Ici, comme ailleurs dans la ParoleExode 12. 26 ; 13. 14 ; Josué 4. 6, Dieu enseigne comment répondre à une question que les enfants pourraient poser : “Que sont les témoignages… que l’Éternel, notre Dieu, vous a commandés ?” (verset 20). Quand les motivations sont réelles et profondes, la réponse est convaincante. Mais quand l’obéissance à un enseignement divin est seulement traditionnelle et routinière, l’explication donnée n’a aucun effet sur l’âme de celui qui nous observe plus qu’il ne nous écoute. “Nous étions serviteurs du Pharaon en Égypte, et l’Éternel nous a fait sortir… et l’Éternel nous a commandé de pratiquer tous ces statuts… pour notre bien” (versets 21-24). Les sujets de reconnaissance envers Dieu sont rappelés avant l’énumération de ses statuts.
Le chrétien peut dire lui aussi : “Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour” Colossiens 1. 13. Y a-t-il de meilleurs motifs pour être fidèles à notre Dieu et Père ? Notre obéissance à la Parole est-elle une réalité ? Nos enfants sauront fort bien l’apprécier d’après notre conduite.
Les nations de Canaan qui allaient être détruites s’étaient vouées à une grossière idolâtrie : “C’est à cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel les dépossède devant toi” (9. 4, 5). Aucune alliance avec elles, de quelque nature que ce soit, n’était donc possible. “Tu ne leur feras pas grâce” (verset 2) ; il y avait un décret divin qu’Israël devait respecter. Le risque était grand qu’Israël soit amené à adorer les idoles de ces peuples en se détachant de l’Éternel. C’est pourquoi, non seulement ces nations devaient être détruites, mais leurs statues et leurs autels devaient l’être aussi, et livrés aux flammes (verset 5). Il ne s’agit pas, aujourd’hui, de mettre à mort qui que ce soit, ni de brûler les objets de cultes idolâtres. C’est dans nos vies qu’une réelle purification doit être opérée : éliminer tout ce qui pourrait être une occasion de chute, car le diable est rusé et notre chair est faibleMatthieu 26. 41. Un enseignement est aussi donné pour le temps actuel : “Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules ; car quelle participation y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ?” 2 Corinthiens 6. 14. Le croyant ne doit pas s’unir à l’incrédule, son rôle est de lui apporter l’évangile de la grâce de Dieu pour son salut.
“Tu es un peuple saint, consacré à l’Éternel” (verset 6). Mais quelle en était la raison ? L’Éternel vous a aimés (verset 8) : voici le vrai motif pour lequel Dieu vous a choisis et a maintenu le serment juré à vos pères. Il vous a choisis, non à cause de mérites particuliers, mais par pure grâce, montrant ainsi ses affections et sa fidélité. Abraham lui-même n’a-t-il pas été choisi par la grâce divine ? Même s’il avait un cœur bien disposé et qu’il recherchait le vrai Dieu avec une grande ferveur, rien de tout cela ne lui procurait quelque mérite. “Tu es le Même, ô Éternel, Dieu, qui as choisi Abraham et l’as fait sortir d’Ur des Chaldéens… Tu trouvas son cœur fidèle devant toi, et tu fis avec lui une alliance… et tu as accompli tes paroles, car tu es juste” Néhémie 9. 7, 8. Quand Dieu choisit, appelle et bénit, il le fait par grâce et sur la base de la justice.
Israël ne pouvait se prévaloir de sa grandeur ; Dieu l’avait aimé et il demeurait fidèle à ses promesses. Sa bonté voulait se manifester jusqu’à mille générations envers ceux qui répondraient à son amour. Ceci ne pouvait avoir lieu que par la vertu de l’œuvre de Christ accomplie à la croix, œuvre qui assure un bonheur éternel et une faveur actuelle à ceux qui croient.
Nous aussi, nous avons été sauvés par grâce, par un acte d’amour infini, sur la base du sacrifice de Christ. “Il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice que nous, nous aurions faites, mais selon sa propre miséricorde” Tite 3. 5.