de sa sainteté… que toute la terre fasse silence devant lui !” Habakuk 2. 20 Cet appel à écouter est une répétition solennelle de ce qui avait été dit précédemment en HorebExode 19. 5, 6. Les quarante ans du désert ne changent pas le propos de Dieu à l’égard de la nouvelle génération : “Aujourd’hui, vous êtes devenus le peuple de l’Éternel” (verset 9). Les trois périodes de 500 ans de l’histoire du peuple, de la sortie d’Égypte à nos jours, ne l’altèrent pas non plus, car “les dons de grâce et l’appel de Dieu sont sans repentir” Romains 11. 29.
Six tribus sont désignées pour bénir le peuple en se tenant sur Garizim, et six autres pour maudire sur Ébal ; et ce sont les Lévites qui prennent la parole. Par ces douze tribus, le peuple entier est représenté. Va-t-il y avoir un juste équilibre entre la bénédiction et la malédiction, laissant entrevoir la possibilité de faire compensation ? Nullement ! Les douze déclarations prononcées à haute voix et auxquelles tout le peuple doit répondre “Amen !” ne sont que des sentences de malédictions.
Les bénédictions sont absentes de ces versets. Elles sont comme suspendues dans l’attente que Christ vienne pour racheter ceux qui sont sous la malédiction. Il l’a fait en mourant sur la croix, lorsqu’il est devenu malédiction pour nousGalates 3. 13-14. L’autel dressé à côté des pierres où est inscrite la loi en est le présage.