Si les responsables établis pour juger aux portes d’une ville (16. 18) se trouvaient en face d’un cas si complexe juridiquement qu’ils n’arrivaient pas à émettre une sentence équitable, il fallait recourir au juge et aux sacrificateurs. Dieu avait établi ces derniers sur son peuple comme experts de la loi, dépositaires des pensées de DieuMalachie 2. 6, 7. La sentence qu’ils prononçaient était irrévocable.
Il peut surgir aujourd’hui aussi des litiges entre frères et sœurs en Christ. À qui s’adresser ? Aux tribunaux du monde ? L’apôtre Paul propose une solution, spirituelle et incisive en même temps : “Établissez ceux-là pour juges qui sont peu estimés dans l’assemblée” 1 Corinthiens 6. 4. Il l’écrit pour faire honte à plusieurs qui s’estimaient sages, mais le principe demeure : le frère simple, qui aime le Seigneur, qui ne se met pas en avant et n’a pas de prétention à l’autorité, est souvent le plus apte à donner un sage conseil. Le Seigneur a établi une instance suprême pour les chrétiens du temps actuel : l’assembléeMatthieu 18. 17. Elle prend connaissance en dernier ressort des affaires difficiles, et tous sont tenus d’agir en conséquence.
La présomption de ne pas écouter le sacrificateur était un péché puni par la mort (verset 12). La sévérité de la loi devait, en son temps, inspirer la crainte et préserver le peuple du péché (verset 13).
Aujourd’hui, c’est la grâce de Dieu qui pousse à la repentanceRomains 2. 4 et gagne les âmes ; elle enseigne aux croyants à vivre dans le présent siècle sobrement, justement et pieusementTite 2. 12. La menace du jugement est le dernier avertissement qui s’impose quand le cœur s’est endurciActes 7. 51-53 ; 24. 25.
Dieu avait la pensée d’établir un roi sur son peuple au temps voulu par luiGenèse 17. 6 ; 49. 10. Ce roi selon son cœur serait choisi par lui et serait une figure de Christ : ce fut David, puis Salomon. Au temps de Samuel, le peuple eut le tort de demander un roi, “comme toutes les nations” 1 Samuel 8. 5, car il avait rejeté l’Éternel. Saül a accompli les tristes prévisions de Samuel1 Samuel 8. 11-18. Cependant, dès le livre du Deutéronome, Dieu qui connaît toutes choses à l’avance donne des instructions qui devront être mises en pratique par les rois d’Israël, en vue de la bénédiction du peuple :
Salomon a été un roi qui a répondu à plusieurs des recommandations données dans ces versets. Sur quelques points cependant, il s’est trouvé en défaut, et cela doit nous servir d’exemple.
Le croyant actuel peut aussi tirer instruction de ce paragraphe. Comme le peuple ne devait pas retourner en Égypte, celui qui connaît le Seigneur ne doit plus retourner en arrière pour retomber dans ses anciens péchés : “Nul qui a mis la main à la charrue et qui regarde en arrière, n’est propre pour le royaume de Dieu” Luc 9. 62. La position du croyant en Christ est d’une dignité royale ; aussi les consignes données dans ces versets ont-elles leur application pour nous, en particulier celles relatives à la lecture de la parole de Dieu. Cette lecture conduira à une connaissance qui ne sera pas de l’orgueil : “La connaissance enfle, mais l’amour édifie” 1 Corinthiens 8. 1. La vraie connaissance de la volonté de Dieu, la sagesse et l’intelligence spirituelle, produisent dans le cœur des croyants de la force, de la patience et de la constance pour marcher d’une manière digne du Seigneur pour lui plaire à tous égardsColossiens 1. 9-11, sans dévier d’un côté ou d’un autre (verset 20).