Ces versets traitent du cas particulier d’une jeune femme accusée par son mari d’avoir perdu sa virginité avant son mariage. Si c’était vrai, elle était coupable d’avoir commis le péché de fornication avec un homme qui l’avait abandonnée ensuite. Il se pouvait que l’accusation formulée contre elle se révèle fausse. Le père de la jeune épouse devait se porter garant et montrer les preuves de la virginité de sa fille (verset 17) ; dans ce cas, le mari accusateur était puni. La sanction appliquée à la femme coupable nous paraît très sévère, ce qui montre la gravité du péché dans ce domaine qui touche à la transmission de la vie.
Le peuple de Dieu devait se conserver pur dans tous les domaines pour représenter dignement ce Dieu saint qui l’avait adopté en le rachetant de l’esclavage en Égypte.
Aujourd’hui, bien que de telles dispositions légales n’aient plus cours, le croyant prend conscience que son corps est le temple du Saint Esprit et qu’il appartient à Dieu. Il sera gardé dans une conduite pure, surtout quant à la sexualité. Plusieurs exhortations de la Parole mettent l’accent sur le grave danger de la fornication1 Corinthiens 6. 15-20 ; Éphésiens 5. 3-5 ; 1 Thessaloniciens 4. 3-8.
Dans le sens spirituel, la virginité du croyant est un amour sincère et exclusif pour le Seigneur. Sur le plan collectif, l’ensemble des fidèles forme l’Église que Christ a aimée, s’étant livré lui-même pour elle, et qu’il se présentera comme épouse pour l’éternitéÉphésiens 5. 22-32. Durant le temps actuel, cette Église est une fiancée responsable de rester chaste, réservée pour son Époux. Ne perdons donc pas ce caractère et ne laissons pas Satan nous proposer “un autre Jésus” 2 Corinthiens 11. 2-4. Devant les hommes, cherchons à avoir une bonne conscience afin que ceux qui calomnient la bonne conduite des croyants soient confus1 Pierre 3. 16.
La sentence contre l’adultère est sans équivoque : “Tu ôteras le mal du milieu de toi” (verset 22). Le mariage est une union sacrée, instituée par Dieu dès la création de l’hommeGenèse 2. 24. Cet ordre ne peut être enfreint, et si, hélas, il est bafoué, il cause un tort irréparable à ses auteurs, à leurs conjoints et à leurs enfants qui en souffrent particulièrement. Mais c’est avant tout un péché contre DieuPsaume 51. 4 ; 1 Thessaloniciens 4. 6-8.
Quand le Seigneur Jésus était sur la terre, les pharisiens ont cherché à le mettre en contradiction avec cette disposition de la loi de MoïseJean 8. 3-11. Même s’ils ont omis d’amener aussi l’homme devant Jésus, ils se sont trouvés en face de la lumière divine qui les a contraints à se retirer. Jésus n’est pas venu écrire sur la terre un nouveau code de loi, mais faire grâce à ceux qui se reconnaissent pécheurs et ouvrent leur cœur à son amour.
Le péché d’adultère appelle un jugement de la part de l’assemblée1 Corinthiens 5. 11-13, ce qui n’exclut pas l’appel à la repentance en vue du relèvement. Par contre, nul n’a le droit de s’ériger personnellement en juge d’autrui ; c’est la leçon donnée aux pharisiens par le Seigneur.
Trois cas différents sont envisagés dans ces versets :
La position du croyant par rapport à Christ est moralement semblable à celle de la jeune fille fiancée. Son amour pour le Seigneur lui fait comprendre qu’il est engagé envers lui. Sa sécurité sera alors de rechercher la compagnie des autres croyants (dans la ville) où il trouvera l’aide et les encouragements dont il a toujours besoin. S’il reste volontairement isolé, il est une proie facile pour celui qui, comme un lion rugissant, rôde autour de nous, cherchant qui il pourra dévorer1 Pierre 5. 8.
Bien que tout péché soit abominable pour Dieu, certains le sont plus que d’autres parce qu’ils renversent totalement les lois de la nature. Tel est le péché d’inceste. Une malédiction sans appel est prononcée à son sujet (27. 20), et même une irrémédiable condamnation à mortLévitique 20. 11, 12. Aujourd’hui, les lois de nos pays condamnent unanimement cette déviation.
À Corinthe, un mal moral de nature incestueuse était manifeste dans l’assemblée. La gravité de ce cas conduit l’apôtre à dire : “J’ai jugé de livrer un tel homme à Satan, pour la destruction de la chair” 1 Corinthiens 5. 5. Toutefois, il conjure les Corinthiens d’agir en discipline à son sujet, en menant deuil devant Dieu et en ôtant le mal du milieu d’eux. Retranché de la communion des saints, cet homme a été amené à la repentance et ensuite à un relèvement total2 Corinthiens 2. 6-8. Telle est la grâce de Dieu, car le sang de Jésus purifie de tout péché1 Jean 1. 7. “Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité” 1 Jean 1. 9, mais gardons-nous de provoquer Dieu.